Chapitre 12 : Happy Birthday

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A discuter entre nous depuis notre retour, il ne nous a fallu que peu de temps pour nous décider à repartir.

L'excuse de mon anniversaire le 21 mars était toute trouvée! Nous allions donc monter le temps d'un weekend en Allemagne toutes les 5.

Au programme, Loitsche et son fameux arrêt de bus, une balade sur les spot photo des garçons à Magdebourg et un détour à Liepzig.

Mais il était hors de question de partir sans avoir organiser un peu mieux le "quifaitquoi" ou plustôt qui prend quoi?

Budget ficelé avec certaines en tenant compte d'un peu de rab, et les autres qui ne pouvaient pas financer ramenaient de quoi nourrir le groupe. Car oui, le but n'était pas de claquer dans les aires d'autoroutes l'argent qu'on avait dans de la nourriture hors de prix! 

Au départ de Tours, Anaé et moi qui étions seules jusqu'à Paris avons encore plus resserré nos liens. Le même humour, les mêmes goûts musicaux, les mêmes passions en général et de vision de la vie... Il était très clair pour nous que cette amitié était plus que celle de deux fans de Tokio Hotel.

Nous avons récupéré sur Paris chacune de nos potes : Lucie et Lina faisant partie de notre groupe de filles, Die Mösch, et Carmen des DDMz (tout comme Lucie) qui se plaisait à refaire un bout de chemin avec nous.

Le 21 mars 2008 nous voilà donc parties toutes les 5 sur les autoroutes vers l'Allemagne, encore sous l'adrénaline de ce que nous avions vécu quelques jours auparavant.

Sur le chemin, en pleine nuit, nous nous sommes arrêtées sur une aire d'autoroute. Là, les filles m'ont acheté une part de tarte au citron et un cadeau qui m'a suivi pendant des années.

J'ai soufflé ma "bougie" (la flamme d'un briquet) derrière une poubelle à l'abri du vent sur cette aire d'Autoroute, et ai déballé mon cadeau pour mes 25 ans : un vibro noir dans une sacoche rouge en fourrure avec les mots "sex slave" brodées en doré dessus. 

Pour ne rien vous cacher, ça m'a fait énormément rire et je l'ai même accroché à mon rétroviseur jusqu'à ce que l'AX rende l'âme.

Nous sommes arrivées le 22 à Margdebourg et avons élu domicile de suite au Mc Do, évidemment! Les bonnes résolutions de ne pas dépenser un euro dans la bouffe étaient déjà envolés, surtout que c'était l'époque des minis amplis musicaux, dont celui de Tokio Hotel!

Il y avait aussi une sorte de mascotte là bas qui nous a pas mal amusé, une sorte de lapin de pâques dont on ne comprenait clairement pas la présence, et des toilettes payantes. Comme quasiment partout en Allemagne d'ailleurs. 

Ensuite on a été au centre commercial, puis voir un film, Batman, en allemand (on n'a évidemment rien compris mais bien bavé sur Christian Bale).

On a poursuivi l'après-midi à des endroits de Magdebourg où les garçons avaient posés à l'époque de Devilish pour des photos, et on a fini par trouver un petit hôtel, qui existe toujours, pas trop loin du centre, après plusieurs heures de galères.

N'en trouvant d'ailleurs pas pendant un moment, par désespoir, on a même été jusqu'à appeler Gustav sur son téléphone (on avait le numéro de sa ligne fixe à l'époque) mais il n'avait pas répondu ce jour là.

Sait-on jamais! Il aurait peut-être eu un hôtel à nous conseiller (ou une chambre à nous dépanner) ?!

Epuisée, je me suis endormie sur le sol de la chambre alors que les filles discutaient toutes ensemble, avant de me réveiller, le vibro poser contre ma bouche (merci les filles pour cette mémorable blague), et suis allée me coucher dans mon lit jusqu'au lendemain.

Le dimanche, nous avons été dès le matin à Loitsche et, sur le passage, nous sommes arrêtées devant leur ancien collège. On a vu des panneaux devant avec des tags de fans, du coup on a tagué notre passage aussi.

Puis Loitsche et ses montagnes se sel, enfin.

Pour trouver la maison, ça n'a pas été facile car nous n'avions pas l'adresse. Mais après quelques détours nous sommes enfin arrivées devant le fameux arrêt de bus. 

Il ne me reste aujourd'hui que quelques photos que j'ai récupéré de mes anciens skyblogs Die Mösch, cet album faisant parti de ceux perdus quelques temps après (avec les photos de la tournée de mars 2008 pour rappel) mais le plus beau souvenir reste dans ma tête.

Au moment de repartir, après avoir fait de nombreuses photos d'absolument tout ce qui entourait cet endroit emblématique, nous sommes retournées à la voiture et avons pris le chemin inverse à celui par lequel nous étions arrivées pour voir où ça menait.

Et quand on a fait demi tour voyant que ça ne menait nulle part, et qu'on a repris la bonne route, on a croisé la voiture de Gordon, conduite par Simone, et on pouvant distinguer sur la banquette arrière deux silhouettes qui nous ont de suite interpellées : Bill et Tom étaient là. 

Un air d'euphorie s'est emparée de la voiture et le temps de réagir, la voiture avait pris des détours dans le village qui nous a empêché de la suivre mais est-ce que vraiment le simple fait de les avoir vu là n'était pas suffisant?

On a donc poursuivi notre route vers Liepzig où il n'y avait très clairement pas grand chose à faire. 

Nous avons juste vu un poster dans la vitrine de l'office de tourisme, fermée en ce dimanche, et c'est bien dommage car je crois qu'on l'aurait toutes pris!

Une fois le déjeuner avalé, nous avons repris la route vers Hambourg, direction la résidence, mais évidemment aucun Tokio Hotel à l'horizon...

Nous avons donc repris de nuit la route pour Paris, puis Tours. 

Une fois de retour chacune chez nous, les blogs ont été alimentés et rapidement les premiers commentaires haineux sont apparus.

Nous n'étions quasiment plus les bienvenues sur la Page O' qui prenait partie des fans estimant qu'aller en Allemagne n'était pas être fan.

On commençait à nous appeler des Stalkeuses alors que notre but n'était pas de les stalker, et que nous les avions vu par hasard ! 

Mais ces commentaires, injures et menaces ne nous atteignaient que peu, si ce n'est que pour nous confirmer qu'on avait raison de faire ce qu'on faisait et de prendre le chemin qu'on prenait.

Nous, ça nous plaisait, on vivait notre vie à 100%, et pour nous, ces rageux étaient juste jaloux de ne pas pouvoir faire pareil. Seuls les commentaires positifs avaient notre attention car nous rendions public nos aventures que dans le but de partager ce qu'on vivait avec ceux qui ne pouvaient pas le faire. Et il était hors de question d'arrêter alors qu'on commençait juste à vivre notre meilleure vie.

 Et il était hors de question d'arrêter alors qu'on commençait juste à vivre notre meilleure vie

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Tome 1 : Ma Raison d'EtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant