Chapitre 13 - Lawrence

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Je bataille avec le petit carré métallique qu'elle m'arrache des mains en pouffant. Elle l'ouvre et déroule le morceau de latex sur ma verge, son regard plongé dans le mien. Je vais défaillir, elle me rend complétement fou. Une fois le préservatif enfilé, elle recule me laissant la place nécessaire entre ses cuisses. Je me place au dessus d'elle et l'embrasse à nouveau. Elle vient frotter son sexe contre le mien, elle va me tuer.

Son gémissement raisonne contre ma peau lorsque je la pénètre. Ses ongles s'enfoncent un peu plus dans ma chair à chaque va et vient. Je n'arrive pas à délaisser ses lèvres si douces et aspire chacun de ses cris.

Je me redresse et place ses jambes sur mes épaules, mes mains agrippées à ses hanches je la pénètre de plus en plus rapidement. Cette fois je n'avale pas son cri lorsqu'elle se contracte autour de moi et la laisse s'exprimer, m'envoyant à mon tour dans les méandres de la jouissance.

Je ne me souviens pas d'avoir éprouver autant de plaisir. Après m'être débarrassé du préservatif je la rejoints sous les draps et m'endors avec elle au creux de mes bras.

Le lendemain matin, je me réveille totalement seul, c'est comme si elle n'était jamais venue. Perdu, je l'appelle mais elle ne me réponds pas. Je me repasse toute la soirée, cherchant le moment où j'ai merdé mais rien, je ne vois pas. Je ne comprends pas, on a passé une bonne soirée et la nuit a été merveilleuse, du moins pour moi . Mais, à moins qu'elle soit experte en simulation, il m'a semblé que pour elle aussi.

Daniel me harcèle et je finis par le rejoindre. Je passe la journée à skier en me disant que je la verrai peut être ce soir, qu'elle a dû rentrer pour ne pas avoir à s'expliquer avec son père et ses frères et qu'elle n'a pas répondu à mes appels parce qu'elle dormait. Oui ça doit être ça ...

Sauf qu'il est 22h et je n'ai toujours aucune nouvelle. J'aurais pu me rendre à son chalet mais de toute évidence elle me fuit et je n'ai aucunement l'intention de la mettre mal à l'aise. Je décide de lui envoyer un unique message, dans le cas où je serais le pire des connards et où je n'aurais pas remarqué un signe, un geste, une parole me signifiant son non consentement. J'angoisse à cette idée.

Si je t'ai fait du mal d'une quelconque manière j'en suis sincèrement désolé.

J'obtiens une réponse au bout de quelques minutes, deux photos, de moi.
Le première me montre souriant, le visage vers le soleil. La deuxième, je la regarde, elle, derrière son objectif. Et je comprends.
Ces deux clichés sont le parfait portrait de nos sentiments respectifs. La façon dont je la regarde, la façon dont elle me voit.
« Je ne veux pas tomber amoureuse » m'a t elle dit. Je soupire, je savais d'avance que cette histoire, si je peux l'appeler ainsi, allait être beaucoup trop compliquée. Tout nous oppose et pourtant ... je n'ai pas eue assez de cette nuit et je doute qu'une vie suffise à me rassasier d'elle.

Je passe les deux jours suivants à essayer de l'oublier. J'ai maintenant passer autant de temps à ses côtés que loin d'elle. Pourtant la vie après elle m'est insupportable, je n'y arrive pas. Ça se ressent dans mes entraînements, Daniel me pousse à bout et j'enchaîne les chutes. Je ne suis pas concentré et je n'ai même plus envie d'essayer. Je me laisse porter mais le résultat sur les pistes est catastrophique. 

A la fin de ma troisième journée je chute lourdement sur le genou, le même que Sarah avait percuté. Elle ne m'a pas vraiment blessé mais il restait sensible et cette chute n'arrange rien. Je hurle de rage avant d'envoyer mes bâtons voler un peu plus loin.

— Ça va? s'inquiète mon coach.

Pour réponse je grogne, je me relève mais la douleur me fait grimacer ce qui n'échappe pas à Daniel.

— Tu vas voir le Médecin.
— C'est bon.

Il hurle et jure mais je refuse d'y aller, j'ai juste besoin de repos. Je ne dors presque pas depuis qu'elle est partie sans un mot. Je passe mes soirées à regarder sa vision trop belle et parfaite de moi. Je boite un peu lorsque j'arrive à mon hôtel, j'envoie chier plusieurs paparazzis qui vont sûrement se lâcher sur moi dans les jours à venir, tant pis. 

J'applique une poche de glace sur mon genou et avale un antidouleur en espérant que ça ira mieux demain. Ce soir, je sombre. 

Snowflake & Love StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant