L'Élu

L'appel à l'aide

Point de vue Élise :

Je me réveille avec un mal de tête atroce, je n'ai quasiment pas dormi de la nuit.
J'ai réfléchi à toutes les solutions possibles pour leur échapper.

Il ne faut surtout pas que j'en parle à quelqu'un de ma famille ou à mes amis. Hier soir, j'ai bien compris que ce ne sont pas des enfants de cœur. Je ne veux mettre personne en danger.
La seule solution qui me reste, c'est d'aller voir la police, pour qu'ils me viennent en aide.

Je me lève et me prépare, je ne peux rien avaler ce matin. Ma gorge est nouée.
Mes parents ne sont pas là et c'est très bien comme ça. J'ai tendance à être très expressive du visage. Je ne voulais donc pas les croiser maintenant.

Lorsque je suis prête, je me rends au commissariat.
Au bout de quinze minutes de routes, je me gare devant. Je prends mon courage à deux mains, et je rentre.
Arrivée à l'accueil, une dame me reçoit.

- Bonjour, que puis-je faire pour vous ? me demanda-t-elle froidement.

Déjà que je n'étais pas bien, cela ne m'aide pas du tout à me lancer.

- Bonjour, je voudrais porter plainte. Je pense...

- C'est-à-dire ? me dit-elle méchamment, en me coupant.

- Ça fait plusieurs semaines que je suis suivie et hier soir, un homme a essayé de me kidnapper.

Après avoir dit cela, la gendarme éclate de rire. Elle rigole tellement fort que des gendarmes sortent d'un bureau et viennent vers nous. Ils nous observent sans dire un mot. J'ai juste envie de faire demi-tour, tellement que je suis mal à l'aise. Je ne comprends pas pourquoi elle se moque de moi.

Après qu'elle ait finie de rire, elle m'accorde à nouveau de l'attention.

- Vous avez consommé de l'alcool ou de la drogue récemment ? me demanda-t-elle.

- Mais non pas du tout pourquoi vous me demandez ça ?

- Des kidnappings, ici, dans ce village, ça ne peut qu'être une blague !

- Mais je ne viendrais jamais dans un commissariat pour inventer une chose pareille ! commençai-je à m'énerver.

J'allais continuer à parler quand un des gendarmes prend la parole.

- Comment vous vous appelez Mademoiselle ?

- Élise Bous...

J'ai même pas le temps de lui dire mon nom de famille, qu'il me coupe la parole pour m'inciter à le suivre.
Ils sont vraiment désagréables dans ce poste de police. J'ai plus l'impression de les déranger qu'autre chose.

Il m'amène dans un bureau et ferme la porte.

- Asseyez-vous Élise, me dit-il.

- Merci.

- Décrivez-moi l'homme qui vous a agressé.

- Il est grand et large. Il a un piercing au nez et un tatouage au niveau de l'arcade droite. Il était habillé tout en noir.

Suite à cela, je m'attends à ce qu'il me pose d'autres questions. Mais rien. Aucun mot de sa part.

- Vous aussi vous ne me croyez pas en fait, dis-je complètement dépitée.

Il ne me répond toujours pas.
Ça commence vraiment à m'énerver, si je suis venue ici c'est pour avoir de l'aide, pas pour tomber sur quelqu'un qui ne réagit pas. C'est des incompétents ou quoi ?

- C'est bon laissez tomber, je vais me débrouiller toute seule, déclarai-je en colère.

Je me lève de la chaise prête à partir lorsqu'il daigne enfin me dire quelque chose.