Hoku: Crimson Tides

Chapitre n°4

! Trigger warning !

maltraitance, langage grossier, crise d'anxiété, malnutrition...

- Cicatrices -

Arrivant dans la chambre je me suis rendu compte que les repas avaient été distribué pendant mon absence. Heureusement il n'avait pas encore commencé à manger. Je n'étais peut-être pas parti pendant si longtemps. Je les rejoignais autour de la table et William m'interpella.

- Evangéline ça vas ? chuchotait-il, j'ai remarqué que tu tremblais tout à l'heure.

- Hein-quoi ? oui-oui ça va... bégayais-je un peu désemparée.

Je n'aime pas parler de mes crises, ça me rend vulnérable.

Après manger on s'échangea nos numéros puis on prépara nos affaires pour sortir. Vers 14h tout le monde étaient partis il ne restait plus que moi, j'attendais les officier Abbott et Reyes en examinant mon tel. Il avait pris cher lors de l'accident, l'écran était détruit et le tactile beuguait. A peine avais-je eu le temps de ranger mon tel que les officiers étaient là.

- Mademoiselle Gridd, vous êtes prête à partir ?

- Oui, j'arrive officier Abbott.

Izi m'avait prêté des affaires, je portais un jogging noir, un t-shirt gris et un sweat à capuche brun. J'attachais mes longs cheveux en chignon bas et enfilais la capuche. Je récupérais mon sac et suivi les deux flics jusqu'à leur voiture. Le trajet jusqu'à chez moi dura vingt minutes. Ils se garèrent devant la maison et je leur demandais de m'attendre là.

- Restez ici s'il vous plait, je ne serais pas longue.

- Bien mademoiselle, si vous avez besoin de notre aide pour vos affaires n'hésitais pas, répondait Abbott.

- Merci...

Je m'engouffrai dans cette petite maison de 4 pièces et alla directement dans ma chambre, je sortais un sac de mon armoire et entrepris de ranger les quelques vêtements que j'avais, j'y mis mes affaires d'école mon câble mes écouteurs et la seule photo de famille que je possédais. Je n'avais que 2 ans et je me trouvai dans les bras de mon père, entre lui et ma mère. On avait l'air vraiment heureux.

En 5 min j'avais fini, je n'avais rien. Je retournais au près des deux officiers surpris par le peu de choses que je portais avec moi et la vitesse à laquelle j'avais tout pris. Rien d'étonnant, même un nouveau-né avait plus d'affaires que moi, je montais à l'arrière de la voiture et posa mon sac à côté de moi. Les deux agents reprirent la route, bien que je restais impassible, comme à mon habitude, j'étais un peu excitée de voir ma grand-mère. Je ne l'avais pas revu depuis mes trois ans, je ne me souvenais même pas d'elle.

Le voyage dura à peu près 25 minutes. Une fois arrivé je n'en croyais pas mes yeux. Je me trouvais devant un gigantesque domaine. Il devait y avoir une erreur je ne pouvais pas être au bon endroit. Je savais que la famille de mon père avait de l'argent mais à ce niveau-là je ne l'aurai jamais imaginé. Les agents de police parlaient à l'interphone mais j'étais trop choquée pour entendre leur conversation.

L'énorme portail en métal noir s'ouvrait et la voiture entra dans le domaine. On roula pendant au moins 3min avant d'arriver au manoir. Un manoir... j'allais dormir dans un manoir. Je n'en revenais pas, tout était beau. La voiture se gara devant la gigantesque fontaine en granite beige et une vieille dame nous attendait. Je sortais de la voiture toujours choquée et les questions fusaient dans ma tête. Elle s'approchait et je reprenais doucement mes esprits.