Le couloir

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- c'est maintenant que les choses sérieuses commencent !  déclara Pépé en éteignant le moteur de la voiture.

- En effet, lui répondis-je en me détachant.

Malheureusement, ce mouvement me déclenche une douleur dans le dos, qui me stoppe net. Pépé tourne alors son visage vers moi.

- Tu as pris un médicament pour ton hématome ?

Ayant oublié, je ne réponds pas et je baisses la tête.
Un soupir me parvient, puis j'entends qu'il cherche quelque chose dans ses poches du manteau.
En une fraction de secondes, il en sort une plaquette de doliprane qu'il me tend, et il attrape dans la boite à gant, une bouteille d'eau, qu'il me donne également.

- Merci,  dis-je gênée.

- Je t'attends dehors, prends en un et rejoins moi,  m'ordonna-t-il en sortant de la voiture.

Alors sans plus attendre, je pousses le médicament de son emballage, je le mets dans ma bouche et je prends une gorgée d'eau.
Une fois le cachet avalé, je reposes la bouteille là où elle était, et je ranges la plaquette dans mon sac afin d'en avoir toujours avec moi et surtout, de ne plus l'oublier.

Suite à cela, je relèves la tête pour savoir vers quelle direction est parti Pépé.
Sans grande difficulté, je le vois en haut des marches qui mènent à l'entrée du manoir. Il est entrain de fumer en parlant au téléphone. Ses traits du visage, comme sa posture, me montrent qu'il est tendu.
En même temps je le comprends, savoir qu'il y a un traite dans la mafia, qui plus est, essaie de sans prendre à Ewen, m'aurait, à sa place, fait péter un plomb depuis bien longtemps.
C'est à ce niveau là, qu'on voit à quel point ces mafieux sont entrainés à garder leur sang froid à toutes épreuves.
J'espère un jour, pouvoir faire de même car pour l'instant, je vois bien que ce n'est pas le cas, le gêne présent dans mon corps ne m'aidant pas...

Après cette réflexion, je décides donc de le rejoindre.
Tout de même, avant de sortir de la voiture, je fermes les yeux et je prends une grande inspiration afin de me concentrer.
En effet, maintenant, j'ai très bien compris qu'il faut que je m'ouvres complètement à mon instinct car je sais, qu'il m'indiquera toujours la vérité.
Cela est très perturbant d'ailleurs, parce que je n'ai pas l'habitude d'avoir une confiance aveugle en mes croyances et mes capacités. Il faut donc que je changes cela dès à présent, au vu de la réunion qui va se produire ce soir.
Je penses que mon intuition va mettre d'une grande utilitée.

Je me poses donc deux minutes, en prenant bien le temps de respirer et de m'apaiser au maximum.

Lorsque je sens que c'est bon, j'ouvres la porte de la voiture et je sors.
Mais, au moment où je poses un pied par terre, un poids énorme s'abat sur mes épaules.
Un mauvais pressentiment me traverse instantanément.
J'ai du mal à respirer, je commences a transpirer et à trembler de partout.
Je sors alors difficilement de la voiture.

Une fois la porte de celle-ci fermée, je restes immobile, j'essaies de ne rien laisser paraître car ce n'est pas le lieu, ni même le soir pour...
Je me concentres du mieux que je peux pour retrouver mon calme en posant ma main droite sur mon cœur, mais malheureusement, mes oreilles se mettent à siffler et des bouffés de chaleurs me prennent.
Je sens que je commences vraiment à perdre pied...
Putain... pas maintenant !

J'entends que quelqu'un m'appelle, mais je suis incapable de savoir de qui il s'agit,et ce qu'il me dit.

Au bout de quelques secondes, qui me semblent être une éternité, une main se pose sur mon épaule, ce qui me fait sursauter, et en même temps, revenir à la réalité.

- Q'est-ce qu'il t'arrive, tu es toute blanche ? me demanda Pépé avec un ton légèrement inquiet.

- Il est là,  répondis-je le souffle coupé, en regardant dans le vide.

C'est lorsque je dis cette affirmation, que je comprends mon problème, pourquoi je suis dans cet état.

- Qui est là ? De qui tu parles Elise ?  dit-il avec de l'impatience dans la voix, ne comprenant pas ma réaction.

- Le traitre est ici, j'en suis certaine, déclarais-je à Pépé en le regardant droit dans les yeux, les miens, remplis de haine.

Mon corps tout entier me hurle cette information. Alors instantanément, je reprends mon sang froid car je sais, que si je me laisses envahir par mes émotions, je ne pourrais pas agir rapidement...

Sans plus attendre, je me diriges donc, déterminée, vers l'entrée du château, suivie de près par l'ancien chef de cette mafia. Je ne prends pas la peine d'observer autour de moi tellement mon but est clair. Il faut que je mettes la main sur ce connard au plus vite, avant qu'il s'en prenne à nouveau à Ewen.

En à peine une minute, on arrive devant la porte. J'attends que Pépé l'ouvre, puis je le suis ne connaissant pas le lieu.
Un grand couloir se trouve devant nous, on commence donc à le parcourir lorsque son téléphone se met à sonner, il déccroche.

- Ouais ?

Il laisse parler son interlocuteur, puis il prend la parole.

- C'est bon on est là, ne commences pas à me casser les couilles, j'étais le chef avant toi,  dit-il froidement.

A cet instant, je comprends qu'il s'agit de Vlad au téléphone et qu'il est entrain de s'impatienter de notre retard.
Sans le vouloir, j'accélères donc le pas mais je vois que Pépé ne fais pas de même, du coup, je me recales à son allure ne connaissant pas le chemin.

- Ils nous attendent dans son bureau, ils veulent clarifier certaines choses avant d'aller à la réunion, m'expliqua-t-il en raccrochant.

J'hoches alors la tête car cela me semble logique, et je continues de suivre Pépe à travers tous ces couloirs.
Au bout de quelques minutes, on tourne dans un nouveau.
On dirait vraiment un labyrinthe ici, c'est fous comme ils se ressemblent tous.

Néanmoins, celui là ne me fait pas la même impression que les précédents.
Au moment, où on a commencé à le franchir, je me suis sentie étrange, attirée par celui-ci, comme si on me disait de le traverser au plus vite.
Mon instinct me hurle que si je ne le fais pas, quelque chose va se produire.
Et je suis certaine que cela ne sera pas positif...

Je commences alors à marcher plus rapidement, ayant qu'un objectif en tête, être de l'autre côté de celui-ci, mais un bras me retient.

Je reviens donc à la réalité, et je portes mon attention sur l'ancien chef de cette mafia qui a, d'ailleur, toujours mon bras dans sa main.

- Tu as entendu ce que je t'ai dis ?  me demanda-t-il les sourcils froncés.

- Non pardon, j'étais dans mes pensées, répondis-je confuse.

Merde... Il ne faut pas qu'il remarque que quelque chose ne va pas, tant, que je n'ai pas compris de quoi mon instinct m'alerte.

Malgré moi, je ne peux pas m'empêcher de vouloir régler les problèmes seules.
Du coup, il faut à tout prix que je gardes mon sang froid, sinon, je ne pourrais pas déceler le vrai du faux de ce que me signale mon intuition, et je n'arriverais pas, à paraître normale.

- C'est là qu'ils nous attendent, déclara Pépé en me montrant d'un mouvement de tête, une porte.

Je l'observes quelques secondes, et je comprends qu'il n'a pas vu mon changement de comportement, ce qui me rassure.

Alors je diriges mon attention vers cette porte et je vois écrit dessus "Vlad Bajenov", j'en déduis donc que l'on est bel et bien arrivé devant son bureau.

Pépé rentre alors dans celui-ci sans frapper, et, au bout de quelques secondes, je me décides, à contre cœur, de le suivre...
Mais juste avant, je portes à nouveau mon regard vers le couloir, qui me cri, toujours autant, de le traverser avant que quelque chose de mal se produise...

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Coucou, j'espère que vous allez bien ?
Je tenais à m'excuser pour l'attente de ce chapitre. J'ai mis du temps à le publier car je voulais en avoir plusieurs en réserve avant de le poster, afin que vous n'attendiez pas autant entre chacun !
La suite arrive donc la semaine prochaine !
Je voulais vous remercier pour tous les gentils messages qui vous m'avez envoyé, ça me touche beaucoup !
J'espère que le chapitre vous aura plus.
Bisous bisous ✨

L'ÉluOù les histoires vivent. Découvrez maintenant