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- Tu le connais? je demandai à Ethan quelques minutes plus tard.

- Non.

Il toussa et se défit de l'étreinte dans laquelle nous étions.Je ne pouvais m'empêcher de penser à mon rêve. Cela n'avait pas duré longtemps, mais c'était suffisant pour moi.

L'observer était simplement magique. Il était l'une des plus belles créatures que Dieu avait crée, et ce sans aucun doute.Mais nous ne sommes pas attirés par quelqu'un uniquement par son physique. Et une fois encore, Ethan réunissait tout les caractéristiques de la perfection morale.Je pense que certaines filles ne le trouvaient pas à leurs goûts, car les critères ne se discutent pas. Mais bon, lui était tellement différent de la beauté diffusée dans les magazines qu'il devenait irrésistible. Aucune nécessité d'être retouché ou trop musclé. Il était unique et détenait le secret de son charme ravageur.

- J'ai essayé de partir au plus vite, mais on m'a retenu, s'expliqua t-il.

- De quoi parles-tu ?

Il rit.

- Tu me dévorais du regard, donc tu ne m'as pas écouté.

- Non, pas du tout. 

La honte, il m'avait vu !

- Dévorer est un faible mot, poursuit-il.

Si le pouvoir de devenir invisible existait, ne serait-ce qu'à usage unique, je l'utiliserai de suite.Je pinçais mes lèvres et regardais ailleurs, fixant la fenêtre. Je sentis ses doigts se poser sur ma joue droite. Il les fit parcourir sur chaque trait de mon visage, et je frissonnai. Le contact de sa peau sur la mienne me perturbait. Son baiser langoureux de notre première sortie m'apparut et brouilla ma vue.Résiste Emy, résiste. Ce garçon est conscient de ses charmes et doit jouer le même tour de séduction à toutes les filles.

N'empêche que, résister à Ethan Lazio, c'était extrêmement difficile.Non ; c'était impossible.

- Plus que quinze minutes pour les visites, nous indiqua une infirmière qui passait pour changer une poche à laquelle j'étais branchée.

- Tu peux partir si tu veux, je ne t'en voudrai pas, dis-je.

Je faisais mon maximum pour rester décontractée et parler normalement.

- Même pas en rêve, je reste ici ! pesta t-il en m'enroulant dans ses bras.

Notre complicité avançait à pas de géants, mais elle restait muette. Je voulais changer ça.

- Tu as une copine ?

Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres. La réponse se fit attendre.

- Oui ou non, telle est la question.

Je plissai mes yeux, ne le comprenant pas.

- J'ai essayé de faire le philosophe, s'esclaffa t-il.

Un rire étouffé en ma provenance le surprit.

- Être ou ne pas être, telle est la question, du grand et talentueux Shakespeare, dis-je passivement.

Il me fit tourner et me passa sur ses genoux, sans que je n'en sache la raison. Je me retrouvai à califourchon sur le plus beau garçon, qui se trouvait lui même sur un lit d'hôpital.Pour être honnête, il m'était impossible de ressentir quelque chose, ou de pouvoir me concentrer afin de ralentir mon rythme cardiaque. Être dans cette position exaltait tout mes sens.

- J'aime quand tu te la joues littéraire, souffla t-il dans le creux de mon oreille.

Je passai mes mains dans son dos, et il fit de même. Sauf que j'avais des massages en supplément.

Le décompteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant