Chapitre 1

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Je claque la porte de cette maison et m'enfuis en courant dans les rues lugubres de la ville. Les journées ensoleillées d'été avaient fait place aux sombres nuits de chaleur. J'ai peur, il va me retrouver... Il est mauvais... Je dois partir loin, très loin, il ne faut pas qu'il me trouve... S'il me trouve je suis perdue. Perdue à jamais. J'entends des pas...c'est eux, ils m'ont rattrapé...  Ou plutôt, il m'a retrouvé. Il cour, plus vite que moi. Je l'entend crier mon nom, de me stopper, mais je ne peux pas, si je m'arrête il me fera du mal, je le sais. Je ne peux pas me permettre de lâcher. Je dois partir quoi qu'il en coute. Il a déjà anéantie la totalité de ma famille, je refuse d'être l'une des ses victimes. Je commence à sentir la fatigue engourdir mes muscles, ma gorge me brûle, je dois me cacher... Lui échapper...J'essaie d'accélérer pour mettre le maximum de distance entre nous. Mon pou augmente et j'ai l'impression que mon coeur va exploser d'une seconde à l'autre. Pas questions de revenir avec lui. Pas question d'être avec lui. Jamais. Ils accélèrent aussi. Je tourne rapidement la tête et les aperçois grâce a la lumière des lampadaires. Pourquoi n'y a t'il personne dans les rues ? Pourquoi n'y a t'il personne pour m'aider contre ce malade ! Je commence paniquer et m'engouffre dans une petite ruelle pleine de carton. Je regarde frénétiquement autour de moi cherchant une quelconque issue. Bordel ! C'est une impasse, clôturée avec un grillage. Je me retiens de hurler et laisse couler silencieusement une larme. Je suis prise au piège. Je suis perdue.

- Je crois l'avoir vu entrer dans cette ruelle ! intervient une voix essoufflée.

- Si tu as raison, c'est finit pour elle ! Je connais ce quartier par coeur, c'est une impasse.

L'enthousiasme de cette voix me fait froid dans le dos, que va-t-il me faire...?
J'essaye de me cacher en me recroquevillant le plus possible dans les cartons.

- Judith ? Chérie ? Tu es là ?

J'entends ses pas et sa voix se rapprocher de mon emplacement, l'angoisse me monte à la gorge et une boule se forme dans mon ventre, pitié qu'il ne me trouve pas. je place ma mains sur ma bouche pour étouffer mes sanglots. Je suis terrifiée. Je n'arrive plus à penser. Que m'arrive t'il ? Je ne suis pas comme ça. En général je me serait levée et l'aurai affronté, mais là, je suis tellement horrifié par ses intentions que je perd tous mes moyens, y compris mon courage.

- Ne rends pas les choses si compliquée Judith, tu aurais dû te douter que tout cela finirait par arriver...

Sa voix se fait de plus en plus proche et je suis totalement paralysée par la peur, ma conscience me hurle de l'affronter quitte à me blesser, mais mon corps est entièrement déconnecté, c'est à peine si je clin des yeux. N'ayant aucun plans de secours, je fais la seule chose dont je suis capable de faire pour le moment... Je me recroqueville sur moi-même en espérant qu'il ne me trouve pas.

- Je veux juste te parler s'il te plait où es tu ?

Juste me parler ? Me parler en me frappant alors. Je ne peux pas sortir de ma cachette ni répondre, je sais qu'il ment, il ne sait faire que ça... Tout est de sa faute, rien de tout cela ne devait arriver ! Sans lui je n'en serai pas là !

- Tu dois me croire !

Il ment ! Il ment ! Il ment ! Si je me montre tout est fini pour moi, je dois rester cachée !

Il est près de moi, je peux l'apercevoir entre les trous de la vieille boîte, il a les points serrés et la mâchoire contractée, il est en colère. Son regard se pose rapidement sur toute sorte de choses et je prie pour qu'il ne me voit pas. Je le surveille, retranchée dans l'unique chose qui me sépare de ce monstre. Comment a t'il pu autant mal tourner ? Le vent fait légèrement bouger ses cheveux d'un blond cendré, redressés a la perfection sur le haut de sont front. Quelques goutes de sueurs perlent sur celui-ci mais il les effaces d'un geste bref. Son regard habituellement bleuté est sombre, presque noir. Je ne veux même pas imaginer à quoi il pense à l'instant. C'est un monstre ! Il va me détruire jusqu'à ce que je ne sois plus qu'un robot a ses ordres. Mais je ne serai jamais à ses ordres. Jamais.

Un bruit me sort de mes pensées et le carton, qui, précédemment me protégeait, tombe à la reverse. Je regarde la boite au sol complètement tétanisée. Un chat s'enfui rapidement de là et je le maudis intérieurement. Mon pire cauchemar fait volte-face et me sourit sadiquement.

C'est fini, il m'a vue. Je suis perdue.

Il ne dit rien, ne fait rien, il me regarde juste. Ses yeux parlent pour lui, expriment toute la haine qu'il ressent actuellement pour moi. Je me bas contre moi-même pour soutenir son regard et ne pas baisser les yeux. J'essaie de lui transmettre le même sentiment en plus violent, le regardant avec haine et dégout. Malgré tout je suis terrorisée. Je n'arrive toujours pas à bouger. Je refuse de l'accepter, mais je suis totalement à sa merci.

- Tu es là. Murmure t'il satisfait.

Je suis dans l'incapacité de répondre, j'ai tellement peur que ma gorge est sèche et ne peut produire le moindre son. Il se rapproche lentement de moi, profitant de mon angoisse. Arrivé à ma hauteur, il s'accroupit devant moi et un sourire mesquin se dessine sûre son visage.

- Tu croyais vraiment pouvoir m'échapper ? Il caresse délicatement ma joue, la peur me paralyse réellement, cet homme est capable du pire. Une larme s'échappe de mon œil et vient s'écraser sur ma joue.

- Luke... S'il te plait... Laisse moi partir. Plaidais-je avec désespoir, je n'arrive plus à retenir mes larmes et éclate en sanglot.

- Chérie cela ne sert à rien de pleurer, tu ne m'amadoueras pas aussi facilement. Je te tuerai de toute façons.

Ma respirations se bloque d'effroi. Comment peut t'il dire cela aussi facilement ?

- S'il te plait Luke je t'en supplie laisse moi, s'il te plait tu n'es pas obligé de faire ça ! Je prend sa main et la serre le plus fort possible, cherchant le moindre éclat de compassion en lui. Laisse moi partir.

- Allons Judith, tu sais très bien que c'est impossible. Et, je ne suis obligé en rien actuellement. Comprend le, c'est moi qui décide.

Il me sourit méchamment, et, sans prévenir, il me saisit violemment, me jettent de au milieu de la ruelle, comme un chiffon. Mon corps percute durement le sol et je laisse échapper un petit gémissement de douleur. Je me tortille au sol et me relève. Je tente désespérément, une dernière fois, de m'enfuir. Atteignant le bout de la ruelle, l'espoir grandi en moi, mais une autre ombre, qui n'est pas mon précédent agresseur, me pousse en arrière. Je tombe à la renverse et Luke me réceptionne par l'arrière sans aucune délicatesse. Il me saisit par le bras, me poussant contre le mur froid. Il sourit encore, me prouvant son léger dérangement mental avant de s'approcher de mon visage et d'ouvrir la bouche pour parler.

- Je vais surement te laisser partir un jour, mais avant tu vas devoir me rendre quelques petits services.

Il sort rapidement de sa poche un tissu imbibé d'eau et le plaque sur mon nez. L'odeur pénètre dans mes narines, et lorsque je reconnais cette odeur, je me débat, affolée.

- Tu devrais te laisser faire, mentalement ça fait moins mal, chérie.

Je ne l'écoute pas et essaie tant bien que mal de me battre contre ce produit. Mes efforts sont vite vains, car quelques secondes plus tard, mes paupières commencent à se fermer sans mon accord. Mon cerveau a déjà absorbé le chloroforme, et je m'évanouis contre mon gré dans les bras de mon pire cauchemar.

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Voici le nouveau premier chapitre de mon livre. Il fallait que je le réécrive. Merci de lire mon livre. Bonne lecture à tous xxx.

Breathe of lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant