Chapitre 11

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" Venez on part

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" Venez on part. Tous les trois. On lâche tout. On quitte tout. Toute cette vie qui tourne en rond, et on se barre. On part partout. Vivre nus sur les plages, nous défoncer dans des forêts primitives, baiser dans tous les coins. "

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Le lendemain, après un petit déjeuner des plus copieux et une longue baignade dans la piscine, je décidais de suivre Hélène et sa fille au marché afin de remplir un peu les placards pour la semaine. Partant sur nos petits vélos le long de la vallée, ma jupe au vent et un chapeau attaché sur la tête, nous roulâmes joyeusement pendant un petit quart d'heure, discutant sur la route de ça et d'autre. Hélène me racontant un peu plus comment était « Natou » avant qu'il ne parte pour la « grande ville ». Gamin déjà charmeur et sportif qu'elle avait vu faire défiler de « nombreuses nénettes » durant ses années lycée. Peu surprise de ce fait, je me demandais un instant si elle était au courant de ses tendances bisexuelles assez marquées. Mais ne voulant paraître déplacée, surtout s'il n'avait jamais lui-même abordé la discussion avec ses parents, je me tus évidemment à ce sujet. Une fois arrivée sur la place principale du village où se déroulait le marché, nous fîmes nos petites courses avec tranquillité, profitant de la douceur et du calme de la campagne où le temps semblait toujours s'écouler plus lentement, avant de repartir vers le domaine viticole sur nos vélos, nos paniers chargés de légumes et de fruits.

L'après-midi, les garçons et moi décidâmes de partir en balade autour du domaine, vers les sous-bois sur lesquels donnaient le verger en contrebas, les champs de lavande et les vignes. Des sacs sur le dos, nous longeâmes les champs avant de nous glisser entre les feuillages, improvisant une petite randonnée loin du soleil ardent de l'été, dans la fraîcheur naturelle de la végétation alentours. Un large sourire sur les lèvres, papotant tranquillement en laissant échapper quelques rires, heureux d'être ensembles ici, de pouvoir profiter de notre présence à chacun. Sans personne pour nous restreindre, sans n'avoir rien à faire sinon ne rien faire tous les trois. Nous avançâmes longuement, le soleil perçant les feuillages en de fins faisceaux d'or qui venaient nous caresser la peau avec tiédeur, ce qui n'empêcha nullement nos chairs de devenir moites et transpirantes par l'effort de notre avancée.

Après environs une demi-heure, nous arrivâmes aux abords d'une jolie et mince rivière, au beau milieu de la forêt, dont l'éclat des vaguelettes scintillait au gré des rayons du soleil qui venaient l'effleurer. Assez étroite mais aussi assez profonde, d'après ce que nous pouvions en voir, elle créait une véritable frontière naturelle au sein du bois. Si bien que si nous voulions continuer notre randonnée, il nous fallait traverser cette rivière. D'un esprit aventureux et, déterminant que la rivière était assez étroite pour que nous puissions la traverser d'un seul saut s'il était bien exécuté, nous décidâmes alors de sauter cette dernière en n'usant que de notre agilité pour nous transporter de l'autre côté. Mais bien que Nathan réussît du premier coup à atteindre l'autre côté de la rive, sportif comme il était, c'était sans compter sur Adam et moi qui, loupant de peu le rebord opposé, glissâmes alors dans la rivière en une énorme éclaboussure que Nathan ne loupa pas, se retrouvant arrosé des pieds à la tête. De nous voir ainsi tomber d'une manière aussi pathétique, il fallait l'avouer, jusqu'à nous retrouver le cul dans l'eau et évidemment, complètement trempés, il se tordit alors de rire, ne semblant plus pouvoir s'arrêter.

La Coloc 🔞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant