Chapitre 13

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" Il n'en fallut pas plus pour qu'en milieu de nuit, les corps se dénudant au fil des esprits et des cœurs qui le faisaient, les garçons et moi finîmes sur le canapé, enlacés

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" Il n'en fallut pas plus pour qu'en milieu de nuit, les corps se dénudant au fil des esprits et des cœurs qui le faisaient, les garçons et moi finîmes sur le canapé, enlacés. Non plus occupés à se chercher, mais à véritablement s'embrasser. Se dévorer. Nos mains se cherchant en une volupté brûlante et abrupte qui nous tendaient doucereusement les uns contre les autres. Mais l'ambiance fut telle que de nous voir faire, nos invités furent plus attirés par l'idée de nous suivre que par l'envie de poser des questions. Et puis, même si cela fut le cas, l'excuse de la drogue ingurgitée paraissait toute trouvée..."

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Un mois plus tard, le 29 août, le soir de mon anniversaire, après une journée des plus éreintantes au travail, je décidai alors de suivre Julia au bar pour aller boire un verre ; non sans promettre aux garçons de leur réserver bien évidemment ma soirée. Nous bûmes deux cocktails en terrasse, profitant de la brise devenue plus fraîche et des couleurs que prenait l'horizon à la venue du crépuscule en rigolant grassement, tel que nous le faisions souvent dès que nous étions toutes les deux. Puis vers 20 heures, nous quittâmes le bar pour rejoindre la coloc, là où nous n'avions d'ailleurs plus fait venir grand monde depuis un moment. Et quelle ne fut pas mon ébahissement lorsqu'en passant le porche, je sursautais alors sous le coup d'un gigantesque « Surprise ! » de la part de tous mes amis et de tous ceux des garçons réunis dans mon salon. Abasourdie, un immense sourire incontrôlable aux lèvres, je vins embrasser chacun d'entre eux, les remerciant tous d'être venus, non sans un regard ému vers les nombreuses décorations installées un peu partout et le grand buffet dressé dans un coin de la pièce. Mais évidemment, aucune étreinte ne fut aussi tendre que celle que je partageais avec mes deux p'tits mecs. Ces derniers me serrant tous deux contre eux avec une affection des plus profondes, non sans me glisser à l'oreille, un sourire sur leurs lèvres, que cela n'était rien en comparaison de ce qu'ils avaient prévu pour moi, plus tard dans la nuit. Je déglutis.

- Ça te plaît j'espère ! S'exclama alors Nathan en me prenant la main, me faisant tourner sur moi-même d'un air insouciant. En vrai j'espère parce qu'on y a passé toute l'aprèm, ricana-t-il.

- J'adore. Merci, soufflai-je en leur adressant un regard touché, la gorge serrée, réalisant à peine qu'ils avaient réalisé cette petite fête surprise, rien que pour moi. Je vous aime.

- Pas autant que nous, me répondit alors Adam en venant m'embrasser le front, ses yeux bruns pétillants joyeusement si bien que je me mordis la lèvre, sans pouvoir cesser de sourire.

Au fils des verres, les conversations commencèrent à se mêler les unes aux autres, les groupes se faisant et se défaisant tandis qu'Adam faisait peu à peu monter le volume de la musique. Dans l'appartement habituellement si tranquille, un brouhaha des plus animés finit par éclore, les rires et les éclats de voix se confondant en un théâtre de vie où, protégés par les murs de notre belle enceinte, tout semblait possible. Dansant et chahutant, nous enchaînâmes les verres comme chassant l'ivresse à en perdre haleine. Et rapidement, les volutes d'alcool et de drogues douces finirent par nous emporter peu à peu sur les rivages de la transgression et de la volupté. Les frasques houleuses remplaçant les histoires racontées, les conneries et les taquineries remplaçant les simples vannes, tandis que les voix commençaient à se hausser en une tentative bien vaine de surpasser la musique. Évidemment, puisqu'Adam étant aux platines, l'appartement ne tarda pas à devenir l'antre d'une véritable petite boîte de nuit.

La Coloc 🔞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant