Chapitre 13

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- Laisse-là au moins s'occuper des enfants, lança doucement Helga en restant près de Cadel.

- N'est-ce pas ce que je suis en train de faire ! S'emporta Harak en observant la jeune femme par la fenêtre du château alors qu'elle s'occupait de divertir les enfants.

À bout de patience il se retourna pour confronter son frère et Helga qui ne disaient plus un mot. Soudain la lourde porte s'ouvrit sur Evander.

- Laissez-nous un instant s'il vous plaît, ordonna-t-il gentiment.

Il jeta un regard mauvais en direction de son ami et quand la porte se referma il préféra se retourner pour suivre la fille du regard qui marchait joyeusement avec les enfants.

Evander le rejoignit pour observer à son tour la scène.

- Elle semble aimer les enfants, remarqua-t-il doucement.

- Si tu veux me dire quelque chose alors je te serais gré de commencer tout de suite.

Evander soupira bruyamment en gardant le silence quelque instant.

- Que t'arrive-t-il ? Depuis que cette fille est ici, tu as complètement perdu l'esprit.

- Je n'ai pas perdu l'esprit mon ami je vais très bien, répondit-il avec humeur.

- Tu en es sûr ? Alors pour quelle raison tu es ici devant cette fenêtre à l'observer tel un fou furieux parce que nous t'avons suggérer de la laisser sortir un peu ?

- Sa place est dans ma maison ! Gronda Harak en regardant l'esclave partir en direction du petit chemin boisé, tirée par les enfants.

- Tu agis différemment Harak, dis-moi ce que tu veux, essaye de me tromper, mais nous savons l'un comme l'autre que cette jeune femme compte pour toi et beaucoup plus que tu tentes de le faire croire.

Les poings serrés, Harak eut envie de le jeter à travers la fenêtre pour soulager sa colère. Depuis qu'il lui avait volé un baiser et ce presque de force, Harak n'avait eu de cesse de se comporter comme une brute tentant de l'ignorer.

Il avait pensé que l'ignorer et la traiter avec plus du rudesse l'aiderait à combattre le feu, mais ce dernier n'avait de cesse de se raviver encore et toujours. Chaque fois un peu plus fort.

- Elle ne devrait pas être ton esclave, conclut Evander posément.

Harak rugit intérieurement.

- Si tu songes à ce que je la vende à un autre que moi...

- Non, s'empressa-t-il de dire pour refluer la colère du Jarl. Je pense à tout autre chose.

- Laquelle ? S'enquit Harak l'air soupçonneux.

Evander quitta sa position pour arpenter la grande salle puis s'installa sur l'une des grandes chaises du conseil.

- Tu devrais faire d'elle ta femme.

Un rire forcé s'entendit et le Jarl considéra son ami avec incrédulité et colère.

- Aurais-tu perdu l'esprit ?

- C'est toi qui es en train de le perdre, rétorqua Evander en se frottant la barbe. Tu devrais faire d'elle ta femme et je suis certain que tu as songé à cette éventualité bien avant que je te la propose.

Harak ne pouvait s'en cacher. Il avait longuement songé à l'épouser pour se venger de Calister avant que ses motivations deviennent différentes.

- Cela ne changera rien à sa position, et tu le sais, répondit sèchement le viking. La seule différence sera que je pourrais lui faire des enfants.

L'esclave du vikingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant