CHAPITRE 1

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POINT DE VUE : ARIA

-Sur scène dans deux minutes. Me lance Carl avec ses doigts.

Je souffle un bon coup alors que j'entends mon public hurler mon nom. Je mets mon oreillette et serre fort mon micro. Le stresse avant de monter sur scène est mon préféré. Alors que tout le monde court de partout en coulisse, je monte sur la plateforme qui va me faire arriver en plein milieu de la scène, aux côtés de mes danseurs. Je regarde Carl qui hoche la tête, me signifiant que la plateforme sur laquelle je suis va commencer à s'élever et c'est ce qu'elle fait. Je prends une grande inspiration dans mon ascension et finit par arriver sur scène, de dos au public, le bras tenant mon micro levé en l'air. Mes fans hurlent alors que je me concentre sur la musique de ma première chanson : « Tragedy » qui retentie dans mes oreilles.

J'approche le micro de mes lèvres et commencent à chanter alors que le public chante avec moi. Je le laisse quelquefois chanter sans moi pour pouvoir faire les pas de danse aux côtés des danseurs. J'avance ensuite au-devant de la scène pour prendre les mains de ceux qui ont la chance d'être en fausse. Certains sont à la limite de s'évanouir parce que je leur touche la main, je leur souris, reviens auprès de mes danseurs et donne tous ce que j'ai comme à chacune de mes prestations.

Je suis à fond, les musiciens et danseurs aussi. Je retourne plusieurs fois en coulisse pour pouvoir changer de tenues, puis je reviens, le public est hystérique jusqu'à la fin de mon concert. Ils connaissent toutes les paroles, ce qui me surprends toujours à chaque fois. Quelquefois, je demande aux musiciens d'arrêter de jouer pour pouvoir entendre mon public chanter en cœur les musiques que j'ai composé et ça me fait toujours des frissons. Parfois, je laisse des larmes couler pour les chansons plus sentimentales.

J'aime mon métier pour ce genre de moments, le contact avec mes fans, parler avec eux, les entendre rire et les prendre dans mes bras. Je ne les connais pas mais quand je reste deux minutes avec eux, j'ai l'impression qu'ils font partis de ma famille. À chaque évènement que je fais où quand je sors simplement dans la rue, je prends le temps de m'arrêter pour leur parler, signer des autographes où prendre des photos avec eux, même quand je suis pressée. C'est important pour moi parce que s'ils n'étaient pas là, je ne serais pas où j'en suis. Alors je mesure ma chance et me plains très rarement des inconvénients parce qu'il y a bien plus d'avantages.

Mon concert se termine enfin, je remercie mon public, essoufflée après avoir donné tout ce que j'ai sur la dernière chanson de mon show qui est l'une qui bouge le plus. Mon public cri, me demandant une autre chanson mais malheureusement, ça fait trois fois que j'accède à leur requête... Si je continue comme ça, le concert va durer quatre heures et mon énergie est vidée.

Je quitte la scène en leur envoyant un dernier baiser et atteint ma loge où ma manager, Camille, qui est aussi ma meilleure amie, m'attend. Elle me prend dans ses bras et finit par me tendre une bouteille d'eau que je suis loin de refuser.

-Merci.

Je bois l'entièreté de la bouteille avant de m'assoir dans le canapé.

-Tu as géré, comme d'habitude. On va entendre parler de ce concert sur tous les réseaux dès demain. Me dit-elle, un immense sourire sur le visage.

Je souris à mon tour en repensant à cette soirée. Beaucoup me demande si je finis par me lasser. Ça fait maintenant plusieurs années que je fais ce métier, j'ai d'ailleurs commencé alors que je n'étais même pas majeure mais je crois que je ne me lasserais jamais. J'aime trop ce que je fais pour pouvoir en avoir marre.

-Demain matin, tu as un jet pour retourner à New York. L'aprèm, tu as le défilé Marc Jacob, ta tenue est déjà à l'hôtel. Et le soir, tu as un diner avec tous les ambassadeurs de la marque et quelques autres invités qui seront au défilé. Jake y sera aussi, vous irez ensemble. M'explique Camille.

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