Hoku: Crimson Tides

Chapitre n°3

(Chapitre plus long)

! Trigger warning !

maltraitance, langage grossier, crise d'anxiété,...

- Nouveaux amis -

Melione et moi avions discuté le temps que les autres se réveillent. J'ai appris beaucoup de choses sur elle. Son père vient du district n°5, de la tribu des montagnes et sa mère de mon district, le D.2. Elle était magnifique, son teint hâlé typique des districts 4 et 5 et ses somptueux yeux vert émeraude donnait l'impression qu'elle pouvait voir notre âme. A tout ça était ajouté une magnifique chevelure bouclée. Bien que ses cheveux étaient noirs elle avait de fabuleux reflets marrons. Ce qui me faisaient me questionner sur la véritable couleur de ses cheveux.

Il était à présent 8h30 quand Izi fit son retour accompagné de plusieurs infirmières. Au totale il y avait six infirmières, plusieurs d'entre elles réveillait les enfants pendant que les autres distribuaient les repas. Chacun d'eux avaient un repas différent, des pancakes et du jus pour Melione, un muffin et un chocolat chaud pour William. Pour ce qui était des deux autres je ne connaissais toujours pas leurs prénoms, mais la jeune fille avait des cookies aux pépites de chocolat et du jus de raisin, vu la couleur du liquide. Pour l'autre garçon il y avait des œufs brouillés et du bacon accompagné d'un jus d'orange.

Izi s'approchait de mon lit un plateau à la main, bien sûr ce dernier était couvert par une cloche. Elle souriait de plus en plus au fur et à mesure que la distance entre nous diminuait. Elle posa le plateau sur la table qu'elle coulissa jusqu'à moi.

- Voilà pour vous mademoiselle, votre repas est servi. S'exclama-t-elle toute joyeuse.

Elle soulevait la cloche ce qui me permis de voir le contenue de l'assiette.

- Du curry, et avec des carottes ! Ah, Izi tu es la meilleure !

- Je sais, je sais. Et en plus c'est la recette de ma mère !

- Nan sérieusement, mais comment t'a fait pour le faire en une demi-heure ?

Le curry de tante Lee, la mère d'Izi, est mon plat préféré. A la maison je n'avais pas souvent l'occasion de manger de bons repas chauds. Ducoup les soirées pyjamas que je faisais chez Izi étaient pour moi les meilleures occasions de manger de délicieux repas.

Ma mère ne travaillait pas et ne vivais que des pensions que mon père lui envoyait mensuellement. De plus elle utilisait la plupart de cet argent pour ses clopes, alcools et drogues, et ne faisait rien à la maison. En presque 5 ans je ne l'ai pas vue cuisiner un seul vrai repas. Je me débrouillai seule pour me nourrir depuis mes 8 ans.

Malgré la prison et le fait qu'il était sur le continent, loin de l'île, je suis toujours restée en contact avec mon père. Je lui envoyais régulièrement des lettres jusqu'à mes 12 ans quand j'eus mon tout premier téléphone.

Dans une de mes lettres j'ai demandé à mon père ce qu'il pensait des téléphones portables et que j'aimerais bien en avoir un mais que maman ne voulait pas et m'avait engueulée. Je me souviens aussi qu'elle m'avait frappé et enfermée dans le cagibi de la cuisine.

« COMMENT OSES-TU me demander de t'acheter un téléphone ! Tu ne le mérites pas ! Tu es inutile, juste une perte de temps ! tsk, j'aurais dû avorter, murmurait-elle. Tu es stupide ma pauvre fille ne me demande plus jamais rien je suis pas ta banque ! »

Le fait d'avoir abordé le sujet l'avais mis en rogne et je ne fis plus jamais l'erreur de parler de ça. Mais peu après avoir envoyé ma lettre à mon père j'ai reçu un colis avec un mot. Le colis contenait un téléphone portable et le mot disait :