Tome 1 : Ma Raison d'Etre

Chapitre 10 : Marseille

Cette date a été sans conteste l'une des pires que j'ai faite.

Marseille, j'y étais venue une fois. Mais je n'aurais jamais pensé qu'il y eut autant de haine envers une communauté de fan quelque part.

Devant le dôme, aucune file vraiment, juste des groupes de copines assises en tas anarchiques. 

Apparemment il y avait des numéros mais sincèrement, je me demande encore à quoi ça servait.

Et à vue, des passants qui nous insultaient et riait de nous. 

Le manque de tolérance était palpable ici. Ma petite voiture en a d'ailleurs fait les frais en recevant 2 pavés sur la toiture, gratuitement, juste parce qu'elle était garée là devant la salle et était, sans aucun doute, une voiture de fan de Tokio Hotel.

Une fois que l'heure arrivait pour entrer dans la salle, l'anarchie de l'organisation c'est clairement affichée. 

En étant arrivée en fin de matinée, je me retrouvais très près des barrières, complètement serrée de part et d'autres par un mouvement de foule, sans savoir vers où la houle me porterait.

Séparée de Samia et Marion, je n'avais plus qu'à me laisser porter. On s'était mise d'accord bien avant déjà, à la vue de ce bordel sans nom, que nous vision le côté Georg car si déjà dehors c'était cette ambiance, dedans ç'aurait été bien pire.

Les portes se sont alors ouvertes et je ne sais pas quel miracle j'ai réussi à les passer rapidement et à en sortir vivante. 

Il n'était même plus question de jouer la courtoisie en laissant passer les fans ayant des numéros tellement il était déjà difficile de se débloquer du bouchon créé par l'amoncellement de fans dans l'entonnoir de la porte du check in. 

Mais une fois passée, la fluidité des barrières qui menaient aux différents checks jusqu'à l'entrée du dôme était clairement plus respirable.

Une fois dans le dôme, j'y ai retrouvé les filles au 1er rang côté Georg, devant la montée de scène et donc l'écran de droite.

Depuis le Champ de Mars, je n'avais pas eu l'occasion de refaire un côté Georg, et jamais en 1er rang.

Et bien, c'est clairement pas la même histoire que côté Tom! Ce sont les vacances ici! Personne ne pousse, peu crient, ... on ne se croirait presque pas à un concert de Tokio Hotel!

L'attente se passe bien et les lumières s'éteignent.

Là nous découvrons que les garçons passent juste devant nous, à peine cachés par des plaques de métal tenues par les VSD pour les dissimuler aux yeux des fans!! 

Puis le concert commence.

Au bout de quelques chansons, on se rend compte que Bill nous fait beaucoup chanter, qu'il ne pousse pas trop la voix. 

Puis on note qu'il a sauté une chanson... bizarre... Et une autre. 

Le concert passe plus vite que d'habitude. Et hormis les Eyes contacts et les supers moments passés à cette place, ces petites différences nous travaillent.

Bill fini par quitter la salle, sans qu'on ait de rappel. On a bien compris que quelque chose n'allait vraiment pas.

Nous en avons rediscuté ensemble. Quelques jours après, le 21 mars, il était prévu qu'ils soient à Genève, j'avais mon billet. Mais sur les dates suivantes, l'état de santé de Bill s'est dégradé et ils ont dû annuler la tournée.

Quand nous l'avons appris, nous étions dévasté. L'annonce officielle était une laryngite importante qui lui avait faite perdre sa voix.

Mais est-ce que c'était vraiment ça?

Dans tous les cas, il était sûr que Bill devait être mal de devoir annuler une tournée pour un problème de voix. 

Les jours suivants, comme nous devions déjà nous retrouver chez moi pour partir à Genève, l'annonce n'a pas changé nos plans et nous nous sommes retrouvé chez moi dès le 16 mars. 

Après discussion ensemble, nous avons décidé une chose folle, qui allait complètement changer le cours de nos vies de fans : nous allions monter à Hambourg déposer dans la boite aux lettres de Bill une lettre de soutien. 

Une idée complètement folle quand on sait qu'il s'agissait donc là de faire l'aller-retour en 48h juste pour déposer une lettre (la poste n'aurait-elle pas pu faire l'affaire?)... mais sincèrement je crois la meilleure idée de ma vie.

C'est donc toutes les cinq, Carmen, Anaé, Lucie, Maude et moi, qu'un matin du 17 mars nous avons pris la route direction Hambourg dans mon AX avec une carte routière pour guide et quelques euros en poche...