I-3- L'idéal

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Gabriel n’a aucun moyen de bouger, elle est bien plus massive que lui, il lui lance : "T’es trop lourde, tu m'écrases les bras".

"TU INSINUES QUE JE SUIS GROSSE ?!", rétorque-t-elle.

"Arrête de crier déjà ça serait bien mieux, prends mon téléphone il est dans ma poche". Il essaie du mieux qu'il peut de garder son tempérament même sous l’emprise d’une grande menace.

Erina récupère le téléphone et voit le message d’Eléna : "Trouve moi" ; Erina change totalement d’expression faciale, elle serre ses lèvres entre ses dents, les larmes semblent vouloir couler de ses yeux et commence à battre Gabriel à coups de poing au visage ; encore et encore, le visage du garçon enflait tel un ballon que l’on remplissait d’air.

Le sang n'arrêtait pas de couler de son minois défiguré ; à ce moment les coups ne suffisaient plus à exciter la colère et le plaisir de cette fille voyant sa victime agonisée, il fallait en finir. Elle place alors ses mains sur le cou de celui-ci, le caresse doucement et descend pour lui appliquer un suçon tendre. L'acte est plutôt délicat et sensuelle mais compte tenu de la situation le plaisir ne monte pas en Gabriel, au contraire, il rend la monnaie à Erina d’un coup sur la côte, qui se décale de lui.

"Gabriel ? Tu m'as frappé ? Tu m'avais promis de ne jamais le faire"

"Erina, je suis désolé, tu m'étouffais et je devais me défendre"

Erina d'une voix étouffée : "Tais-toi... et viens vers moi...".

Le garçon fait l'inverse et s'écarte un peu plus d'elle.

"Je te donne un ordre et tu refuses de m’obéir ?", murmure-t-elle sourire aux lèvres, elle se lève et avance de nouveau vers sa proie déjà meurtrie

"Erina, je t'en prie ce n'était pas volontaire...", avant qu'il ne termine la phrase, elle le frappe avec le pied de biche au genou droit et le saisit par les cheveux.

"Regarde moi et n’ose pas pleurer. Les hommes ne pleurent pas", elle voit dans le pied de biche une autre manière de le punir. "Ouvre grand la bouche, les bons garçons font ce qu’on leur demande".

Gabriel, pouvant à peine faire un mouvement, s'exécute et Erina enfonce une partie du pied de biche dans la gorge de l’adolescent. La jeune fille éprouvait une satisfaction immense de le voir se tordre.

Il puise dans ses dernières forces pour retirer le corps étranger de lui avant de s'écrouler au sol : "S’il te plaît... si tu m'aimes arrête".

L'instinct affectif d’Erina se lève et stoppe sa folie, elle décide de le soigner, malgré que le corps du jeune homme était bien amoché. Au lieu de le porter d'une manière descente, elle le tire encore par les cheveux, histoire d'affirmer encore sa supériorité.

Erina l’emmène dans la salle de bain, qui n’était jamais apparue dans les réveils précédents, elle coule un bain chaud, et déshabille le garçon qui lui était au bord de l'inconscience, il voyait la scène impuissant ; son agresseuse le prenait comme son bien le plus précieux, se manifestant par sa phrase : "Tu n’as besoin d'être nulle part ailleurs si ce n’est avec moi".

Épiphanie : l'écho des damnésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant