PDV : Sergio Médina
- Escucha Gina, es simple. Soit, tu parles, soit tu souffres ! (Écoute Gina, c'est simple.)
Encore une fois, cette putain ne dit rien. Depuis qu'elle est arrivée, elle n'a pas sorti un mot à son sujet. J'essaye de garder mon calme, mais ça fait déjà bien trop longtemps à mon goût qu'elle se fout de ma gueule.
- Gina, Gina, Gina... Tu ne sais pas à quoi tu joues là.
- Tu es un vrai psychopathe, Sergio !
- Un psychopathe que tu as aimé, je te rappelle. Fis-je en souriant sarcastiquement.
Elle me fixe d'un regard noir empreint de dégoût. Comme avant. Moi, je souris parce que je sais qu'elle sait et qu'elle se déteste pour ça. Elle ne veut pas me répondre ? Très bien !
Si elle ne veut pas parler, je vais jouer avec ses cordes sensibles.
- Tu veux que je te raconte la première fois ? Lui dis-je en lui faisant comprendre clairement mon sous-entendu.
- Jodete ! (Va te faire foutre)
Le fait qu'elle m'insulte dans ma langue me fait gentiment sourire. Mais si elle croit que ça m'atteint, elle se trompe. Au contraire.
- Ce jour-là, tu vois, j'ai appris ce que tu avais fait. Garder des preuves de ton mensonge, ce n'était vraiment pas intelligent, Gina. C'est à cause de toi, tout ça. Pour mon plus grand bonheur, tu n'étais pas là ce soir-là et mon trésor était sagement endormi dans notre lit. On aurait dit un petit ange, mais moi, je venais de me faire trahir. Je devais détruire quelque chose. Et elle était la raison de tout. Disons que c'est une sorte de dommage collatéral devenu obsessionnel.
- Ferme-la ! Dit-elle sèchement en secouant la tête, ne voulant pas écouter mon récit.
- Oh, mais tu vas m'écouter ! Arrête de bouger ! Elle arrête de bouger suite à mon ordre.
La manipulation corporelle, quelle belle capacité à exploiter.
- Alors, où j'en étais ? Dis-je quelques secondes après. Ah, oui, ce soir-là, j'ai tout fait. Je ne te fais pas un dessin. Tu aurais vu son petit corps, c'était tellement jouissif pour moi. Je n'ai jamais pu m'arrêter, après ça ! Le son de ses cris résonne encore dans ma tête !
Je vois ses larmes commencer à couler le long de ses joues, son expression montre un dégoût certain extrêmement satisfaisant pour moi. Je continue le récit de plusieurs de mes périples avec mon Trésor.
Gina se décompose de plus en plus. Me suppliant d'arrêter, mais je me fais un malin plaisir à continuer. Elle mérite pour ce qu'elle m'a fait.
Je l'avais pourtant prévenu !
Parle ou souffre !
Tu ne parles pas ?
Alors soufre !
- Je t'en supplie, arrête ! Arrête ça ! Arrête. Me supplie-t-elle en pleurant, toujours immobilisée par mon ordre.
- Donc dis-moi où est-elle ! Demandais-je à nouveau.
- C'est hors de question ! Tu ne l'approcheras plus jamais !
- Je crois que tu n'as pas bien compris. Ce n'était pas une question, mais bel et bien un ordre ! ¿Dónde está? (Où est-elle) répétais-je en insistant bien sur chaque mot.
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Au travers du miroir
FantasyDouze ans... c'est le temps qu'il a pris pour revenir. Une journée... c'est le temps qu'il lui a fallu pour anéantir le restant de mon âme. Je pensais enfin pouvoir commencer à vivre ma vie d'étudiante plus sereinement après tant d'années gâchées pa...