Chapitre 8

2.4K 32 10
                                    

Je m'étalais à plat ventre sur le lit, creusais les reins et sortis les genoux des limites du matelas pour avoir les cuisses bien écartées. Quitte à me faire baiser, que ce soit en m'offrant au mieux pour être le plus totalement possible à la merci de la bite qui allait me pénétrer. André me couvrit, m'attrapa par les épaules pour mieux m'assujettir et me planta. Je replongeais immédiatement dans le merveilleux état que procure une sodomie profonde et implacable. Sa queue glissait sans problème dans mon conduit lubrifié aux spermes des trois autres. C'était un enculage lascif, langoureux par rapport à la violence de celui de Lucien, ponctué de tendres baisers sur mes épaules et ma nuque, un de ceux que l'on imagine devoir durer longtemps tellement le partenaire semble s'économiser pour mieux se contrôler. Il pouvait bien s'éterniser j'étais mentalement prêt à le supporter la nuit entière s'il le fallait. Tout autant que sa bite qui me fouillait les entrailles, son corps ferme qui ondulait sur mon dos m'apportait une sensation de sérénité et de plénitude. Nuls frissons ravageurs remontant mon échine, nuls éprouvants tressaillements à chaque coup de pine. Rien que du suave. J'étais bien, tout simplement bien, massé plus que baisé. Je ressentais un bonheur sans nom à être plaqué étroitement contre les draps, presque écrasé sous le poids d'André. Cela dura longtemps peut-être, je n'en sais rien. Je ne savais plus si je bandais ou non. Je m'en fichais, c'était secondaire. Tout mon plaisir venait uniquement de mon anus qui avait renoncé à toutes contractions et du corps allongé sur moi. J'étais à André pour qu'il prenne son plaisir, le mien était de le sentir en moi. Il souffla à mon oreille « Je viens » avant de donner des coups de reins aléatoires. « Et de quatre ! » pensais-je en le sentant me remplir un peu plus le colon. Nous avons roulé sur le côté pour que je puisse attraper ma bite. Elle était encore grosse mais complètement amollie. Peu de branles suffirent cependant à me faire partir avant même de retrouver une complète rigidité. J'éjaculai dans ma main pour ne pas souiller les draps. Nous sommes restés quelque temps sans rien dire l'un contre l'autre en position de cuillères et j'aurai bien aimé finir la nuit ainsi dans ses bras mais c'était courir le risque de se faire surprendre si nous nous endormions jusqu'au matin.

Après un dernier tendre bisou sur les lèvres je regagnais mon lit. Je titubais presque de fatigue en me levant, les jambes molles et le corps las, avant de m'affaler à plat ventre sur mon lit. « Pour un beau dépucelage, ce fut un beau dépucelage ! » pensais-je en souriant. On est parfois un peu cul-cul quand on est heureux... Plus que l'autoritaire pénétration de Serge, plus que la merveilleuse pipe de Bruno, plus que le majestueux sexe de Lucien me dilatant l'anus, c'était la délicate étreinte d'André qui me restait en mémoire, les ondes de complicité qui nous avaient enveloppés quand nous étions dans les bras l'un de l'autre. André était le garçon que j'attendais, j'en étais persuadé. J'aimais sa gaucherie attentive quand il me caressait, ses petits rires gênés quand il osait porter la main dans des endroits de mon intimité où il n'avait sans doute jamais mis sa main, ses hésitations avant de prendre ma verge dans sa bouche pour mieux ensuite me sucer avec ardeur. De plus il avait murmuré « Bonne nuit mon François » quand nous nous étions séparés et ce possessif résonnait encore dans ma tête. Demain je ne referai pas l'amour avec les autres, je trouverai une excuse pour me défiler sans qu'ils ne se vexent. Je ne voulais plus qu'André. Mon André.

L'esprit envahi par ces douces pensées je sombrais dans le sommeil, nu sur mon lit. Je n'avais pas eu la force de passer mon caleçon ou de me couvrir de mon drap. Tant pis ! Demain sera un nouveau jour.

FIN

Nuit de canicule à l'internatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant