Chapitre n°27

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- QG -

Je retournai au salon en trombe, les larmes coulant sur mes joues.

- Izi j'y vais, je dois rentrer, réussis-je à dire malgré les sanglots.

Elio qui avait pris la peine de me suivre empêcha Izi de me poser des questions, je le remercierai plus tard. Je pris mes affaires fit un bisous à Corey et me dirigea vers la porte.

- Passez au manoir cette semaine, je vous invite. Envoyez-moi un message pour confirmer.

Sur ces paroles je sorti de la maison pour me diriger vers mon endroit préféré. J'avais besoin de repos et de sérénité, rien de mieux que la Sylve aux lucioles. Cette forêt portait bien des noms, et abritait tant de mythes et d'histoires qu'il faudrait milles vie pour toutes les répertoriés. Ce lieu était peu prisé, les adultes étaient trop occupés pour se balader en forêt et les enfants avaient trop peur de s'y perdre. Alors c'était le lieu rêvé de tout personne en quête de paix.

Après une courte heure de marche, je franchis la lisière de la forêt pour y retrouver sa quiétude. Je continuai à marcher encore une dizaine de minutes jusqu'à atteindre le théâtre des âmes, une clairière qui, une fois la nuit tombée, accueille des milliers de lucioles s'adonnant frénétiquement à une danse éthérée.

J'envoyai rapidement un message à mon père pour le rassurer, puis trouvai un coin à l'ombre pour m'allonger. En ce début de février, les températures étaient généralement basses, mais le microclimat de l'île rendait les saisons intempestives. Un phénomène unique et inexpliqué qui n'apparaissait qu'à Hoku, au centre du triangle des Bermudes.

La brise était paisible, la forêt silencieuse, et le ciel immaculé. Le cadre idyllique, couplé à la fatigue accumulée et aux événements de la matinée, n'ont fait qu'une bouchée de moi. Lorsque je rouvris les yeux, le soleil s'était couché, et mon téléphone affichait dix-sept heure quarante-huit et deux appels manqués. L'un était d'Izi, et l'autre de mon père. Je me redressai et décidai d'appeler mon père en premier.

- Salut mon poussin, tout va bien ?

- Salut papa, oui tout va bien j'avais besoin d'air, je me suis assoupi désoler.

- Ne t'excuse pas, tu es où ?

- Au cœur de la Sylve aux lucioles.

- Tu connais cet endroit ?

- Comme ma poche. J'y ai passé une grande partie de mon enfance.

- Je vois, je viens te chercher, il se fait tard tu ne vas pas rentrer toute seul.

- D'accord papa, on se rejoint à la lisière de la forêt. Le sentier des Ents à l'Est, tu sais ou c'est ?

- Bien sur mon poussin, je t'y retrouve dans une demi-heure, je viens de quitter la zone centrale.

- A toute !

Je repris mon chemin vers le sentier, facilement repérables par ses arbres majestueux aux figures presque humaines. Peu s'y aventurait, apeurés par leur apparences humanoïdes. Je les trouve fort sympathique. Ces semblants de visages figées dans le temps, veillant sur les passants m'ont toujours apporté un certain réconfort.

Les feux de la voiture perçaient l'obscurité de la forêt, mon père m'attendait déjà. Je pressai le pas pour le retrouver et rentrer quand un coup de feu retentie. Instinctivement je me baissai et avançai à pas feutrer, observant les alentours en quête du tireur. D'autres tires fusèrent ce qui révéla sa position. En m'approchant de la lisière je vis mon père accroupis derrière la voiture, cherchant à se protéger des balles. Je sortis vite mon téléphone pour lui envoyer un message, lui parler aurait révélé ma position à l'ennemi.

Hoku: Crimson TidesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant