𝟏 | 𝐀𝐧𝐧𝐚𝐛𝐞𝐥𝐥𝐞.

26K 956 1.7K
                                    



À tous ceux dont le cœur s'est brisé en mille morceaux en raison de la jalousie.








Annabelle Ace.





Londres, 2090.


Je déteste les hommes.

— N'y fais pas attention, Annabelle. Laisse-les aboyer comme les chiens qu'ils sont.

Je ne peux pas m'empêcher de rire face à la réflection de ma copine. Nous étions en train d'étudier dans la bibliothèque de l'université jusqu'à ce que des garçons viennent nous parler. Quand on a fini par leur montrer qu'on n'était pas intéressées, ils se sont mis à nous crier dessus.

Soudainement, un jeune brun vient interrompre les hommes qui essayaient de nous parler. Il était plutôt grand comparé aux autres, je dirais qu'il fait dans les uns mètre quatre-vingt-quinze.

J'ai du mal à identifier cet individu à cause de son masque qui recouvre presque tout son visage. La seule chose que je peux apercevoir est la couleur de ses yeux ; un noir étincelant. L'inconnu finit par parler d'un ton énervé :

— Vous avez que ça à foutre que de déranger ces femmes ?

Mon amie, Misa, roule des yeux en observant ces derniers partir vers une autre table que la nôtre. Sa réaction me fait plutôt rire. Elle est le genre de femme à détester la gente masculine et elle n'hésite pas à le faire comprendre.

— Alejandro ! Bouges ton cul, putain ! hurle un autre garçon au loin, lui aussi vêtu d'une cagoule.

— Ta gueule, Light ! Parles moins fort, réplique ce dernier en nous ignorant.

Je remercie ce fameux Alejandro d'un mouvement de tête sans pour autant dire un mot. Il ne perd pas une seconde avant de partir loin de nous, comme si rien ne venait de se passer.

Les hommes sont vraiment bizarres.

Pendant qu'elle se concentre sur son livre, je ne peux pas m'empêcher de l'analyser. Ses longs cheveux noirs sont attachés dans une magnifique queue de cheval bien plaquée.

Sa tenue est assez basique : une jupe noire qui lui arrive en bas des fesses accompagnée d'un crop-top à manche longue de la même couleur. Le tout est accessoirisé par des bijoux en or ; comme des bagues, des bracelets et pleins de colliers.

Je souris à moi-même en voyant à quel point ma copine se démarque des autres. Mon attention se porte rapidement vers mon ordinateur portable pour préparer mon examen d'histoire.

— Tu bosses ce soir ? demande mon amie sans quitter des yeux son livre.

Je hausse un sourcil face à sa question si soudaine. Normalement, elle s'en fiche de savoir si je travaille ou pas. Je finis par lui répondre naturellement :

— Ouais, j'ai encore des heures à rattraper.

La fin de notre discussion se termine par un simple hochement de tête de sa part. Je roule des yeux en sachant que dans dix minutes, elle aura déjà oublié ma réponse. Elle est du genre à être très attentive mais ce n'est pas pour autant qu'elle retient tout.

ANNABELLE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant