Explosions

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Je commence vraiment à stresser, j'essaie de me rappeler de ce que j'ai vu dans ce cauchemar, et les seules choses que je me rappelle c'est, le bébé, les flammes, et l'explosion.

Ce qui me perturbe le plus, c'est que dans le rêve, le petit était tout seul. Sauf que là, il est dans les bras de son père, donc je me rassure en me disant, que pour l'instant, il ne va rien se passer. Mais je reste quand même vigilante à tout les mouvements que fait cet enfant.

En le surveillant, je me mets à l'observer un peu plus. Il doit avoir un an à peu près, il est très mignon d'ailleurs. J'ai toujours aimé les enfants, ils sont tellement innocents.

Soudain, je vois une dame rentrer dans la pièce et attendre en bas des escaliers. Je ne comprends pas vraiment ce qu'elle fait là.

Andrei se rapproche d'elle et il lui donne l'enfant.
Une fois qu'elle l'a dans les bras, les soldats la laissent passer et elle monte à l'étage. À ce moment là, mon mauvais pressentiment s'intensifie. Je ne sais pas pourquoi, mais il faut que je sache qui a accès à l'étage.

Je tourne la tête dans tous les sens pour essayer de trouver le commandant et lorsque mon regard se pose sur lui, j'attends qu'il me regarde.

Cela fait cinq minutes que je le fixe, je commence vraiment à perdre patience. Il doit, quand même, se sentir observer car, il me porte enfin de l'attention.
Je lui fais un léger signe de la main pour qu'il vienne me voir.

Je vois qu'il hésite, mais au bout de quelques secondes, il s'approche de moi. D'ailleurs, il n'a pas l'air content que je l'interpelle, au vu de sa démarche, et de son visage crispé.

- Pourquoi tu m'appelles, tu vas te faire remarquer en faisant ça ?  me dit-il tendu.

- Qui a accès à l'étage ?  demandai-je en chuchotant.

- Personne à part la nounou et le petit d'Andrei. Maintenant, restes tranquille et ne m'appelles plus, surtout si c'est pour me poser une autre question débile,  me menaça-t-il.

Il me tourne le dos et repart à la même place que tout à l'heure.
S'il croit m'impressionner, ce n'est pas le cas. Je m'en fous de la remarque qu'il vient de me faire, j'ai la réponse que je voulais.

Je réfléchis donc à la situation. Pour l'instant, rien ne me dit qu'il est en danger. La nounou avait l'air très bien, je suis même sûre, que la menace ne vient pas d'elle. Mais je préfère quand même rester vigilante.

__

Trois heures sont passées depuis, et rien d'alarmant ne s'est produit.
J'ai de plus en plus mal aux jambes à force de rester debout. Je vois que Pépé me regarde de temps en temps. Il doit vérifier que tout va bien.

Je n'ai même pas pris le temps d'observer mes frères tellement je suis en alerte par rapport à ce petit.
Je sens, que tant que cette soirée ne sera pas finie, je ne me sentirais pas mieux.

Je regarde en direction des escaliers toutes les deux minutes à peu près. Je suis d'ailleurs entrain d'y jeter un œil, lorsque je vois un des deux gardes les monter. Je le fixe du coin de l'œil, pour ne pas qu'il remarque que je l'observe.

Lorsqu'il est presque en haut, il se tourne comme pour être sûr, que personne ne l'a vu.
À ce moment, tout mon corps se crispe, mon instinct me dit que ce n'est pas vraiment un soldat de l'armée Russe, et que s'est lui, qui va mettre le bébé en danger.

Il termine de monter les dernières marches, puis il disparaît.
Cet escalier est vraiment dans un endroit sombre, je suis sûre que personne ne l'a vu...

Je commence à transpirer de partout, mon cœur bat à une vitesse folle. Tout mon être me hurle de le suivre.
Le commandant et Pépé m'ont dit de ne pas bouger d'ici, mais c'est impossible pour moi. Je ne peux pas rester là sans rien faire.
J'essaie de repérer Pépé, mais il est caché derrière certains invités.

L'ÉluOù les histoires vivent. Découvrez maintenant