26 : Vérité.

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Ma haine brûlait tous mes entrailles et toute ma chair. Je ne supportais pas qu'on touche à ce qui m'appartenait, encore moi quand c'était ce que je convoitais plus qu'aucune autre chose.

Je tentais de contenir ma rage dans mon poing que je serrais à m'en faire saigner les paumes.

— Ne bouge pas. Ordonnais-je d'un ton sec

Mes dents grinçaient entre elles, j'ignorais la douleur de ma mâchoire, et j'allais simplement chercher une arme que j'avais planqué dans les toilettes.

Je ne savais pas combien ils étaient, ce que je savais simplement c'est que je me devais de protéger ce que j'avais de plus précieux.

Je balançais un pistolet qu'elle attrapait entre ses deux paumes. Et je la regardais renfiler sa robe moulante en ignorant les signaux que mon cerveau envoyait à l'entre de mes jambes. Elle coinçait l'arme entre ses seins pour pouvoir attacher ses magnifiques cheveux roux tandis que je chargeais mon arme de munitions.

— Prête ?

Elle acquiesçait d'un signe de tête. Nous nous collons au mur, à côté de la porte dont je tenais fermement la poignée entre ma main. L'arme plaqué contre mon torse, je comptais jusqu'à 3 avant de tourner le verrou.

Le claquement de la porte contre le mur était mon signal avant de tirer dans chacune des têtes que je voyais.

Le sang qui ejaculais de partout autour de nous m'excitait. Je voulais les voir tous morts, pour avoir osé penser qu'ils arriveraient à toucher à un cheveux de celle qui m'appartenait.

Plus je leur tirais dessus plus je sombrais, rejoignant petit à petit ces démons qui m'appelaient depuis trop longtemps, pour me noyer avec eux. Ce n'était que quand le bruit du pistolet de Lilith frôlait mon oreille, que je réalisais qu'elle aussi était là, avec moi. Je ne pouvais m'empêcher d'examiner sa manière de tirer, sa façon d'esquiver les balles, son sang froid. Elle avait bel et bien changé, je ne pouvais plus me le cacher.

Il ne fallait que quelque coup de feu avant que tous les types baignent enfin dans leurs sangs. Et bordel, le calme m'apaisait les oreilles, je pouvais enfin dire que je me sentais soulagé.

Durant des années, j'avais refusé l'aide de mes coéquipiers, je voulais être le seul à tuer des personnes sans passer, ni identité, des personnes dont les informations étaient brouillées par nos supérieurs.

J'avais beau dire qu'il ne me serais d'aucune utilité, je savais que j'avais tord. Mais l'idée de les voir morts par ma faute, me terrifiait.

J'avais déjà connu ça avec ma mère.

J'en avais jamais parlé à personne car j'avais toujours eu cette honte, j'avais souvent menti à son sujet. Je ne voulais pas qu'on sache qu'en réalité, j'avais eu la trouille d'aller la secourir de ce bain dont elle était noyée par mon père.

Pourtant j'avais envie de lui dire la vérité, car l'idée qu'elle me détestait me rongeait tellement. Sûrement parce que je voyais en elle tout ce que ma mère reflétait.

Mais comment j'aurais pu lui dire sans être submergé par la honte ?

Me taire avait été la seule option à ce moment là.

Mes pensées étaient interrompues par l'arme qu'elle avait ramassé et qu'elle pointait en ma direction.

J'étais à ce moment entrain de réaliser, que j'avais déçu les deux seules femmes que j'avais aimé à en mourir durant ma misérable vie, qui avait été ruinée par mon paternel.

ASHER. [RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant