Chapitre 3

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Lana


Ma nuit de sommeil fut aussi brève qu'inexistante. Je n'ai pas cessé de me retourner dans tous les sens possible et inimaginable, j'ai même tenter de dormir les jambes en l'air ! J'ai vraiment tout essayé, mais rien n'a fonctionné. Le fait de savoir qu'il était dans la pièce juste à côté a réussi à me mettre dans tous mes états.

J'ai l'impression d'avoir fait un retour en arrière, d'être revenu à l'adolescence, de m'emporter pour un rien dès qu'il s'agit de James. Puis sa fameuse question ne m'a en rien aidée. « Est-ce que je t'ai fait du mal Lana ? » M'a-t-il innocemment demandé. Il n'était certes pas au courant des sentiments que je ressentais pour lui, mais sa question me fait mal.

Bien sûr que tu m'as fait du mal James, mais jamais au grand jamais je ne lui dirais. Sous aucun prétexte je ne lui avouerais les sentiments que j'ai eu pour lui pendant plus de la moitié de ma vie. Si seulement il savait à quel point j'ai souffert par cet amour non réciproque.

Il m'a fallu près de cinq longues années pour tenter de reconstruire ma vie, à présent j'ai peur que tous mes efforts partent en fumée. Pour éviter que cela n'arrive, je dois le sortir de ma vie et surtout de mon appartement.

À l'heure actuelle, ma seule envie est de balancer ses affaires et lui avec par la fenêtre malheureusement je suis bien trop gentille et bien trop faible pour ça. Je n'oserais pas le mettre à la rue tant qu'il n'a pas trouvé un autre lit où vivre. 

- Putain... murmurais-je en me levant.

Je m'assois sur le bord de mon lit et caresse Meg qui se repose sur la place inoccupée. Elle ronronne et s'étire avant de bondir près de la porte, impatiente de recevoir sa portion de croquette, tout comme j'attends impatiemment de pouvoir prendre mon café.

Quand j'ouvre la porte de ma chambre, l'odeur du café vient titiller mes narines. Je jette un coup d'œil en direction de la cuisine et trouve James avec mon mug préféré en main, décidément, il ne tiendra pas la journée avant que je l'étripe. Quand Meg miaule, James se tourne vers moi, un sourire radieux plaqué contre ses lèvres.

- Bonjour, dis-je simplement.

- Bien dormi ?

Je hoche la tête afin d'éviter la conversation avec lui, j'ai besoin d'un bon café avant de pouvoir l'affronter. Mais apparemment, lui et moi n'avons pas le même point de vue.

Pendant que je serre des croquettes à Meg, James me raconte sa vie, mais bon, je n'écoute absolument rien. Puis, ce n'est pas comme si j'en avais quelque chose à faire, il n'est qu'un cafard qui va bientôt retourner d'où il vient.

- Lana ?

Toujours aucune réponse de ma part. Alors comme pour me confronter, il vient se tenir devant la cafetière. Et ce n'est qu'à cet instant que je réalise qu'il est à moitié nu dans ma cuisine. Son torse musclé me met au défi de caresser chacun de ses muscles, sans parler de son v, qui est très bien dessiné. Ses jambes quant à elles sont tout aussi musclées que le haut.

Il faut que je le vire avant que tout cela ne tourne au désastre. Je ferme les yeux pour m'empêcher de fixer son caleçon et me concentre sur le plus important. Mon café !

- Tu joues à quoi !

- Tu ne m'écoutes pas, répond-il.

Bien évidemment que je ne l'écoute pas, je suis obnubilé par la perspective d'avoir ma dose de caféine le plus rapidement possible et à ce moment-là, peut-être que je renoncerais à l'idée de l'égorger.

- Pousse toi !

- Je vois que madame n'est pas du matin, dit-il en riant.

C'est décidé, d'ici deux heures je l'aurais égorgé. Je ne vais pas pouvoir tenir plus longtemps. James finit par comprendre qu'il ferait mieux de se décaler puisque qu'il le fait. Je m'empresse d'attraper une tasse et de faire couler mon café.

L'ombre de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant