Soumise aux roses - Chap.3 Aucune échappatoire

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La dominatrice s'installe confortablement sur la banquette pour jouir du spectacle et étend ses jambes. Elle prend un air mutin et regarde à la ronde les deux garçons encore désœuvrés, qui attendent, les bras ballants et un sourire niais.
— Lequel d'entre vous me masserait les pieds ? Cela me ferait un bien fou !
Ils s'élancent, l'un des deux se montre plus rapide, il se jette littéralement aux pieds de la dominatrice. Elle éclate de rire.
— Quel enthousiasme ! Je vais te nommer Dévoué ! Montre-moi ce que tu sais faire.
Le jeune homme retire délicatement ses escarpins et les pose avec précaution à côté de lui, avant de s'emparer des pieds et les masser religieusement. Il s'applique, anxieux de la satisfaire ; la récompense est au bout du chemin. Il s'efforce d'ignorer ses deux amis qui continuent leur ouvrage de plus belle, à grand renforts de bruits mouillés, de petites plaintes et de halètements.

La dominatrice soupire de bien être ; il ne manque qu'un détail pour que ce moment soit parfait ! Elle fouille dans son sac et prend une cigarette.
— Quelqu'un aurait-il du feu ?
Le dernier garçon se tenait sur les starting block, ne voulant plus se faire griller par ses confrères. Il se précipite et s'agenouille, tendant son briquet enflammé. La dominatrice se penche et allume sa cigarette avant de lui souffler la fumée au visage.
— Merci Sobriquet ! Reste-là, je n'ai pas de cendrier, et on ne va pas salir le sol quand même. Tends tes mains, comme si tu attendais l'hostie à la messe, voilà, c'est bien, un vrai enfant de choeur !
Le jeune homme ne bronche pas, tandis qu'une pluie de cendres tombe dans la paume de ses mains. Il grimace à peine.
— Tu as les mains dures comme du bois, quel métier fais-tu ? On va corser le jeu, ce n'est pas drôle sinon. Ouvre la bouche maintenant, comme on faisait autrefois pour l'hostie, et sort bien ta langue. Attention, ça va piquer un peu plus, courage Sobriquet.
Le jeune homme proteste énergiquement et bondit sur ses pieds, choqué ; ça va trop loin là.
La dominatrice rit.
— Allons, un peu de cran bon sang, Sobriquet ! Tes amis ne se sont pas dégonflés eux...
Résigné, Sobriquet s'agenouille à nouveau à côté d'elle et tend ostensiblement ses mains. La dominatrice se sent d'humeur joyeuse, elle lui pardonne sa rébellion ; ça ira pour cette fois ! Elle se félicite de se montrer si compréhensive pour une fois, elle aurait pu aussi bien le battre comme plâtre, histoire de lui passer l'envie de contourner ses ordres.
Elle s'affaisse sur les coussins, silencieuse enfin. Elle se laisse aller, goûte le moment, entre le massage de pieds, le plaisir de fumer, l'agitation des deux hommes juste devant elle... Nicolette s'y prend bien, on dirait qu'elle ne va pas tarder à faire jouir son ami. Une pointe de désir nait entre les jambes de la dominatrice devant cet émouvant spectacle. Elle relève sa soumise, l'attire près d'elle, et dégage l'un de ses seins. Elle le caresse, le pétrit, devant les yeux de Sobriquet, inoccupé depuis la fin de la cigarette. Elle froisse le bout de seins entre ses doigts, le pince vivement. La soumise pousse un léger cri, de surprise et de plaisir, et une vague de chaleur envahit la dominatrice. Comme elle aime faire chanter sa soumise, de si jolis plaintes ! Sobriquet gémit de frustration, le sexe douloureusement tendu. Le sourire de la dominatrice s'élargit ; elle se sent comme une cheffe d'orchestre, jouant de plusieurs instruments pour composer une belle symphonie.

— Et toi, tu ne sers à rien à présent, provoque-t-elle Sobriquet.
Il s'incline.
— Je suis à l'écoute de vos désirs.
— Baisse ton pantalon, et montre-moi tes fesses, je vais voir si elles m'inspirent. Si tu es d'accord, bien sûr, le consentement, c'est la clef !
Le jeune homme s'exécute en souriant ; ça s'annonce bien pour lui, enfin ! Il était temps...
Il sursaute quand un coup de cravache s'abat sur son derrière, suivi de nombreux autres. La surprise passée, il se prête volontiers à l'expérience. Son érection, chancelante un instant, s'épanouit sous les coups. Cette femme est étonnante ! Son espoir de gang-bang s'est évanoui, mais ce qu'il vit est tout aussi mémorable.
— On va s'installer mieux, redresse-toi et tiens-toi à cette table, tends-moi bien les fesses. Pas mal ! J'aurais dû t'appeler "Beau cul" !
La dominatrice s'est levée, elle est belle, échevelée, brandissant sa cravache comme une furie et s'acharnant sur le fessier musclé qui semble en redemander. Elle s'apaise bientôt, les douces caresses remplacent la brûlure des coups. Le jeune homme en pleurerait d'émotion. Le moment est gâché par Nicolette qui hoquette et recrache tout ce qu'elle peut ; son ami vient de jouir dans sa bouche, et se rajuste, gêné.
La dominatrice vient tancer Nicolette.
— Je sais bien que tu débutes, mais ce n'est pas une raison pour réagir ainsi ! Va faire un brin de toilette à la salle de bain avec ton ami, et reviens vers moi pour un raccord de maquillage, tu en as bien besoin.
Nicolette a piètre allure en effet, son maquillage a coulé, le rouge à lèvres déborde... Elle file au trot se refaire une beauté sans demander son reste, suivi de son acolyte, un peu penaud d'avoir joui aussi abondamment.


Tous s'agenouillent devant la dominatrice et attendent la suite. Elle rit, ils la fixent avec des regards de merlans frits... c'est tout juste s'ils n'ont pas la langue pendante ! Elle s'étire, satisfaite de leur empressement, et se lève.
— Quelle bonne soirée j'ai passé ! Merci messieurs de vous être prêtés à mes jeux, j'espère qu'ils vous ont plu autant qu'à moi. Je vous laisse ranger, essuyer les gouttes de sperme sur le sol, enlever les pétales fanés, il ne doit pas en rester un seul !
Les jeunes hommes acquiescent et bredouillent des murmures reconnaissants.
Elle accroche une laisse au collier de sa soumise et salue ces messieurs, s'amusant en silence de leur mine dépitée. Elle offre son rouge à lèvre à Nicolette en lui faisant un clin d'œil.
— Ce rouge te va bien mieux qu'à moi ! Et n'oublie pas de me rendre la jupette, tu ne l'as pas salie, j'espère...
Elle récupère la mini jupe, et entraîne vivement sa soumise vers la sortie, sans lui laissant le temps de se rhabiller.
— Les garçons ! Ils m'ont mise en train ! Et maintenant, hop, on rentre à la maison, pour des jeux plus intimes entre filles.
Sa soumise lui lance un regard plein de joie et de vice, et se passe la langue sur les lèvres.


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