24 : L'adrenaline au sommet de nos corps.

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Assis en face de la taupe de mon « équipe » inférieur, attachée à cette chaise avec des chaînes. Je faisais tourner mon couteau dans l'air, attendant patiemment que la taupe reprenne ses esprits. Une fois ça fait, il n'avait pas fallu longtemps pour qu'il remarque que j'avais légèrement - trop - serré les chaînes autour de lui.

— J-J'étouffe. Bafouillait-il

Je souriais.

— Ton corps aura le temps de résister à mon questionnaire.

Son corps se met à paniquer et à bouger de droite à gauche pour examiner la salle où nous étions. Mise à part des murs et une simple petite lumière, il n'y avait rien à voir, c'était une perte de temps.

— Q-qu'est ce que je fais là...?

Patron. Ajoutais-je pour qu'il corrige sa misérable question.

Je le fusillais du regard en silence, dans l'attente d'une éventuelle correction qui ne lui avait pris que quelques secondes à formuler dans sa bouche.

— Qu'est ce que je fais là...patron ?

J'adorais la façon dont les autres s'abaissaient à mes ordres - à moi. Contrairement à Lilith qui me tenait tête, mais ce n'était pas désagréable venant d'elle - non - en fait j'adorais inconsciemment lui accorder tout ce que je n'acceptais pas venant des autres.

— Si il y a une chose que je déteste Rulio. Je marquais une pose pour m'approcher de lui le couteau jouant entre mes doigts. C'est le mensonge.

Je le voyais déglutir et son front devenir luisant, malgré ça il tentait de rester le plus naturel possible sans se douter que je l'avais déjà cerné.

— Oui et je vous suis loyal monsieur.

Je n'avais pu m'empêcher de pouffer. Puis je m'étais encore plus rapprocher de lui pour enfoncer mon couteau dans son cou. Je contrôlais mon appuis et je gardais mon calme en essayant de ne pas écouter cette voix dans ma tête qui me répétait de trancher son cou.

— Oserais-tu me prendre pour un idiot ? Murmurais-je à son oreille.

Je sentais tout son corps trembler sous ma lame, et je me réjouissais d'autant de réaction de la part d'une vermine pareil.

— Je vais en venir aux faits. Répliquais-je en enfonçant un peu plus mon couteau dans sa chair. Nous avons perdue 10 000 euros dans une marchandise qui était sous ta responsabilité.

Sa pomme d'Adam tremblait.

— Et des fournisseurs ont été tués par ta faute, alors maintenant tu vas vite me dire ce qu'il sait passé.

— J-Je suis désolé ! Crachait-il la voix tremblante. J'ai des enfants et-

— J'en ai rien à foutre, le coupais-je, dit moi juste ce que je veux savoir pour qu'on en finisse vite.

— C-C'était une jeune femme...m-mais elle...elle venait de tuer toute mon équipe, je ne pouvais pas lui tenir tête alors je lui est cédé la marchandise.

Une femme.

— Décrit la. Ordonnais-je

— Elle était rousse, je n'avais pas bien vu son visage parce qu'il était couvert, mais elle semblait effrayante.

Intéressant.

Mes lèvres s'étiraient, serait-ce elle ?

— J'aurais dû être la personne qui t'effraie le plus de nous deux... Chuchotais-je de nouveau à son oreille en enfonçant encore plus mon couteau dans sa chair ...ça nous aurait évité d'en arriver là.

ASHER. [RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant