I-1- Art mortel

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L'entité referme la porte, laissant Gabriel tétanisé. Il ne doit pas laisser la peur le submerger, car ici même la mort semble ne pas exister. Il prend deux grandes bouffées d'air et ouvre la porte d'un coup sec et brandit son arme.

Droite, gauche, rien. Cette pièce est éclairée naturellement par la lumière du dehors, Gabriel s'empresse d'aller vers l'une des fenêtres pour admirer dans quel endroit maudit il venait d'atterrir, devant lui, du brouillard, si intense qu'il ne peut rien distinguer en bas de l'immeuble.

Il reçoit une notification de ses réseaux sociaux, étrange car le réseau semblait ne pas être présent dans la pièce précédente. Il se retourne vers la porte qui mène à la pièce confinée et celle-ci est étrangement bloquée, il écoute alors le même allaitement qu'il a écouté lorsqu'il etait de l'autre côté. Il comprend que pour y retourner il devrait terminer quelque chose ici.

Il ouvre alors l'application,  il venait de recevoir un commentaire positif sous son dernier post : "Brumevale ? C'estça ? Sinon elle est pas mal la photo bro".

Gabriel regarde alors la photo qu'il avait posté et la description. Une photo de lui avec une fille dont le visage a été flouté avec pour description : "Petit roadtrip à Brumevale Otherworld".

Gabriel confus dit : "Brumevale Otherworld ? À quel moment j'ai posté ça ? J'étais grave musclé sur la photo ; et la fille à côté, elle ressemble à Eléna". La photo fait sourire le garçon, qui range son téléphone dans la poche, vu qu'il y a de la lumière. La nouvelle pièce dans laquelle il se trouve est remplie de peinture et d'œuvre d'art. Un journal est sur le chevet, il est tout beau avec plein de couleur et des motifs tracés avec soin.

Il décide de l'ouvrir :

7 janvier (date barrée),

Je suis contente d'avoir terminer ce chef d'œuvre, mais je ne sais pas si ça va les plaire à eux. Je ne suis rien sans eux, ils doivent l'aimer, et continuer de m'aimer et de m'apporter satisfaction c'est tout.

J'appellerai ce dessin "Le désir profond des femmes"

Il n'y avait qu'une page lisible dans le journal, les autres sont comme tâchées d'encre. Gabriel s'approche d'un immense tableau recouvert par un drap beige, il retire le drap et admire une magnifique peinture.

Cette peinture est une magnifique femme légèrement vêtue d'un soutien-gorge et d'une culotte, des fleurs de cerisiers dessinées sur ses jambes remontant vers son bas ventre ; et encore des cerisiers qui commencent sur sa poitrine jusqu'à son cou. Elle tient ses cheveux de la main gauche et ferme sa bouche de sa main droite.

Gabriel émerveillé devant tant de beauté dit : "Incroyable, c'est sûrement ça Le Désir Profond Des Femmes, à ce que j'ai lu c'est une femme qui a écrit dans le journal et dessiné ce tableau. Je crois bien que c'est une victime du psychopathe qui m'a enfermé ici, elle n'avait plus rien d'autre à faire que de peindre".

Épiphanie : l'écho des damnésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant