Hoku: Crimson Tides

Chapitre n°31

- Chambre 72 -

Elle était exactement comme je me l'imaginais, mais je ne m'attardai pas plus sur elle, mon regard étant attiré par autre chose.

Une imposante carrure, un regard froid, un chevelure dorée comme le soleil et une expression calme, l'homme qui s'avançait vers nous n'était autre que Galen Ryeland, le chef du dortoir Enyalios.

Major de promo ayant siégé trois années consécutives au comité, le palmarès de cet homme était astronomique. C'était un honneur de passer sous sa tutelle. Mes camarades ne semblaient pas partagés mon enthousiasme, les plus âgées devait déjà y être habitué quant aux nouveau, les probabilités pour eux de connaitre son existence étaient minces. Sans le guide d'Athéna, j'aurais été dans le même cas qu'eux.

Il s'arrêta juste devant la table, les mains dans le dos il nous toisait du regard. Sa posture intimidait mes camarades qui se faisaient tout petit. Nos ainées, eux, ne semblaient pas un poil intimidé par lui. Certains rigolaient même, puis un quatrième année pris la parole.

- Eh m'sieur, arrêtez d'intimider les petits nouveaux, ils tremblent comme des feuilles mortes les pauvres.

Il releva la tête en direction de son interlocuteur, Max me fit un coup de coude avant de me souffler un truc à l'oreille.

- Regarde, ça va être intéressant.

-Vous avez raison mon cher Clemonte, laissons les enfantillages derrières nous. Que les choses sérieuses, commencent.

Des lames filèrent à toutes allures en direction de notre instructeur. Il les évita tout en se présentant, il était imperturbable.

- Bien maintenant que je me suis présenté il est temps de rejoindre le dortoir et de vous attribuer vos chambres.

Les plus âgées rigolaient pendants que nous étions perdus et choquée par ce qui venait de se passer. Ils avaient délibérément attaqué notre professeur et lui, était resté de marbre, comme si tout était parfaitement normal.

Tout le monde se mit en marche et c'est dans un silence de plomb que la nouvelle promotion suivait le groupe. Devant nous les autres discutaient et riaient comme si rien ne s'était passé.

- Tu t'inquiètes trop ma petite Evy, tu comprendras tout très tôt.

- Pour la énième fois Max, je ne suis pas petite c'est toi qui es grand, et tu ne pourrais pas tout simplement me dire ce qu'il se passe au lieu de me laisser tourner autour du pot comme ça.

- Où serait le fun ?

- Je te déteste.

- Aller, moi aussi je t'aime, conclue-t-il avant de repartir avec ses amis.

Il est insupportablement chiant quand il s'y met.

- Évangeline, tu le connais d'où ce type ? demandais William qui s'était rapproché.

- Max ? c'est une longue histoire mais on s'est rencontré lors d'une des épreuves.

Le QG devait rester secret, je ne pouvais pas tout lui dire mais au moins je ne lui mentais pas. Satisfait de ma réponse il changea de sujet. Quelques minute plus tard nous nous trouvions devant trois grandes portes d'ascenseurs. Monsieur Ryeland se retourna, esquiva un nouveau projectile, ce qui ne manqua pas d'en faire sursauter plus d'un, puis nous adressa la parole.

- Aujourd'hui est un jour exceptionnel, habituellement tous les élèves d'un même dortoir n'ont pas besoin de s'y rendre en même temps. Les ascenseurs n'ayant qu'une capacité limité à 30 personne, il faudra donc qu'au minimum onze des nouveaux reste au près des autres années.