Soumise aux roses - Chap.1 Des roses hérissée d'épines

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Indifférente à la foule qui bruisse autour d'elle, la dominatrice regarde fixement sa soumise. La jeune fille attend son bon vouloir, frémissante, anxieuse d'être à la hauteur. La dominatrice fait durer le moment, elle devine son appréhension et s'en repaît. Elles sont belles toutes les deux ! La dominatrice rayonne, la soumise baisse les yeux, romantique et offerte. Elle tient une brassée de roses entre ses mains et les serre contre son cœur. Un cadeau pour sa Maîtresse, en gage de son amour et de sa soumission. La dominatrice sourit en les considérant ; des idées germent dans son esprit.

Elle prélève quelques roses et s'amuse à parer les cheveux de sa jolie soumise. Elle ressemble à une nymphe ainsi couverte de fleurs ! Elle poursuit son ouvrage en piquant des fleurs dans le corsage blanc, avant d'ouvrir quelques boutons pour glisser les tiges sous le soutien-gorge, tout contre la peau tendre des seins. Elle ne quitte pas des yeux sa soumise, guettant ses réactions. La soumise ferme les yeux et retient un gémissement ; les épines s'enfoncent dans sa chair. Elle fait le vide dans ses pensées et accepte la douleur, pour sa Maîtresse bien-aimée qui lui sourit toujours, avec une pointe de cruauté.
La dominatrice achève de déboutonner le chemisier de sa soumise et le retire. Elle est lancée, toutes les roses du bouquet y passent, coincées dans la culotte, piquées dans le soutien-gorge ; la jeune fille ressemble à une fée d'autrefois ! La dominatrice arrange les fleurs pour composer un bouquet vivant, et recule pour juger de l'effet. Sa jeune soumise est entièrement vêtue de fleurs, on voit à peine sa peau ; elle se tient immobile, à la merci de sa Maîtresse. Satisfaite de son oeuvre, la dominatrice l'enlace, la presse contre sa poitrine protégée par son épais corset de cuir. Les épines s'enfoncent un peu plus dans la peau de la jolie soumise. Elle gémit, toujours fermement serrée par sa Maîtresse qui dépose des baisers légers dans son cou et lui fait oublier ses blessures. Elle finit par s'écarter et défait le soutien-gorge ; les roses chutent sur le sol, rejointes par le soutien-gorge souillé de minuscules tâches rouges. Les seins apparaissent, blanc, ronds et moelleux. Quelques gouttes de sang perlent, aussitôt léchées par la dominatrice, qui n'hésite pas à mordiller la peau fine, tirant de ravissants gémissements à sa soumise.

La dominatrice récupère quelques roses ; elle ne craint rien avec ses gants de cuir. Elle entreprend de caresser la peau de sa soumise de leurs pétales ; les seins d'abord, qui ont tant souffert, le ventre aussi. Les bras, le cou, ne sont pas oubliés. La jolie soumise sourit sous la douceur de la caresse, avant de rire, chatouillée par le contact velouté des pétales.
— Tiens-toi tranquille, gronde la dominatrice.
La jeune fille se tient coite, tremblante. Elle se laisse faire quand sa Maîtresse l'allonge sur une banquette, son abandon est total, tandis que les roses se promènent sur sa peau, toujours du côté de leurs doux pétales. La dominatrice enlève la petite culotte de dentelle blanche, pour caresser directement le sexe délicat de sa soumise avec les fleurs. Il ressemble à une rose d'ailleurs, avec ses pétales humides qui s'entrouvrent. La dominatrice se penche et lèche la rosée qui s'échappe, avant de mordiller, partagée entre l'envie de faire plaisir et de faire mal, mêlant les deux à la fois, au grand ravissement de sa soumise masochiste qui se tord de souffrance et d'extase.
Il est hors de question qu'elle jouisse maintenant, la dominatrice n'en a pas fini avec elle ; la soirée ne fait que commencer. Elle lui tend ses vêtements.
— Rhabille-toi !

La bulle qui les entourait et les protégeait éclate, la musique et les bruits des conversations leur parviennent à nouveau. La dominatrice accepte en souriant une coupe de champagne que lui tend l'organisateur de la soirée. Elle la déguste avec plaisir, appréciant le champagne frais qui pétille sur sa langue. Sa soumise se blottit contre son épaule et ose un baiser ; quelle petite chatte en chaleur alors ! La dominatrice prend une gorgée de champagne dans sa bouche et l'embrasse. Elle recommence à plusieurs reprises, l'abreuvant à chaque fois, avant de décréter que c'est assez. La soumise comprend que la pause touche à sa fin, sa Maîtresse a repris ses distance.
La dominatrice se redresse, son regard s'est durci. Elle lisse les cheveux de sa soumise, les tirant un peu au passage, et ôte des pétales encore accrochés, avant de rajuster sa tenue. Elle reboutonne le sage chemisier blanc jusqu'au col et le glisse sous la mini-jupe plissée. Sa soumise est parfaite en jeune fille de bonne famille à pervertir ! Il est temps de la présenter à ses amis. Ils se tiennent non loin, admirant le contraste entre la jeune fille et la dominatrice toute de cuir vêtue, manipulant cette jolie ingénue. Le bruit court qu'elle leur sera offerte au cours de la soirée, c'est prévu dit-on, ils en salivent et en bandent d'avance. Ils ne savent pas quand, c'est sa dominatrice qui mène le jeu. Ils se tiennent à carreau et s'approchent tout mielleux, des compliments plein la bouche et les yeux fixes, s'inclinant pour baiser le gant de cuir qui se tend négligemment vers eux.
La jeune soumise ne peut retenir un frisson, elle s'accroche à sa Maîtresse qui lui fait les gros yeux, mais serre sa petite main pour la rassurer. La dominatrice se sent d'humeur joueuse, et avec des garçons pour changer. Dire que ces rustres imaginent qu'elle va les laisser mettre leurs sales pattes sur la peau douce de sa soumise ! C'est elle qui va s'amuser avec eux, avec leur désir, avant de les renvoyer la queue entre les jambes, frustrés et bizarrement comblés.





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