CHAPITRE 5: LA MALADIE D'AMOUR

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Point de vue de Jeanne

Cette nuit nous avons été réveillé par des bruits de combat aérien.
Le matin, Anita à déboulé à vélo et s'est précipité dans ma chambre.

"Des soldat ont été parachutés par les avions. J'ai besoins de quelqu'un pour les héberger et comme tu as une grande ferme et que personne de ta famille n'est suspect, j'ai pensé que tu ferais l'affaire et les autres résistants sont d'accord avec moi! Dit oui s'il te plaît."

"Premièrement depuis quand fais tu partie de la résistance et deuxièmement pourquoi moi et pas toi?"

"Je n'ai pas la place chez moi. Et depuis à peu près 1 an."

"Bon combien sont ils ?"

"2. Je pensais que tu pourrais en garder un chez toi et Alice est d'accord pour s'occuper de l'autre."

J'étais heureuse pour Alice, cela l'occupera.

Le lendemain, Anita à sonner à ma porte et je lui ai ouvert.
Elle est entrée avec un jeune homme aux cheveux bruns et bouclés. Lorsque ses yeux croiserent les miens, une sensation étrange m'envahit.
Il me salua ce qui fit ressortir encore plus ses fossettes qui rendaient son visage si souriant.

"Voici Paul, il a 20 ans. Si on te pose des questions sur sa présence dit que c'est un cousin éloigné dont la maison en Bretagne a été détruite et que vous héberger en attendant la fin de la guerre"

C'est à ce moment là que ma mère est arrivée. Elle avait tout de suite accepté d'accueillir un jeune homme, presque un enfant, surtout si il est là pour libérer notre pays.

"Ravie de faire votre connaissance, je m'appelle Jeanne."

"Je sais, Anita m'a beaucoup parlé de vous"

Je ne peux pas m'empêcher de rougir,mes joue prenant la couleur d'une pivoine.
Je ne sais quoi répondre.

Ma mère intervient en proposant à Paul de lui montrer la où il va dormir.

Je me retrouve seule avec Anita.

"Jeanne, je suis ton amie, j'ai bien vu qu'il te plaît mais je suis aussi l'amie de Jules et je ne veux pas que tu lui fasse du mal, il t'adore tu sais."

"Je sais et je ne pourrais jamais oublier Jules."

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Point de vue de Paul

J'avoue que la demoiselle qui m'a accueilli m'a beaucoup plu. Ses yeux bleus,ses cheveux dorés et sa façon de rougir ont fait naître en moi un sentiment nouveau.
J'avais déjà été amoureux mais cette nouvelle sensation était bien plus forte. Je ne croyais pas au coup de foudre mais maintenant j'étais obligé de reconnaître qu'il existe.

Quand je prononçait son nom, seul dans ma chambre, j'avais envie d'elle, pas cette envie bestiale que j'avais ressenti plein de fois pour beaucoup de filles, l'envie de la connaître, de l'apprendre, de découvrir qui pouvait bien se cacher derrière son visage pâle.

Anita m'avait fait comprendre que Jeanne avais un fiancé, en quelques sortes mais qu'il n'y avait rien d'officiel, partie à la guerre.
Elle m'avait dit de ne pas aborder le sujet.

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Point de vue de Jeanne

Plusieurs jours ont passé et le trouble en moi grandissait.
Cette interrogation a propos de mes sentiments me causait beaucoup de chagrin. Je me sentais mal vis à vis de Jules même si il ignorait la situation mais Paul m'attirait inexplicablement.

J'avais invité Rachel à venir prendre le goûter chez à la maison.

C'est alors que l'on sonne à la porte. Nous allons ouvrir et Paul qui a entendu la sonnerie nous rejoint. C'est André et deux autre soldats. Rachel connais les soldats, ce sont Ulrich et Friedrich, deux amis d'André qu'elle frequente maintenant plus ou moins en secret.
Je les invite à se joindre à nous et Paul également. Nous passons une très bonne après-midi, Rachel joue du piano avec André, Ulrich chante et Friedrich récite avec des poèmes en allemand( que nous parlons tous sauf Paul), des poèmes d'amour. Seul Paul reste silencieux.

André et ses amis repartent au début de la soirée mais Rachel reste encore un peu.

Je vais voir Paul car il m'inquiète un peu à être aussi morose,lui qui d'habitude rit tout le temps.

"Ça va ?"

"Tu crois que je n'ai pas compris que c'était des poèmes d'amour? Ce soldat te fait de l'œil et essaie de te plaire et toi tu répond à ses avances.
Dans le fond tu es une fille facile, c'est pour sa que ton soit disant amoureux est parti. Ces salauds de soldats allemands, je finirais par tous les tuer."

"Comment oses- tu me dire sa a moi, qui te loge et te nourris. Que sait tu de moi et de mes sentiments."
Je me laisse tomber sur le sol, en pleurs.
Paul part visiblement triste mais sans s'excuser.

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Point de vu de Rachel

Je croise Paul dans les escaliers.

"Je vous ai entendu crier et j'ai entendu tes paroles."

"Et alors qu'est ce que ça peut me faire, je m'en vais."

"Non tu restes ici, tu l'a atrocement blessé, elle aime Jules plus que tout et il est dans l'armée allemande,risquant tous les jours sa vie mais elle t'aime aussi."
C'est la que à ma grande surprise, Paul se met à pleurer.

"Je pars"dit il

"Tu veux l'abandonner, que les deux personnes qu'elle aime soit loin d'elle ? Si tu veux partir va au moins t'excuser et lui dire au revoir."

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Point de vu de Paul

Je regrette beaucoup ce que j'ai dis à Jeanne, je ne savais pas que son Jules était chez les allemands et je ne pense pas qu'elle me pardonnera un jour.
En fait je ne sais pas pourquoi je m'intéresse à elle, en Angleterre, j'avais pleins de filles mes pieds. Et maintenant celle que j'aime me déteste probablement.

J'ai quand même accepté d'aller m'excuser tout en espérant qu'elle ne pleurerais plus car la voir pleurer m'étais insupportable .

J'ai toqué à sa porte mais elle n'a pas répondu et la porte était fermée à clefs.
Je suis donc descendu dans le jardin et escaladé le mur jusqu'à sa fenêtre.
J'ouvre sa fenêtre et la voit de dos, assise par terre. J'entre et je m'approche d'elle .

"Ah c'est toi" me dit elle en reniflant

Elle me désigne des photos, je la reconnais sur l'une d'entre elles avec Rachel,Anita et Alice mais aussi sur une autre sous un arbre avec un jeune homme, présent sur une autre photo. C'est sûrement Jules.

"C'est Jules ?"

"Oui, il est beau hein ?"

Je ne sais pas quoi répondre mais elle réalise soudain que je ne suis pas entré par la porte.

"Tu.. tu es entré par la fenêtre ?"

"Oui en utilisant la glycine, pourquoi ?"

"Jules faisait toujours ça quand il venait me soir le soir ."

Elle fond en larmes

"Il me manque énormément, tu sais."

"Je sais, je sais."

Je ne peut pas résister et je l'embrasse passionnément .
Contre toute attente, cela n'a pas l'air de la déranger.
Nous restons longtemps enlacés et à ma grande surprise Jeanne commence à déboutonner son chemisier et nous nous abandonnons au plaisir.

Cette nuit fut la meilleure de ma vie.



Amour en temps de guerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant