L'Élu

L'Élu (partie 2)

Point de vue Pépé, en 2004 :

Quelques semaines plus tard, j'ai fait des tests d'intuition aux deux jumeaux, que j'ai récupéré dans cette cave, et j'ai essayé de leur faire utiliser une arme mais j'ai vite compris que son projet d'Élu, n'avait pas fonctionné.

J'ai également torturé Pablo pour avoir plus d'informations sur ce projet, et c'est enfin aujourd'hui, qu'il m'a lâché le prénom de son génie de la science, ne sachant apparemment rien d'autre sur lui.

Il s'appelle Néo. Comme ce n'est pas commun, j'ai vite trouvé de qui il s'agit et où il habite. Je suis actuellement en route pour aller lui rendre une petite visite.

J'arrive devant une maison en pierre, elle semble prête à s'écrouler.
Je sors de ma voiture et j'avance jusqu'à la porte d'entrée. Je ne prends même pas la peine de toquer, je rentre en faisant claquer la porte.

Je tombe sur une dame qui ne semble pas être en pleine forme, elle crie en me voyant.

Interpellé par ces hurlements, un homme arrive en courant vers nous. Il se place devant elle pour la protéger, il a du me reconnaître. En général les gens me connaissent, je suis déjà passé dans les informations, à la télévision.

- Qu'est-ce que vous nous voulez ? me demanda-t-il apeuré.

- C'est bien vous Néo ?

- Oui pourquoi ?

Parfait, comme ça je ne vais pas perdre mon temps.

- C'est simple, vous répondez à toutes mes questions et tout se passera bien pour vous. Par contre, si vous ne répondez pas ou que vous me mentez, je tue votre femme sous vos yeux. C'est clair ? dis-je en sortant mon arme de derrière mon dos, pour le persuader.

- Ou...oui, je ferais tout ce que vous voulez !

Il est réactif c'est bien. Je me dirige vers un fauteuil qui est présent dans la pièce et je m'y assois dessus, tout en gardant mon arme à la main.
Néo et sa femme, font de même, en restant assez éloignés de moi.

- Avez vous vraiment créé L'Élu ? lui demandai-je pour aller droit au but.

Lorsque je pose cette question, il devient tout blanc, chose qui ne me rassure pas.
En plus, il met trop de temps à répondre, à mon goût.
Je braque mon flingue en direction de sa femme.

- Je dois reposer ma question ?

- Non non attendez, je vais vous répondre, me dit-il paniqué.

- Faites ça rapidement alors, le menaçai-je.

- Oui je l'ai créé.

- Il est où ?

- Je ne sais pas.

Je charge mon arme voyant qu'il me ment, s'il faut que je lui mette la pression, il n'y a pas de problème.

- Je vous promets que je ne sais pas où il est ! Je vais tout vous expliquer.

- Je ne veux pas de détails, allez à l'essentiel, lui dis-je froidement.

L'homme prend une longue inspiration et commence à parler.

- Pour faire simple, lorsque j'ai eu créé le gène, Pablo a volé pleins d'embryons prévu pour des fécondation in vitro, à la base, dans mon laboratoire. Il y en avait une centaine à peu près. J'ai fusionné mon gène avec quatre-vingt douze d'entre eux, pour voir ce que ça provoquerait. Ils ont tous été détruits.

- C'était des embryons de couples différents ?

- Oui.

- Qu'est-ce que vous avez fait des huit autres ?

- Il y en a cinq que je n'ai pas touché car ils étaient comme les autres. Par contre, des deux qu'il restait, il y en avait un, qui était en très bon état et l'autre, au contraire, qui était très détérioré.

Pour l'instant, j'arrive à suivre mais bon c'est quand même un domaine que je ne maîtrise pas.

- J'ai fusionné le gène à ces deux et j'ai eu deux résultats perturbant. Celui en bon état c'est divisé en deux, devenant comme les autres. Par contre, le faible est devenu extrêmement fort. Pour vous dire, j'ai essayé de le détruire avec pleins d'expériences chimiques et à chaque fois, il restait intact. C'est comme ça que j'ai compris que c'était lui, qui ferait naître L'Élu.

Je lève la main pour le faire taire. J'ai besoin de réfléchir deux minutes.

Dans la cave, il y avait sept enfants dont des jumeaux. Il a donc fait naître les cinq embryons qu'il n'a pas touché et celui qui c'est séparé en deux.
Je lui fais part de mes analyses et il confirme qu'elles sont correctes.
Mais ça ne me dit toujours pas où est le huitième.

- Vous avez fait quoi de L'Élu ?

- J'ai vite compris que Pablo avait des idées malsaines du coup je ne voulais surtout pas qu'il y tombe dessus. Ma seule solution a été de renvoyer l'embryon où il l'avait volé, sans qu'il ne le sache.

- Vous êtes entrain de me dire que l'arme humaine peut être n'importe où dans le monde, en pleins milieu de personnes normales, dis-je froidement.

- C'était la meilleure solution à l'époque, s'il avait été entre les mains de Pablo, ça aurait été encore plus dangereux, se justifia-t-il.

Je dois admettre qu'il n'a pas tord, Pablo pense qu'au pouvoir en ce moment, il a complètement perdu la raison.

- Où l'avez vous renvoyé ?

- En France, à une adresse particulière, c'est tout ce que je sais après ça ne dépendait plus de moi.

- Vous avez gardé l'adresse ?

- Non et je vous avoue que j'ai été tellement vite dans l'envoie, que je ne l'ai pas vraiment regardé.

- Et l'ordinateur qui a permis de faire la transaction, vous l'avez toujours ?

- Oui, mais j'ai tout supprimé.

- Donnez-le moi, lui ordonnai-je.

Sans discuter, il a été le chercher et me l'a donné. Après ça, je me suis levé et je suis rentré chez moi.

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Point de vue Élise :

- J'ai passé plus de dix neuf ans à te chercher, à pirater des logiciels pour te trouver. Et il y a quatre mois, j'ai eu une information qui m'a appris instantanément qui tu étais, me dit-il pour terminer son histoire.

Je ne sais absolument plus quoi penser, moi, être une arme humaine !

- Vous êtes sûr que c'est moi L'Élu ?

- Certain, je t'ai observé pendant plus de quatre mois, et je t'ai fait passé tous les test qui le prouvent, d'après Néo.

Je suis perdue, mon cerveau est en ébullition. Beaucoup de questions me viennent, tout se mélange dans ma tête. Je suis complètement sous le choc.

- Il est tard maintenant, donc ce qu'on va faire, c'est que tu vas retourner dans ta suite pour dormir, et lorsque que tu auras un peu plus assimilé tout ça demain, on en reparlera et je répondrai à tes éventuelles questions, me dit-il comme un ordre.

Il a raison, je vais aller réfléchir à tout ça tranquillement afin d'avoir les idées un peu plus claire.

Je me lève dans le but d'aller à la chambre de tout à l'heure, mais il m'interpelle.

- Par contre, n'essaies pas de t'échapper, c'est impossible, ma maison a des caméras et des alarmes partout, me menaça-t-il.

J'hoche la tête pour lui faire comprendre que je ne ferai rien. De toute façon, même si je le voulais, actuellement j'en serai incapable tellement que je suis abasourdi par ce que je viens d'apprendre.

En arrivant dans la chambre, je me mets directement dans le lit et je regarde le plafond en me remémorant ce qu'il m'a expliqué.

Après avoir réfléchi toute la nuit, une seule question me vient.
Qu'est-ce que je vais devenir maintenant ?