Chapitre 12

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Point de vue de Harry.

Les concerts s'enchaînent et la tournée se poursuit. Nous enchaînons les villes, les salles et déjà la fin de la partie européenne de la tournée approche. Il ne nous reste plus que deux concerts en Allemagne avant la pause de deux semaines. Ensuite, nous décollerons en direction des États Unis pour les shows américains.

Déjà une grosse semaine est passée depuis que Louis et moi nous sommes embrassés pour la première fois. C'est assez difficile de trouver un peu de temps pour nous retrouver un peu au milieu de tout ça. Quelques baisers volés, cachés dans ma loge après les concerts, le matin au lever du jour lorsque tout le monde dort encore.

Je veux plus, j'ai envie et besoin de plus. Je veux pouvoir juste m'installer contre lui et profiter d'un moment calme, sans que personne ne risque d'entrer d'une minute à l'autre. Je veux pouvoir l'embrasser à en perdre le souffle sans devoir rester sur nos gardes à surveiller que personne ne nous voit.

Je veux pouvoir profiter d'une soirée entière avec lui, peut-être même une nuit... et j'espère qu'il acceptera de passer un peu de temps avec moi durant la pause pour qu'on puisse profiter un peu de tout ça de manière un peu plus tranquille.

Niall est au courant, je lui ai avoué pour les baisers dès le départ d'Olivia. Il est le seul au courant.

Louis, lui, semble de plus en plus à l'aise avec le fait d'embrasser un autre homme. J'ai bien compris qu'il n'avait jamais vécu ça, qu'il n'avait jamais été attiré que par des filles et j'essaye de ne pas le brusquer, de lui laisser le temps de s'habituer à tout ça.

Si nos premiers baisers étaient timides, ceux que nous échangeons maintenant le sont moins. J'aime la manière dont ses bras s'agrippent à ma nuque dès que nos lèvres se cherchent. J'adore la manière dont il rit contre ma bouche lorsque je ne peux m'empêcher de soupirer d'aise en le sentant si près.

Il est à l'aise et c'est merveilleux à vivre au quotidien.

Je ne me lasse pas de sentir ses doigts caresser discrètement les muscles de mon dos lorsqu'il installe mes fils. J'ai à chaque fois un mal fou à retenir les frissons qui me traversent l'échine à ce contact. Je pense même d'ailleurs qu'il l'a senti et qu'il en joue. Ses doigts traînent parfois plus longtemps que nécessaire dans le bas de mon dos, sur mes hanches... et c'est grisant de devoir contrôler chacune de mes réactions devant les personnes qui nous entourent.

Le lever du soleil est devenu notre petit rituel. Je le rejoins chaque matin sur les marches de son bus et nous profitons des quarante cinq minutes de pause des chauffeurs pour discuter tranquillement, apprendre à nous connaître.

Les chauffeurs de nos deux bus respectifs ont bien vu notre petit manège et s'arrangent toujours pour garer les véhicules de manière à nous offrir un espace caché des regards extérieurs.

Chaque matin, j'ai ces mots qui me brûlent le bout de la langue, cette envie de lui demander de finir le trajet dans mon bus... avec moi... mais j'ai très peur que ça attire les soupçons. Je n'ai pas honte de ce que nous partageons avec Louis, au contraire, mais je suis encore sous contrat et je ne peux pas me permettre de trop grosses rumeurs pour l'instant.

En plus, je ne sais pas vraiment ce que veut Louis, ce qu'il est prêt à montrer, à dire. Nous n'en avons encore jamais vraiment discuté lui et moi, ni mis de mots sur ce que nous partageons.

Pour ma part, je sais ce que je veux, ce dont j'ai envie. Passée l'attirance indéniable que j'ai pour le châtain, je m'accroche désormais un peu plus à lui chaque jour. J'aime ce que je découvre au fil de nos longues conversations le matin. J'aime apprendre à le connaître, l'écouter parler de sa famille, de son meilleur ami et des anecdotes de sa vie. Il me plaît tant physiquement que par ce qu'il est, ce qui le caractérise.

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