Chapitre 5 : Un malheur n'arrive jamais seul

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Bellatrix n'avait pas pris le temps de retourner jusqu'à ses appartements avant de se diriger vers le minuscule parc dans lequel elle avait donné rendez-vous à Hermione. Le soleil était déjà couché, mais le ciel, dans lequel voguaient encore quelques nuages, n'était pas encore entièrement parsemé d'étoiles. La femme s'installa paisiblement, profitant ainsi de la brise fraiche de l'automne, et sortit de la poche de sa robe, un petit livre qu'elle se mit à lire. Et, parce que lecture était toujours combinée avec thé, elle fit apparaitre une tasse remplie d'eau chaude dans laquelle elle déposa un petit sachet de thé à la pêche.

- La vie de château te plait, Lestrange ? Cette voix, elle l'aurait reconnue entre mille.

Cependant, la femme n'eut pas le temps de saisir sa baguette, pourtant posée sur ses jambes, que l'homme avait contourné le banc pour lui empoigner les cheveux. Il la tira pour la placer face à lui, permettant ainsi à sa main libre de venir s'accrocher à sa mâchoire. L'homme plongea son regard féroce dans les orbes onyx de la sorcière, et plaqua sa bouche sur la sienne.

- Je t'ai manqué ? murmura-t-il contre ses lèvres.

Pour toute réponse, Bellatrix lui cracha au visage et le repoussa de toutes ses forces.

- Retire tes sales pattes, Rodolphus !

Le mangemort la tenait fermement et n'avait aucune intention de la laisser filer. Il enfonça ses ongles si fort dans les joues de son épouse, qu'un mince filet de sang perlait le long de ses doigts.

- J'ai toujours aimé ton sale petit caractère, ma Bella.

Il s'approcha d'elle à nouveau et s'attaqua à son cou. Bellatrix ferma les paupières afin d'empêcher les larmes qui avaient rempli ses yeux de s'écouler. Elle ne lui ferait pas ce plaisir. Alors, lorsqu'il posa fermement ses lèvres sur les siennes, elle le mordit de toutes ses forces, le forçant ainsi à la libérer.

- Bordel, Bellatrix! rugit-il en plaquant une main sur sa lèvre ensanglantée. Tu vas me le payer.

La sorcière saisit sa baguette et s'apprêtait à passer à travers les haies, lorsqu'un souffle rauque et répugnant l'arrêta. Une silhouette immense se découpa dans la pénombre et s'avançait dangereusement vers elle.

- Tu pensais sincèrement que j'allais venir te chercher sans aucun renfort ? Je te croyais plus intelligente que cela.

- Et tu n'as trouvé personne d'autre que cet immonde sac à puces ? se moqua-t-elle en désignant le loup-garou en face d'elle.

Greyback grogna, laissant ainsi apparaitre ses canines jaunâtres, mais lorsqu'il se mit à parler, il ne s'adressa pas à elle.

- Il faut y aller Lestrange, nous ne sommes pas en sécurité dans l'enceinte du château.

Rodolphus acquiesça d'un signe de tête et empoigne le bras de Bellatrix.

- Ta baguette, Bella.

- Je te demande pardon ?

- Donne-moi ta baguette. Je te promets que tu la récupèreras d'ici à la fin de la soirée.

Bellatrix n'eut d'autre choix que d'obtempérer et lui tendit à contrecœur sa baguette. L'homme passa un bras autour de sa taille, ce qui la fit grimacer de dégoût et elle se laissa emporter dans l'épaisse fumée noire.

***

- Est-ce vraiment nécessaire ? se plaignit Bellatrix en voyant des chaines métalliques emprisonner ses poignets sur les accoudoirs de la chaise sur laquelle son mari venait de la jeter.

Bellatrix Black - L'histoire est un avenir du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant