Chapitre 1

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L’équipe de Cassandre est en pleine enquête, tandis que Nicky et Jean-Paul sont partis interroger des témoins, Florence et Pascal sont restés dans l’open-space à essayer de mettre en ordre sur le tableau de verre les informations qu’ils ont à leur disposition.

Florence est en pleine réflexion, exprimant à voix haute sa théorie, faisant de grands gestes pour accompagner ses explications.
Pascal, lui, est tranquillement assis sur le bord d’un des bureaux et écoute avec attention sa partenaire. Les bras croisés et l’index posé sur le menton, il sourit de la voir gesticuler ainsi. Malgré toute la conviction qu’elle y met, Pascal n’a pas du tout le même ressenti qu’elle concernant le suspect qu’elle envisage, un dénommé Fabien.

- Qu’en dites-vous, Pascal ? Demande-t-elle en se retournant vers lui.

Elle le voit, un sourire mystérieux au coin des lèvres, elle plisse les yeux et pose ses mains sur ses hanches.

- Bah, allez-y, je vous écoute si vous n’êtes pas convaincu ! dit-elle le provoquant un peu.

Il se lève d’un coup, la fixant toujours avec son sourire énigmatique, puis s’approche d’elle. Florence croise les bras sur sa poitrine et attend avec impatience l’explication de son co-équipier.

- Ohhh ! Le prenez pas mal, Commissaire, c’est juste que je ne le vois pas sortir en pleine nuit alors que sa petite amie dort à côté de lui. Vous vous rappelez la configuration de leur chambre ? Leur lit était plaqué contre le mur et c’est lui qui dormait du côté du mur. Comment aurait-il fait pour sortir du lit sans qu’elle ne s’en rende compte ?

Florence bougonne intérieurement, seul son visage exprime sa contrariété.

- Imaginez ! Quand vous dormiez avec heu…. Antoine, s’il avait dû sortir par le pied du lit ou heu…. passer par-dessus vous, vous auriez senti le lit bouger !

- Je ne sais pas, j’arrive plus à imaginer. Dit-elle avec agacement.

Le regard de Florence ne peut pas être plus noir… Quoique ?

- Oui bah, j’y peux rien, je ne vous connais pas cinquante ex. C’était lui ou votre ex-mari mais j’imagine que pour Philippe le souvenir est encore plus… flou. Finit-il en se pinçant les lèvres.

Elle le fusille du regard et se rapproche dangereusement en pointant son index dans sa direction.

- Bon, ça suffit ! s’indigne-t-elle, tapant son torse du doigt. J’aimerais bien que ma vie intime… enfin mon ex-vie intime ne soit pas étalée au cours d’échanges professionnels, d’accord Capitaine ?

Un hochement de tête de Pascal suffit à calmer un peu l’atmosphère.

- Bien ! Dit-elle en remettant un peu de distance entre eux. Moi, je ne m’amuse pas à évoquer votre ex pour que vous puissiez visualiser les scènes ! Lance-t-elle avec défi.

Il la fixe, amusé par la tournure que prend leur discussion.

- Je ne m’amuse pas, comme vous dites. Et puis, vous pouvez bien évoquer Sarah, même si cela fait un moment, j’arrive encore à imaginer ce que ça pourrait donner !

Florence lève les yeux au ciel et sourit d’un air amusé.

- Et puis, je vous aurais bien dit de vous imaginer au lit avec moi mais ça n’est jamais arrivé ! Dit-il provocateur. Enfin… pas encore ! Conclut-il en passant à côté d’elle avec un immense sourire sur le visage.

Leurs regards se croisent, Florence écarquille les yeux puis une fois que Pascal est dans son dos, elle ne peut s’empêcher de sourire. Leur complicité revient, leurs « dragouillages » également et ça lui fait du bien. Pascal fait comme s’il réfléchissait devant les photos mais il est surtout satisfait de sa riposte et de retrouver la Florence d’avant. Avant leur éloignement, avant leur ex, avant de perdre ce lien qui les unissait. Mais heureusement, quand quelque chose est perdu, si on cherche bien, on peut le retrouver et c’est exactement ce qui est en train de leur arriver. Il faut juste laisser le temps aux choses de reprendre leur place.

On parie ! Où les histoires vivent. Découvrez maintenant