Lorsque Marina emménage dans cet appartement haussmannien aux côtés de deux garçons, elle y découvre, plus qu'un nouveau toit et deux amis, une véritable expérience de vie qui lui ouvrira les portes d'une sexualité libre, transgressive et épanouie...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
" Les corps se mêlant et se confondant sans plus que la division ne marque quelque âme que ce soit, sous le manteau de l'obscurité où la chaleur des corps se mélangeait en une vague de frénésie ardente. Comme des centaines de cellules rassemblées dans la pensée d'un seul cerveau, qui battait et pulsait et rugissait puissamment par le biais de la musique qui se réverbérait au-travers de chacun de nous. "
____________________
Attablée à la terrasse de mon bar préféré avec ma collègue, un mojito fraise-basilic devant moi et une clope entre les doigts, j'observais avec tendresse la lumière du soleil devenir volutes rougeoyantes à l'horizon, parsemant les pavés de la terrasse et les visages rieurs qui y étaient installés d'un voile d'or tiède et luisant. L'esprit endormi et le corps encore endolori par notre étreinte avec Nathan, je me laissais bercer par la douceur de cet instant privilégié qui se perdait entre chien et loup. Le brouhaha général éveillait mes sens d'une convivialité si spécifique aux bars et aux restaurants des centres-ville. Les rires, les discussions et les grands éclats de voix se mêlant en une symphonie urbaine qui m'avait charmé dès mes premières années étudiantes, lorsque j'avais quitté le cocon familial. La litanie du théâtre urbain, s'orchestrant en une harmonie effrénée que la nuit venait toujours amplifier.
Ici, il ne subsistait plus rien de ce que nos vies, aussi belles ou misérables soient-elles, nous avaient léguées. Au fil des verres commandés, l'insouciance reprenait sa place dans nos sourires. Laissant plein espace à ces parties de nous, si bridées au quotidien ; toutes ces parties de nos cœurs, si éprises de liberté. De volupté. De volonté d'ivresse et de convivialité. D'unicité. De ce sentiment d'intimité qui transcendait toutes les barrières et toutes nos vaines formalisations de nous-même.
- Alors, comment ça se passe ta coloc ? S'enquit la grande rousse à la petite frimousse sexy qui me faisait face, ses grands yeux marron scrutant les miens d'un air coquin. Tu les as bien trouvés en tous cas, tes deux p'tits mecs ! Pouffa-t-elle doucement, sa paille entre les lèvres. Surtout le grand blond là. J'ai oublié son nom. Qu'est-ce qu'il est sexy...
- Nathan ? Devinai-je avec un sourire, sentant mes joues rosir un peu. C'est un amour.
- Il a un sacré sourire. J'ai bien aimé son petit style de mec rangé mais en fait, complètement loufoque. Il a une copine tu crois ?
- Hm. Il est mignon, mais il fait un peu trop « mec parfait », lui fis-je remarquer en haussant les épaules. Et je sais pas. Je crois pas - j'espère pas. Pourquoi ? Tu veux que je te chauffe auprès de lui ?
- Ah mais grave !
- Et Antoine ? Lui rappelai-je, faisant référence à son ex avec qui elle s'était remise à coucher depuis quelques semaines après quatre ans de relation fusionnelle.
- Je sais pas... Y'a rien d'acté encore. On passe juste du temps ensemble.
Voyant une notification apparaître sur mon portable de la part d'Adam, je fronçai les sourcils et attrapai le mobile sur la table pour le déverrouiller et lire son message. Haussant un sourcil intrigué avec un petit sourire, je découvris alors que celui-ci m'invitait à la soirée qu'il organisait ce soir dans l'une des trois grosses boîtes de nuit de la ville. Me promettant que je n'allai pas le regretter et que je n'aurai évidemment rien à payer, et que je pouvais ramener, si je le souhaitais, une copine pour m'accompagner.
