Alter-Ego, Satoru Gojo x Anaya Zenin

Chapitre VI

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Suite à l'idée combinée d'Utahime et d'Anaya, les trois jeunes femmes couraient dans des directions opposées pour créer une distorsion dans le territoire du fléau. Leur plan fonctionna à merveille : le bâtiment s'effondra sous la puissance du choc.

Le fléau fut alors révélé, et sa présence était écrasante : un classe S. Utahime et Shoko s'en sortirent sans trop de dommages, malgré les décombres. Cependant, aucune trace d'Anaya à l'horizon.

— Ça va, toi ? demanda Utahime à Shoko.

— Rien de grave, juste des égratignures. Et toi ?

— Mon bras me lance, mais ce n'est pas le plus urgent. On doit retrouver Anaya et en finir avec ce fléau.

Soudain, un bruit se fit entendre parmi les décombres. Une silhouette aux cheveux blancs s'approchait, et Geto Suguru arrivait également sur les lieux.

— Qu'est-ce que vous faites là ? Vous n'aviez pas une autre mission ? demanda Shoko, intriguée.

— Ça fait deux jours que vous êtes parties. Il semble que le temps était manipulé par ce fléau, expliqua Suguru en observant la scène.

— En effet, on était piégées dans son domaine. On a réussi à s'en sortir, mais visiblement le temps a été distordu à l'intérieur, ajouta Utahime.

Après avoir écouté leurs explications, Suguru hocha la tête. Tous se tournèrent alors vers Satoru, qui se tenait devant les décombres. Grâce à son Sixième Sens, il avait déjà localisé Anaya. Le fléau tenta de l'attaquer, mais il ne put rien faire face à l'Infini de Satoru.

— Je viens te donner un coup de main, déclara Satoru d'un ton supérieur, utilisant son pouvoir pour dégager les débris qui recouvraient Anaya.

La jeune femme se redressa péniblement. Alors que le fléau tenta de l'attaquer à nouveau, Satoru le neutralisa en un clin d'œil, avant même qu'elle n'ait le temps de réagir.

— Quoi, tu pleures ? lança Satoru avec son habituelle arrogance.

— Non, je ne pleure pas, espèce d'idiot ! répliqua Anaya, furieuse, avant de se diriger vers ses amies, ignorant délibérément Satoru qui riait dans son dos.

Utahime et Shoko lui demandèrent si elle allait bien, et Anaya se contenta de hocher la tête en silence. Son orgueil l'empêchait de montrer la moindre faiblesse, malgré les blessures causées par les décombres. Elles retournèrent ensemble à l'école d'exorcisme, Anaya refusant d'admettre qu'elle était plus touchée qu'elle ne le laissait paraître.

Shoko prodigua des soins à son bras et s'occupa aussi d'Anaya et Utahime.

— Bon, Uta, tu es tranquille, comme si rien ne s'était passé. Par contre, Anaya, tu as des côtes fêlées. Tu es soignée, mais ne fais pas de folie. Si tu utilises trop de force occulte, tu vas le sentir, avertit Shoko.

— OK, chef, répondis-je en plaisantant. Puis, je saluai le groupe. Uta, tu peux venir dans ma chambre ? Il faut que je te parle de quelque chose, ajoutai-je en fixant Utahime.

Sous le regard interrogateur de nos amis, Utahime accepta, tandis que Suguru semblait déjà deviner la teneur de notre future conversation.

Une fois dans ma chambre, Utahime, calme comme à son habitude, se tourna vers moi.

— Bon, accouche. Je ne t'ai jamais vue aussi sérieuse et anxieuse. Qu'est-ce qui se passe ?

— Je... j'ai pris une décision un peu sur un coup de tête, mais... je vais rester ici, à Tokyo. J'ai demandé un transfert, rien à voir avec toi, Uta. Ce matin, j'ai surpris une conversation. C'était lié à mon père... et à Suguru. J'ai appris que Satoru est encore très affecté par lui, même aujourd'hui. C'est en partie son choix de vie qui a influencé ma décision. Je veux aider Suguru, et si je ne fais rien, je me sentirai coupable. En plus, avec le clan Zenin à Tokyo et mon niveau qui stagne, c'est une opportunité pour moi aussi. Ça me rend triste de te laisser seule à Kyoto, de perdre notre binôme... mais je sens que j'ai un chemin à suivre ici. Plus j'y pense, plus je suis convaincue d'avoir des choses à accomplir...