Chapitre 16

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Point de vue de Harry.

L'alarme de mon portable sonne une première fois sur ma table de nuit et je m'empresse de la couper avant de me rallonger correctement. Louis dort toujours profondément contre moi, apparemment pas dérangé par la sonnerie du réveil. Sa tête est posée près de mon épaule sur mon propre oreiller et son bras repose lourdement sur mon torse. Sa respiration est lente et profonde, apaisée.

Il est cinq heures du matin et nous devons être à l'aéroport dans une heure pour rejoindre l'équipe avant de nous envoler pour l'Amérique. On a prévu que Louis parte en taxi depuis la maison pour ne pas éveiller les soupçons en arrivant tous les deux et ça m'agace déjà de devoir recommencer à cacher ce que nous vivons.

Depuis qu'il est arrivé chez moi, depuis que nous avons eu cette discussion le premier soir, tout est tellement simple, tellement agréable. J'ai pu découvrir un nouveau Louis ces deux derniers jours, plus avenant, plus sûr de lui. Il vient de plus en plus chercher le contact de lui-même, m'embrasser, se blottir dans mes bras... et c'est tellement agréable.

Hier soir, lorsque nous nous sommes couchés, c'est lui qui a roulé dans le lit pour venir se coller contre moi, comme le soir précédent après la soirée pizza avec Niall. Il a dormi blotti contre mon corps ces deux dernières nuits et c'était vraiment très, très agréable.

-Louis, je murmure en glissant doucement mes doigts de bas en haut dans son dos.

Le châtain marmonne juste un petit son plaintif avant de resserrer son bras autour de mon torse.

-On doit se lever, je chuchote en continuant mes caresses, remontant jusqu'à ses cheveux.

-Trop tôt... il marmonne contre mon épaule.

Ses mots me font aussitôt rire et je tourne la tête pour embrasser délicatement son front, l'aidant à sortir tranquillement du sommeil.

-On doit être à l'aéroport dans une heure.

Louis pousse un long soupir et se blottit un peu plus contre moi. Ce geste me fait sourire et je ne peux m'empêcher de fermer les yeux, profitant un peu de cette étreinte.

-On est obligés d'y aller ? Il murmure après quelques secondes.

Je ris une nouvelle fois et embrasse à nouveau tendrement son front.

-On est obligés, je confirme. Un concert sans chanteur c'est pas fou.

Cette fois-ci, c'est Louis qui rit doucement contre mon épaule. J'ai l'impression que ma petite blague l'a aidé à se réveiller un peu. Il lui faut encore quelques minutes avant qu'il ne se redresse finalement sur un coude.

Je cherche à taton l'interrupteur de ma lampe de chevet et éclair la chambre. Louis plisse aussitôt les yeux qu'il se met à frotter en râlant un peu, m'arrachant un sourire incontrôlable.

-Le taxi arrive dans trente minutes, on doit se lever.

Il acquiesce et s'assoit complètement dans le lit. Je peux voir que ses paupières sont lourdes et peinent à tenir ouvertes et je ne peux m'empêcher de l'attirer contre moi quelques secondes. Son corps retombe contre mon torse et je le serre contre moi. J'en ai besoin, c'est plus fort que moi. On s'apprête à retrouver tout le monde et je ne sais pas quand est-ce que je pourrai le serrer à nouveau contre moi.

Lorsqu'on se sépare finalement, je me lève pour me préparer et Louis en fait de même. Nous avons clos nos valises hier soir avant de nous coucher et il ne nous faut que quelques minutes pour descendre, prêts à partir.

-Ton taxi est là, je soupire doucement en consultant la notification reçue sur mon téléphone.

Je glisse mon portable dans la poche arrière de mon pantalon et m'approche de mon petit ami pour prendre doucement son visage entre mes mains. J'ai l'impression d'être sur le point de lui dire au revoir alors que nous nous retrouvons dans une petite demi-heure à l'aéroport. Mais je sais aussi parfaitement que ces moments que nous avons partagés pendant ces deux derniers jours auront du mal à se reproduire pendant la tournée. Il y aura toujours du monde avec nous, autour de nous. Je dormirai dans mon bus, Louis dans le sien.

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