Chapitre 3

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Samedi matin.
Alors que Florence peine à se réveiller, la sonnette de l’entrée résonne. Elle enfile sa robe de chambre et avance vers la porte tout en maugréant. L’opportun insiste fortement, il a plutôt intérêt à avoir une bonne excuse pour la déranger si tôt.

- J’ARRIVE ! crie-t-elle en avançant.

Elle ouvre enfin la porte et se retrouve toute décontenancée devant un capitaine tout sourire.

- Pascal ?

- Vous pensiez vraiment que je n’allais pas venir. Un pari est un pari, il n’y a pas de jour chômé qui compte, surtout si c’est pour vous ! Fait-il avec un clin d’œil.

- Allez-y, entrez !

Elle sourit et s’efface pour le laisser passer. Son regard suit son capitaine sans le quitter une seconde. Elle ferme la porte derrière elle et avance vers la cuisine où Pascal a déjà déposé quelques viennoiseries. Elle se passe rapidement la main dans les cheveux et ajuste son peignoir.

- Vous voulez bien me donner deux mugs ? demande-t-il, n’osant pas se servir lui-même.

- Juste derrière vous, si vous voulez ! Dit-elle en s’installant sur la chaise face à lui.

Elle pose les coudes sur la table, puis vient appuyer son menton dans sa paume, elle laisse ses yeux vagabonder, suivant les moindres gestes de Pascal qui s’affaire à leur préparer un bon petit déjeuner.
Il la regarde du coin de l’œil, elle a l’air à peine réveillée mais son mécontentement d’accueil a l’air d’avoir disparu. Il s’assoit à son tour, alors elle se redresse et croise les mains devant elle sur la table, elle ne l’a pas quitté des yeux. Il remplit son mug du liquide noir et le pousse vers elle tandis que son regard glisse le long de ses bras pour remonter et venir se planter dans le sien, si bleu.

- Café long et sucré accompagné de viennoiseries et d’un verre de jus d’orange.

- Je n’en demandais pas tant ! dit-elle en attrapant son mug.

- Ne vous emballez pas, ce ne sera pas comme ça tous les matins !

- Dommage ! Fit-elle taquine.

Il sourit.

- Merci, Pascal ! C’est vraiment gentil en tout cas. Ça fait bien longtemps que je n’ai pas eu un tel petit déjeuner.

Ils prennent tranquillement leur petit déjeuner tout en discutant des enfants et autres sujets bateaux. Puis Pascal commence à débarrasser, Florence veut l’en empêcher mais il ne se laisse pas faire alors elle le regarde en souriant avant de filer dans le salon.

Pascal la rejoint quelques minutes plus tard, elle est installée à la table de son salon et feuillète un dossier.

- Vous me donnez vos clés de voiture ?

Elle relève la tête et le regarde surprise.

- Je vais profiter d’être ici pour aller la laver… ce sera fait !

- Ah ! Bah super ! Les clés sont dans l’entrée. Merci.

- Ne me dites pas merci, je vous rappelle que c’est un de mes gages.

- Ah oui et pas le plus intéressant !

- En effet ! fait-il faussement vexé. Bon, je vous laisse avec votre dossier. A tout à l’heure.

Elle le salue et replonge dans son dossier avant même qu’il ait atteint la porte d’entrée.

Lorsqu’il revient après pratiquement une heure, il ne prend même pas la peine de sonner et entre directement. Il repose les clés à l’endroit où il les a prises puis se dirige vers le salon pensant y retrouver Florence. Ne la voyant pas, il l’appelle.

On parie ! Où les histoires vivent. Découvrez maintenant