Série HISTORIQUE. Tome 1. Prisonnière Du Viking

Prologue

La porte trembla sur ses gonds faisant sursauter la jeune esclave, qui lâcha sa cuiller en bois.
Le jarl se tenait dans l'encadrement, sa silhouette massive se découpait dans les éclairs qui zebraient le ciel.
"Ciel..."
"C'est ainsi que tu accueilles ton maître!?"
"Pardon maître" murmura la jeune femme, en s'approchant.

Plus elle s'approchait et plus ses yeux s'ecarquillaient d'horreur. L'homme au physique de géant avait le visage peint en noir et des runes étaient peintes en blanc par dessus. Le maquillage avait coulé avec l'effort et le sang qui avait ruisselé de la tête aux pieds.

"Maître" murmura la jeune femme d'une voix tremblante. "Vous êtes blessé?"
"Non. J'ai tué, femme."
La jeune femme ne parvint pas à réprimer un frisson d'horreur et elle se reprit vite. Elle recupera les armes de son maître.

Elle se tassa sous le poids de tout ce métal et les etala sur la table religieusement.
"Je vais faire chauffer l'eau" murmura la jeune femme en se précipitant vers le paravent qui cachait la baignoire en bois. Elle recupera les pierres et les posa sur la braise pour les chauffer et elle sortit chercher de l'eau pour remplir sa marmite.

"J'ai soif femme!"
Elle vida son seau et ouvrit une bouteille d'hydromel pour servir son maître.
"De l'hydromel?" S'étonna t il.
"Vous avez l'air épuisé, je me suis dit que ça vous requiquerait... Est ce que j'ai fait une erreur?" Demanda t elle, tremblante d'anticipation.
"Non femme, c'est une bonne idée" concéda l'homme en récupérant sa timbale. Il la vida d'un trait et la posa sur la table, puis se dirigea vers le bain, en se débarrassant de ses vêtements au fur et à mesure.

La jeune femme évita de le regarder, quoi qu'elle fut consciente du moindre de ses mouvements. Il s'immergea dans le fond d'eau ce qui fit sursauter la jeune femme.
"Elle est froide maître! L'eau n'a pas eu le temps de chauffer..."
Elle se précipita et sorti deux pierres du feu et se pencha pour les placer au fond du bac.

"Frotte moi" déclara t-il d'une voix sans appel.
La jeune femme déglutit et prit un linge qu'elle immergea dans l'eau et frotta le dos de son maître avec du savon.
L'homme grogna de satisfaction et elle continua, en évitant de regarder sa... Virilité...

"Je vais chercher l'eau chaude monsieur"
Astrid s'éloigna et utilisa un broc pour apporter l'eau à son maître.
"Ramène une autre pierre également" exigea t-il.

Une fois fait, elle reprit la toilette de l'homme en s'atelant à ses bras puissants, ses mains caleuses, d'avoir tenu les armes, puis à son torse, chaque effleurement lui tirait des rougeurs.

Au moment d'aller plus loin, il la chassa pour qu'elle aille chercher le reste de l'eau.
Lors qu'elle revient, il était debout dans la baignoire. Evitant de lr regarder, elle lui tendit l'eau chaude pour qu'il se rince et se précipita pour lui tendre un drap.

Elle se dirigea ensuite vers la cuisine pour lui servir la soupe chaude qu'il mangea , après avoir enfilé un caleçon long et placé une couverture sur ses épaules.

Astrid s'agenouilla devant le jarl comme tous les soirs. Elle tenait dans sa main, un petit pot d'ongant dont elle fit sauter le couvercle, avant d'en prendre une grande noisette et de prendre la main du maître.

"Que fais tu, femme?" Demanda-t-il de sa voix caverneuse.
"Vos mains sont abîmées" murmura t-elle, un peu rougissante. L'homme lui laissa sa main tandis qu'elle la massait doucement entre ses doigts fins. Elle s'attaqua ensuite à l'autre main puis elle frotta ses propres mains pour faire pénétrer l'excédent de crème et se leva pour ranger le petit pot au dessus de l'étagère de cuisine.

"Viens ici" fit l'homme en claquant sa cuisse, depuis son fauteuil devant le feu.
"Oui maître" murmura Astrid avant de revenir vers lui. Elle allait s'asseoir à ses pieds comme à son habitude mais l'homme posa les mains sur sa taille et la fit asseoir sur ses genoux, ce qui la fit rougir instantanément.
Que voulait le maître?
Il n'avait jamais essayé... D'être... Intime avec elle...
On disait cependant que la guerre agitait les fluides des hommes et qu'ils avaient alors besoin... D'extérioriser ...

Il la cala contre lui, comme une enfant, en refermant ses bras et la couverture sur leurs deux corps.
"Repose toi femme, tu m'as bien servi"
Astrid ferma les yeux un instant, savourant la chaleur et la fermete du corps d'homme sous elle.

Le jarl semblait apprécier lui aussi, enfouissant son visage dans la chevelure de son esclave.

Des coups frappés à la porte vinrent interrompre le moment de calme qu'ils savouraient.