Qui je suis ?

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Point de vue Pépé :

Cela fait quelques minutes qu'elle s'est garée sur le parking, elle avait compris le piège de mon fils. Je dois admettre que son instinct est vraiment très impressionnant.

Je reste donc sur mes gardes parce que dans la situation actuelle, une centaine d'hommes armés l'encerclent, ce qui pourrait lui faire perdre le contrôle, comme, lorsque Mikhail a voulu l'enlever, et sachant qu'elle a Ewen avec elle, je ne préfère pas.

D'ailleurs, je n'ai dit à personne, qui elle est, et surtout, qu'elle a le petit. Je préfère qu'ils le découvrent par eux-mêmes, ça pourrait jouer en sa faveur.

J'ai aussi était étonné lorsque mon fils nous a dit, qu'un homme, l'avait appelé pour avoir mon numéro de téléphone.

Je ne sais pas, s'il a vraiment cru qu'Élise est un gars ou s'il a dit ça, juste pour me tester.
En attendant, personne ne se doute que c'est une femme dans la voiture.

Un léger sourire en coin se forme alors sur mes lèvres, à cette pensée.
J'imagine même pas la surprise qu'ils vont avoir en la voyant. Je m'en réjouis d'avance.

Je sors de mes pensées, lorsque Vlad s'adresse à moi.

- Je vais enfin comprendre ce que tu me caches, déclara-t-il amèrement.

Je fais comme si je n'avais pas entendu sa remarque.
C'est vrai que depuis qu'on est parti du château, il a compris que je manigance quelque chose, et l'appel d'Élise, n'a fait qu'empirer ses interrogations.
Il veut toujours tout contrôler, sauf que là, il a bien compris qu'il ne métrise absolument rien, de la situation.
Je peux très bien voir, qu'il bouillonne de l'intérieur, ce qui ne prévoit rien de bon pour la suite...

Je reviens à la réalité lorsque j'entends qu'elle déverrouille la porte de la voiture. À cet instant, tout le monde, sauf moi, braque son arme vers elle.

Néanmoins, je ne m'inquiète pas vraiment pour elle, car dans notre mafia, il y a un ordre qui est très clair.
Si Ewen est à proximité de nous, on ne doit jamais utiliser notre arme, et cela, sous aucun prétexte.
Il est le petit protégé de tous ici, il ne faut absolument pas le toucher.

Lorsque la porte de la bagnole s'ouvre, élise pose lentement un pied par terre.
À cet instant, je vois que les hommes qui sont de son côté, commencent à ranger leur arme, ils ont du voir le petit.

- Qu'est-ce que vous faites ? demanda Vlad froidement.

- Il a Ewen monsieur, lui répondit un d'entre eux.

À cet instant, je le vois se crisper comme tous les autres d'ailleurs.

- Tout le monde range son arme, cria Andrei légèrement paniqué pour la sécurité de son fils.

Alors sans discuter, ils font tous ce qu'il a demandé.

Une fois, que plus personne ne la menace, elle sort complètement de la voiture et elle referme la porte derrière elle.

Elle porte un des sweats à Vlad, ce qui me fait encore plus sourire.
Lui qui déteste qu'on touche à ses affaires, avec Élise, il est servi.

Elle a la capuche sur la tête, du coup, personne ne peut voir que c'est une femme et qu'elle ressemble en plus, aux jumeaux. Il me tarde de voir leurs réactions.

Néanmoins, pour l'instant, je préfère garder un œil sur elle, ne sachant pas ce qu'elle compte faire a présent.

Personne ne parle depuis qu'elle est sortie de la voiture, je pense qu'on attend tous qu'elle fasse quelque chose.
Et je pense qu'elle l'a compris car elle s'avance tranquillement vers Andrei, qui lui, ne bouge pas d'un millimètre.

L'atmosphère est pesante, on la suit tous du regard, et lorsqu'elle arrive à quelques centimètres de mon neveu, elle ouvre délicatement sa veste et, elle lui tend Ewen.
Il s'empresse alors de le prendre dans ses bras et de vérifier qu'il va bien, ce qui le réveille.
Lorsque le petit se rend compte qu'il est avec son père, il lui fait un câlin et se met à rire.

Elle ne m'avait donc pas menti, il va bien. Je vois que ça rassure les jumeaux, également proches de lui.

Après ce petit moment de retrouvailles, Élise se dirige lentement vers moi et lorsqu'elle arrive à ma hauteur, elle se stoppe.

J'ai comme l'impression que tout ce qu'il vient de se passer est irréel, qu'on était tous en pause entrain de la regarder se déplacer parmi nous.
En même temps, pour les autres, tout doit être complètement flou, ils doivent tous se poser dix miles questions à la fois.

- Putain mais c'est qui ce mec ?! s'exclama Lev.

- Pépé tu nous doit des explications, tu ne crois pas ? me demanda Andrei d'un ton glacial.

- Je pense qu'il vaut mieux qu'on parle de tout ça demain, c'est trop long et compliqué à expliquer à cette heure-ci, déclarai-je.

Il est cinq heures du matin presque, tout le monde est à cran, il vaut mieux qu'on aille tous se reposer et que je leur explique tout demain, calmement.

- Tu te fous de notre gueule là ! Ce mec a volé la bagnole de Vlad, il nous ramène mon fils comme ça et tu crois que je vais aller dormir sans savoir au moins qui c'est ?! s'énerva Andrei.

J'allais répliquer mais une main se pose sur mon bras. Je tourne mon regard vers Élise.

À cette distance, j'arrive à apercevoir son visage, toujours caché par le sweat, et je vois, qu'elle me demande l'autorisation pour parler, ce que j'accepte en lui faisant un hochement de tête.

Alors, lentement, elle se tourne vers eux, et elle enlève sa capuche.
À cet instant, des exclamations de chocs se font entendre, ce qui ne m'étonnent pas, étant donné qu'elle a la même tête que les jumeaux.

- Putain mais c'est quoi ce délire ? dit Boris dans un souffle.

- Elle a la même gueule que nous, s'exclama Lev en regardant son frère complètement choqué.

Je dois admettre que leurs réactions, mais surtout leurs têtes, me donnent vraiment envie de rire.

Par contre, ce qui m'inquiète, c'est que Vlad n'a toujours pas pris la parole ou fait quelques chose, ce qui n'est pas du tout bon signe...

- Mais tu es qui bordel ?! demanda Andrei fermement.

À cet instant, elle se met à sourire légèrement, et elle dit, très sûre d'elle.

- Qui je suis ?...

Elle laisse sa phrase en suspens, avant d'ajouter, avec un sourire hautain.

- ...Élise Bouscaro, L'Élu... Enchantée.

L'ÉluOù les histoires vivent. Découvrez maintenant