Cinq ans et dix-sept jours.C'était le temps qui c'était écoulé depuis que je m'étais enfuis de ma ville natale. Et de cette soirée. Mes cicatrices intérieurs n'avaient toujours pas guéries, mais mes plaies ne saignaient plus à présent. J'étais encore dans un déni profond. Après cinq années, mon cœur était encore trop lourd. Je n'arrivais pas à me faire à l'idée que mon premier amour m'avait brisé sous mes yeux ce soir là. J'essayais d'avancer sous les conseils de mon père qui m'avait ordonné de prendre un nouveau départ. Même si malgré lui, il ne comprenait pas pourquoi j'étais dans un état pareil. Ça arrive à tout le monde, m'avait-il dit. Pourtant je pensais que cela n'arrivait qu'aux autres et que notre amour était si puissant qu'il nous épargnerait de ça. Mais encore une fois, la petite fille qui croyait au prince charment c'était emportée.
C'était pour cela, que je me trouvais actuellement à Miami fuyant chacun de mes problèmes. J'avais aménagé à Miami il y a un peu plus de cinq ans dans le but et l'espoir d'oublier mon mal-être et de me reconstruire seule. Mais le temps ne m'a pas guéri, il m'a montré à quel point je l'aimais encore.
Au lendemain de cette soirée, Elias m'avait harcelé de message et d'appel en me demandant pourquoi je ne répondais plus. Je lui avais simplement répondu que je méritais mieux et que je le quittais. A cet instant, mon cœur c'était brisé à jamais, car non je ne trouverai jamais mieux que Elias. Puis je l'ai bloqué et je suis partie la semaine d'après avec l'aide de mon père. J'ai abandonné du jour au lendemain mes études pour moi mais à cause de lui. Mon père avait peur que je retombe dans une dépression et de perdre à nouveau sa fille.
Les images tournaient en boucles dans ma tête et elles hantaient mes nuits. Je l'avais aimé si fort que il était pour moi impossible de m'en sortir. C'était comme si ma vie était gâchée à présent. Comme si ma vie ne m'appartenait plus et que je me laissais vivre sans aucun plaisir.
Mon père m'avait longuement répété que j'en faisais des caisses et qu'il ne me comprenait pas. Je ne comprenais pas non plus. Tout le monde me répétait que le temps était la clef mais cela faisait plus de cinq ans et rien n'avait changé. Je ne comprenais pas pourquoi tout le monde réussissait à guérir d'une rupture, sauf moi. Pourquoi mon cœur était toujours aussi lourd et brisé ?
Au départ, je m'inquiétais pour Elias. Je connaissais ses problèmes et je m'en étais toujours voulue de l'avoir abandonnée. Mais d'après mon psychologue je n'avais pas culpabiliser car je n'étais que la victime de cette histoire.
J'étais à présent assise dans un café à ruminer lamentablement sur mon passé. J'avais l'habitude de traîner dans ce café après une journée de travail épuisante. Le restaurant pour qui je travaillais en tant que serveuse m'exploitait. Je travaillais des heures supplémentaires dans le vide, mon salaire était minable et le patron était un vrai misogyne. Mais au moins, ce travaille me permettait de ne pas penser à lui. Je ne savais pas ce qu'il devenait et je ne voulais pas savoir. Cela me briserait d'avantage.
Il se faisait tard et mon service du soir allait débuter dans un peu plus de vingt minutes. Je m'empressais de payer l'addition et marchais à destination du restaurant. Il faisait légèrement plus sombre mais le couché de soleil laissait tout de même une luminosité importante. L'air frais me fit un bien fou et la musique que j'avais dans les oreilles collait parfaitement à l'ambiance qui m'entourait.
J'entrais dans le restaurant en saluant l'équipe. Le patron n'était pas encore arrivé. Tant mieux, pensais-je.
-Ce soir il y a du monde apparemment. M'averti Jordan, un serveur également.
-Un vendredi soir ? Étonnant. Répondis-je ironiquement.
-On va finir tard et personnellement j'ai un quelqu'un qui m'attend.
-Tu as rencontré quelqu'un ?
-Non beauté, mais il y'a une fille en terrasse qui fait que me regarder, et à mon avis elle ne va pas tarder à me demander mon numéro.
-Tu m'épuises Jo'. Dis-je exaspérée de son comportement envers les filles.
-Anna elle arrive vers moi ! Je fais quoi ? Panique Jordan
-Tu lui donne l'addition peut-être ?
La jeune femme arriva vers le comptoir en lui demandant l'addition ce qui m'arracha un sourire. Jordan avait tendance à s'emballer dès qu'une femme le regardait ou lui parlait. Il croyait en l'amour. Comme moi il y a quelques années finalement.
-Elle ne m'a même pas demandé mon numéro, ni même mon prénom. Dit Jordan déçu.
-Jo' tu t'emballes à chaque fois. Les filles ne te draguent pas à chaque fois ! Attend un peu et tu verras que tu l'auras ton parfait amour.
-Toi même tu n'y crois pas.
Il avait raison. Je n'y croyais plus. Mais pourtant je me persuadais que si j'arrivais à guérir j'y croirais peut être à nouveau. Le patron arriva quelques minutes avant le début du service ce qui me retourna l'estomac. Cette homme me m'était tellement mal à l'aise que j'avais la boule au ventre à chaque entrée dans ce restaurant.
Les premiers clients arrivèrent, et voilà le début d'une longue soirée.
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Unfair
عاطفيةQuand l'amour est parfois trop fort, il explose. Il explose si fort que l'on se demande pourquoi l'amour est perçu comme la septième merveille du monde aux yeux de tous. Pour Anna et Elias l'amour à été si puissant qu'ils se sont brisés. Des fissur...