Chapitre I

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Un amour inconditionnel brillait dans son regard, me faisant sentir comme la chose la plus précieuse dans sa vie. Mais dès qu'il s'éloignait, je me sentais incomplète, comme si, loin de lui, je n'étais plus personne.

Sans lui, l'ennui me rongeait. Mon seul désir était de le revoir. Sa simple présence, son rire, l'attention qu'il me portait me suffisaient. Être dans son monde rendait mon enfance heureuse.

Cependant, tout est éphémère, surtout les sentiments et les relations humaines. À 14 ans, mon univers s'effondra sans que je ne comprenne. J'ai nié mes émotions pour me protéger de lui, refusant de voir que j'étais devenue un simple amusement à ses yeux. Cet homme, qui autrefois me faisait sentir unique, avait changé.

D'abord mentalement, il ne m'accordait plus la même attention, ses mots étaient plus durs, et il n'hésitait plus à me blesser. Puis il disparut, ne revenant que pour me laisser la responsabilité de mon jeune frère après la mort de notre mère. Quand il revenait, il redevenait brièvement cet homme attentionné, comme s'il essayait de soulager sa conscience.

Mais cette illusion ne dura pas. Un soir, j'ai craqué, exprimant tout mon mal-être. Cela changea notre relation pour toujours. Son comportement devint destructeur, ses mots et gestes me frappaient. Peu à peu, il m'abandonna, me laissant à mes responsabilités.

Avec le recul, je réalise que j'étais devenue dépendante de son amour, cherchant une validation à travers ses yeux depuis la perte de notre mère. À 14 ans, j'avais déjà perdu ma mère et, en un sens, mon père aussi, qui était devenu distant et cruel.

Mon père, Toji Zenin, ou plutôt Toji Fushiguro, n'était plus l'homme aimant de mon enfance. Après la mort de ma mère, il s'est perdu dans une quête de pouvoir, d'argent, et finalement dans la folie. Sa mort, à mes 17 ans, fut soudaine et brutale, sans qu'il ait jamais réellement pris soin de mon frère Megumi.

Avec le temps, j'ai grandi, m'occupant de Megumi et de moi-même, tout en évoluant dans l'école d'exorcisme. J'ai appris à me détacher de ce passé, à vivre pour moi-même, à ne plus dépendre de l'amour des autres pour exister. J'ai forgé ma propre voie, devenant la véritable Anaya Zenin, forte et indépendante.

Ce voyage n'a pas été facile, mais il m'a permis de me libérer du poids de ma famille et de mon passé.

Voici une version améliorée du texte, tout en respectant son essence et son contenu. J'ai apporté quelques ajustements pour améliorer le style, la fluidité, et clarifier certains passages.

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Mon père, autrefois un homme aimant, m'avait offert une enfance paisible aux côtés de ma mère et de mon petit frère, Megumi, né lorsque j'avais 11 ans. Mais trois ans plus tard, tout bascula. La mort soudaine de ma mère, alors qu'elle donnait naissance à Megumi, transforma mon père en un homme sinistre.

Les trois années qui suivirent furent un véritable enfer. Mon père, dévasté par le deuil, ne prit jamais soin de Megumi. C'est l'un de ses rares regrets, car il avait choisi le prénom "Megumi", signifiant "bénédiction", sur la demande de ma mère. Elle espérait que ce nom l'aiderait à se raccrocher à ce qu'elle avait laissé derrière elle, puisqu'elle avait failli mourir en accouchant. Elle avait donné tout ce qu'elle pouvait pour que son fils voie le jour.

Je me suis souvent demandé si mon père voyait en nous le visage de ma mère, une douleur qu'il ne pouvait supporter. J'ai osé lui dire ce que je pensais à mes 14 ans, sans détour.

Je m'appelle Anaya Zenin. J'ai hérité de ce nom avant même l'union de mes parents, qui avaient choisi d'adopter le nom de ma mère, Fushiguro, pour se libérer du poids du nom Zenin. Mais moi, j'ai décidé de garder ce nom que personne ne voulait, car tout comme ce nom, je n'avais jamais été désirée, contrairement à Megumi.

Alter-Ego, Satoru Gojo x Anaya ZeninOù les histoires vivent. Découvrez maintenant