Chapitre 14 {Andrel} Suis-moi, je te fuis

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Marbella

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Marbella

16 février 2024

Mes doigts s'enfoncent dans ses hanches, ses ongles se plantent dans ma nuque où elle malmène sauvagement mes cheveux en gémissant son plaisir. Mes hanches se balancent plus frénétiquement contre son bassin pour me sentir un peu plus en extase de ce moment que nous partageons. Nos gémissements et la buée que nous provoquons sous le jet d'eau chaude nous propulsent un peu plus dans une bulle à part. La nôtre. Ma fiancée m'offre un peu plus son postérieur en le braquant contre ma queue qui la remplit déjà jusqu'à la garde, me suppliant de lui en offrir encore plus que ce que je lui donne, corps et âme. Je ferme les yeux, glisse ma bouche dans son cou pour le dévorer de baisers fiévreux. L'odeur qui lui est propre, que j'adore en général, se brouille et se teinte de notes de vanille et de monoï sans que je ne voie rien venir.

Quand je le comprends, c'est déjà trop tard, je jouis dans un râle rauque contre son oreille en lui exprimant par mon orgasme tout l'effet qu'elle me procure. Si seulement elle en était la seule responsable, mais je ne peux pas lui dire. Les petits bruits qui s'échappent de sa bouche divine et la façon dont son corps m'étreint de l'intérieur, me prouve qu'elle atteint aussi le septième ciel, alors je me retire et me faufile un peu plus sous le filet d'eau pour essayer de me remettre du moment intense que nous venons de vivre. Elle me rejoint, toute souriante et la respiration aussi hachée que la mienne, déposant des baisers un peu partout sur mes épaules jusqu'à mes bras.

– C'est tellement bon de te retrouver, mon chéri. Je ne sais pas si c'est ce séjour que tu as fait l'autre fois qui te rend ainsi, mais je suis heureuse qu'on se retrouve comme ça.

– Moi aussi.

Il faut croire que quand l'esprit se libère, le corps se met en accord avec lui pour s'autoriser à ressentir de nouvelles choses.

Je ne vois pas d'autres explications pour justifier la façon dont ma fiancée et moi nous sommes retrouvés depuis que je suis rentré de Paris, il y a trois semaines, jour pour jour. Depuis, on est inséparables. Comme deux aimants qui s'attirent sans pouvoir se contrôler. Dès qu'on se retrouve seuls, c'est pour faire l'amour comme des bêtes. Ce n'est pas pour me déplaire, car c'est vraiment bon de la retrouver et de voir que nous n'avons pas perdu notre alchimie, par contre je ne peux m'empêcher de me demander si ce rapprochement soudain n'est pas l'une des conséquences malsaines de mon escapade à Paris.

Emily n'en sait toujours rien. Pour elle, j'étais en voyage pour le travail. Nora ne lui a rien dit non plus visiblement, sinon j'en aurais eu des échos. Elle aussi, ça fait trois semaines qu'elle est revenue à Marbella pour mon plus grand soulagement et celui de ma fiancée. Heureusement pour moi, elle a choisi la chambre la plus éloignée de la nôtre pour que nous puissions nous aimer sans craindre d'être entendus, mais je crois que finalement, ça me fait un petit quelque chose de savoir qu'elle pourrait nous surprendre. Je ne sais simplement pas si c'est positif ou négatif. Je deviens fou, je crois. J'ai des pensées que je ne devrais pas avoir, des visions à m'en pousser un peu plus vers la folie.

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