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♧ Destruction

Destruction d'un monde

Destruction des mentalités

Du sexisme, des horreurs

Qui deviennent banalité

Destruction des pensées

Horribles qui parcourent les esprits

Destruction des inégalités

Et des méchancetés

Qui donnent envie de hurler.

Que ce monde flambe !

Qu'il crame, qu'il brûle !

Purifier par les flammes

Les injustices, les tourments, les larmes !

Explosion, terre de désolation,

Petit phénix qui renaîtra, mais plus tard

Je veux tout détruire,

Cendres, terreau des rêves à venir.

Je suis fatiguée du monde,

Des gens qui se massacrent

En massacrant la terre qu'ils écrasent,

Fatigués des injustices, pleurs en rafale

Devant ce monde pourri,

Petit phénix, dépêche toi de brûler,

Peut-être qu'on ira mieux après 

Est ce que parfois, on peut voir de l'espoir ?

Est ce que parfois le monde est beau ?

Peut-être que mes yeux sont teintés de noir

Et que je ne vois pas voler les oiseaux...

Parce que je les vois tomber dans la mer de pétrôle, se noyer,

Le goudron qui alourdit leurs ailes 

Les empêche de rejoindre le ciel

Et prend un plaisir sadique à les noyer.

Je ne vois pas courir les coccinelles,

Voleter les papillons,

Fleurir les lilas, les rhododendrons,

Parce que je vois sous une botte un monde piétiné,

Je vois des bombes voleter à la place des papillons,

Et je vois les fleurs être arrachées pour être déposées sur des tombes.

Et quand il pleut, ce n'est pas

Le pluie qui lave, qui réconforte,

C'est les inondations, les tornades,

Qui détruisent les maisons, les stades,

C'est une pluie d'immondices,

Déchets nucléaires, radioactifs.

Et quand il y a du soleil,

Ce n'est pas celui qui réconforte,

C'est celui qui tue, des enfants,

Qui fait avancer le désert et reculer la banquise,

Celui qui tue les ours polaires et profite aux moustiques.

Mais tout ça, à cause de qui ?

L'homme, cette maladie.

Qui provoque guerre et famines,

Qui tue, qui pille, qui commet

Plus de crimes qu'il n'y a d'espoir

Brûlez !

Je convoque la destruction, le déluge,

S'il y a quelqu'un là-haut, qu'il nous juge,

Et par pitié, nous condamne,

On ne peut pas laisser passer ces drames.