Prologue - C

4 1 0
                                    

À plus de 2h du matin, les gens dorment ou alors font la fête. Moi, je suis derrière le volant de ma voiture, en direction de la maison dans laquelle j'ai grandi. Plus ou moins.

Pourquoi ? Eh bien parce que mon cher paternel souhaite, pour une raison inconnue, me voir de toute urgence.

Je m'arrête devant la porte principale, coupe le contact et sort de la voiture. Une fois le pas de la porte franchi, je prends la direction du premier étage jusqu'au bureau de mon père. Je prends la peine de frapper avant d'entrer en attendant son autorisation.

Une fois autorisée, j'entre dans la pièce.

- Mon fils, viens, assieds-toi ! Quelque chose à boire ? Whisky ? Rhum ? Vin ? dit mon paternel en se dirigeant sans attendre vers le minibar sur lequel sont posées tout un tas de bouteilles.

- Bonjour, à toi aussi, papa. Non, merci ! Dis-moi plutôt pour quelle raison, je me retrouve ici au beau milieu de la nuit ? demandais-je en m'avançant vers un des fauteuils disposés devant son bureau.

- Bon, très bien, faisons vite alors. J'ai besoin de toi pour une chose de très importante.

 Il s'arrête de parler pour prendre une grosse gorgée du liquide présent dans son verre et poursuit :

- Il faut que tu surveilles et supervises la mise en sécurité de quelqu'un ! lâche-t-il d'un seul coup, comme pour se débarrasser de l'information.

Pause ! Quoi ?

Je le regarde dans les yeux durant de longues secondes avant d'enregistrer l'information. Je me redresse comme un I et je prends deux grandes inspirations pour être sûr de ne pas délirer ou que lui ne délire pas.

J'aurais pu croire, avoir mal entendu. Mais non. Son regard me le confirme, il a bien dit ce que j'ai compris.

- Euh, pardon ? dis-je avec un petit rictus d'incompréhension. C'est une blague ?

Il ne répond rien, se contentant de me regarder en haussant les sourcils.

Je suis pas un de tes chiens de garde. C'est hors de question. Pourquoi je devrais le faire ? T'as toute une équipe qui passe leur putain de vie à se former pour ce genre de chose. Désolé, mais c'est non. Je refuse, j'ai une vie et j'ai plus important à faire qu'être babysitteur.

- Désolé pour toi, fiston, mais ce n'était pas une proposition. J'aurais proposé à n'importe qui d'autre de le faire si tu n'étais pas mon dernier recours. Et crois-moi, la vie de beaucoup de monde en dépend.

- Putain de merde, on n'est pas dans une série policière à deux balles. C'est quoi le délire là ? C'est qui cette personne déjà ? 

Il ne répond pas immédiatement à ma question, mais je sens que peu importe la réponse. Cette dernière ne me plaira pas.

- Aylina Luz Médina. J'imagine que son nom te dit quelque chose ? répond-il beaucoup trop calmement face à l'information qu'il vient de me donner.

- Médina ? Comme... Merde, qu'est-ce que c'est cette histoire ? Il a une fille ce taré ?

Au travers du miroirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant