Il était encore là. Il me regardait manger avec insistance comme s'il voulait être dévoré comme mon pain. Je pouvais me contenter de l'ignorer...mais c'était plus fort que moi.
- Tu veux ma photo ?
- Pourquoi pas ? Tu es vraiment très beau...
Il commence sérieusement à m'agacer. J'ai beau être infecte et irrespectueux avec lui, il ne pars pas.
- J'aimerais te parler s'il te plaît. Tu veux bien m'écouter ?
- Non.
- C'est important.
- Pas mon problème.
Il soupira et à ma grande surprise afficha un sourire
amusé comme une mère qui est amusé par le comportement trublion de son fils .- J'ai toujours voulu rencontrer mon Calice. Certains vampires les trouvent agaçant, mais honnêtement je sais pas si je pourrai te trouver agaçant un jour...
- Tu veux parier ? C'est sûrement le fait que je me tienne tranquille qui te fait penser ça.
- Et pourquoi tu te tiens tranquille ?
- Parce que ne veut pas déjà endurer "la punition " qu'un vampire donne à son Calice insubordonné.
( Wouah...il en sait des choses! ) pensa Selan.
- J'ai toujours admiré la façon dont tu étais cultivé au sujet des vampires.
- Je suis cultivé. À l'époque où j'avais de la considération pour les vampires, tout me fascinait chez eux et j'étais curieux. C'est plus le cas aujourd'hui.
( Aïe )
- Alors tu dois savoir que j'ai besoin de me nourrir. Ça fait maintenant une semaine que tu es là.
- Comment tu faisais sans Calice ? Votre source de nourriture où vous avez jeté mon peuple, nourris-toi en.
- Tu tiens vraiment à ce que je te force ? Ça risque d'être douloureux comme ça.
La morsure d'un vampire pour son Calice n'est en aucun cas douloureuse, mais si ce dernier doit l'y obliger, elle devient insupportable.
( Si j'accepte cette morsure, il voudra couché avec moi et là je deviendrai son Calice pour l'éternité. Et là...ma partie Calice éprouvera de l'amour pour son Vampire...mais...et moi alors ? Être contraint de vivre ici...)
- Tu auras beau m'en vouloir toute ta vie, ce qui est fait est fait. Tu veux vraiment te pourrir l'éternité avec ça ? Tu veux vivre dans le passé sans jamais rien faire pour avancer ? C'est vraiment ça que tu veux ?
( Il a raison...je lui en veux...mais ça ne suffit pas. Lui en vouloir ne fait que me dévorer de l'intérieur. Les morts sont morts on y peut rien, mais moi ? Dois-je vraiment vivre...pour les venger ? T'en dis quoi maman ? )
- Laisse moi du temps...pour me faire à l'idée. Deux jours...pas plus. Après tu pourras faire ce que tu veux de moi...
- Qu'est-ce que je gagne à accepter ta proposition ? Franchement c'est frustrant d'avoir la nourriture qui se balade sous ton nez sans pouvoir lui sauter dessus.
Pendant qu'il ne disait rien de bon, je me suis levé pour me diriger vers lui et je me suis assis à califourchon sur ses genoux. Il a été d'abord surpris mais s'est laissé faire.
- Ne me traite plus jamais de nourriture. Est-ce que la nourriture est capable de s'asseoir sur tes genoux ?
- Eh bien...