J'arrive dans une magnifique salle, richement décorée. Ses murs sont recouverts de diverses armes, toutes plus belles les unes que les autres. Au centre de la pièce, un homme. Seul. Il est vêtu d'un pantalon blanc crème et porte une magnifique couronne sertie de pierres précieuses, mais je ne m'y trompe pas. Les arrêtes de la couronne sont tranchantes, et je ne doute pas qu'un ingénieux mécanisme puisse la transformer en une véritable arme. Voyant que je regarde sa tête, et tout particulièrement l'objet posé dessus, il me dit :
— Tu es observatrice. Effectivement, il y a bien un ingénieux système dans ma couronne. Il peut la transformer en une véritable arme.
On dirait qu'il lit dans mes pensées ! Il utilise exactement les mêmes mots que moi ! Ça ne m'étonnerait même pas. J'ai vu un nombre inexplicable de choses bizarres depuis que je suis arrivée ici...
Il y a deux jours, par exemple, ma nourriture est arrivée en volant, le jour d'avant, elle était arrivée avec ce qu'on appellerait des fées, mais en plus horrible. Elles avaient en effet des oreilles difformes, un nez énorme, une odeur fétide, des cheveux gras, poisseux et longs qui traînaient dans les assiettes, etc.
— Je lis dans les pensées. Tu es la première personne à le découvrir aussi vite. Bravo, me dit-il d'une voix rauque qui me tire de ma rêverie.
— J'ai gagné quelque chose ? Un peu comme une sorte de tombola où j'ai gagné le gros lot, non ?
— Le seul gros lot que tu as gagné, c'est une place au cimetière en un temps record.
— Elle est gratuite au moins, j'espère... Vu le prix du billet...
— Arrête de faire le guignol.
— Chef, oui, chef !
— Tu oses te montrer insolente avec le seigneur de cette magnifique demeure ?
— Magnifique ? l'interrompais-je – encore.
— Je t'ai nourrie, logée, et tout ça gratuitement...
— "Gratuitement" ! Encore heureux ! Je crois que vous avez "oublié" des actions assez importantes, tout de même. Il vous manque "emprisonnée"...
— Arrête de m'interrompre !
— Ou sinon quoi ? Hein ? Vous allez me faire quoi ? En tout cas, ce ne sera pas pire que l'état dans lequel je me trouve actuellement.
— Je te propose un pari...
— Ça me va. Mais quelles sont les récompenses que je gagnerais ?
— Tu pourras sortir d'ici.
— Et c'est tout ? Ça ne me va pas. Je veux que tous les prisonniers soient libérés. Et vous ne pourrez commencer à les traquer qu'au bout de dix ans.
— Pourquoi accepterais-je ?
— Vous savez aussi bien que moi que je n'ai quasiment aucune chance de vous battre. Je suis fatiguée, en mauvaise forme physique, et pas assez nourrie. Et si je perds, vous pourrez me garder toute la vie dans vos cellules. Je n'aurais pas le droit de partir.
— D'accord. J'accepte.
***
— Bien. Le but est simple. Avec ce pic à brochette, tu dois me crever l'œil, me dit-il une dizaine de minutes plus tard, le temps que j'ai eu pour me préparer mentalement, et me changer. Je porte en effet un pantalon en toile de jute blanc crème, au lieu de mon traditionnel pantalon foncé, plus pratique que le blanc question salissure. Je porte aussi un joli haut assez ample, et, de cette façon, je suis assez libre de mes mouvements.
VOUS LISEZ
La jeune prodige
FantasyKate, jeune combattante émérite, se retrouve dans un Autre Monde. Elle y fait la connaissance de 3 jeunes hommes mystérieux... Mais que lui cachent ils donc ? Le découvrira t-elle ? Et si la vérité ne lui plaisait pas ? Et si, depuis qu'elle est pet...