Le lendemain matin :
- Je rentre dimanche soir au plus tard, ma chérie. Surtout, n'oublie pas de m'écrire.
Depuis hier soir, ma mère ne fait que de me répéter la même chose. Ça me fait un peu rire, à vrai dire. Elle s'inquiète tellement pour moi. Mais, je sais qu'elle tient à faire cette formation, donc il faut qu'elle y aille. Après avoir fini sa valise tard hier soir, on a longtemps parlé qu'on a fini par s'endormir de fatigue toutes les deux, dans son lit.
Ce matin, on a pris le petit déjeuner ensemble et maintenant, elle doit partir.
- Allez maman, vas-y. Dis-je en l'étreignant une dernière fois. Tu vas être en retard ! Ajoutais-je.
- C'est bon, j'y vais. Me dit-elle en souriant. Fais attention à toi, ma chérie. Finit-elle par me demander en m'embrassant la joue.
- Oui, maman, toujours. Toi aussi, fais attention.
Elle met son manteau, attrape sa valise, ouvre la porte, puis finit par partir sans se retourner au risque de faire demi-tour. Une fois qu'elle est bien partie, je monte aux chapeaux de roue dans la salle de bain pour me préparer. J'ai cours dans 30 minutes. Autant dire qu'il me faudrait un miracle pour arriver à l'heure.
Préparé, je claque la porte de la maison, la ferme correctement à clef. Puis, je cours le plus vite qu'il me soit possible, malgré mon cardio de paresseuse.
Il faudrait sérieusement que je me mette au sport, moi.
Dix minutes, record battu. Je ne suis jamais arrivé aussi vite et aussi épuisé.
Je me lance dans les couloirs à la recherche de ma salle. Je suis pile à l'heure. J'arrive en trottinant dans le couloir quand d'un seul coup, je me retrouve au sol. Je prends quelques secondes pour reprendre mes esprits. Je finis par regarder autour de moi ce qui a causé ma chute. Mais, je ne vois rien.
Littéralement, il n'y a rien. Je ne cherche pas à comprendre plus longtemps, je me relève en prenant mon sac avec moi. Pour me diriger vers mon cours.
- Bonjour monsieur, excusez-moi pour mon léger retard. Dis-je tout en rentrant dans la salle pour trouver ma place.
- Il n'y a pas de problème, mademoiselle Médina. Nous n'avions pas encore commencé. Donc, comme j'allais le dire...
Une fois le cours fini, je pars me chercher un sandwich à la cafétéria. Vincenza n'est pas là aujourd'hui, alors je suis allé le manger dans le parc d'à côté.
Pas que ça me gêne de manger seule, au contraire, mais généralement les gens me regardent avec pitié et je n'aime pas ça.
Être seule est pour moi un passe-temps. Je n'aime pas être sans cesse entourée, ça m'oppresse. Mais, j'aime être seule par choix et non par obligation, là est toute la différence.
La plupart des personnes n'aiment pas la solitude et je peux tout à fait le comprendre, mais quand on a une vie comme la mienne, être seul est beaucoup plus apaisant psychologiquement.
Après avoir fini de manger, je me balade dans le parc pour me rafraîchir. Après une petite demi-heure, je prends le chemin de la BU avant de finir frigorifié. Je dois aller chercher quelques livres pour les cours et j'en profiterais pour traîner dans les rayons.
J'aime beaucoup lire. Ça va bien avec le fait d'aimer être seule, je suppose. Ça me détend vraiment. Puis ça me permet de penser à autre chose et d'imaginer la vie des personnes des romans. Je trouve ça passionnant, fascinant. Sincèrement, si je pouvais lire tous les jours, tout le temps, je le ferais.
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Au travers du miroir
FantasyDouze ans... c'est le temps qu'il a pris pour revenir. Une journée... c'est le temps qu'il lui a fallu pour anéantir le restant de mon âme. Je pensais enfin pouvoir commencer à vivre ma vie d'étudiante plus sereinement après tant d'années gâchées pa...