Chapitre XIV

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Une pluie déferlante s'abat sur la capitale, laissant apparaitre l'humeur non joviale de nos exorcistes.

— Je ne veux pas voir une seule larme, j'avais dit Utahime. Souffla Anaya.

– J'ai une poussière dans l'œil, ajouta-t-elle en se frottant les yeux avec abstinence.

– C'est donc ça, répondit Anaya qui maintenait sa tristesse partagée de quitter le territoire.

Anaya leva les yeux au ciel, dégageant de ses pupilles dilatées les onces de larmes qui frôlaient le coin de ses yeux. Elle se repris, posant son regard sur ces 3 amis.

— Oh et puis merde, s'écria-t-elle en prenant ses trois amis dans ses bras. Vous allez me manquer, murmura-t-elle pour elle-même.

– T'es sûre que t'es obligé de partir ? Je vais me retrouver seule avec cet idiot de Satoru, râla Shoko en lançant un regard méprisant à ce dernier.

– Tu voulais dire le fabuleux Satoru, ta langue à fourcher, ma chère Ieiri, rétorqua le blanc.

— Non, mais tu vois, Anaya, tu ne peux pas me laisser avec ça, répondit la brune.

Des rires partagés venant d'Utahime et d'Anaya se firent entendre, ce qui a eu pour effet de faire hausser les sourcils de l'exorciste qui était la source de leur moquerie.

– Je ne suis vraiment pas aidé. Je perds aussi ma partenaire de crime dans cette école, je vais devoir tenir tête tout seul aux vieux croûtons au-dessus. Répliqua Satoru avec une tête boudeuse minant toute la tristesse du monde.

Son sourire qui avait pourtant disparu depuis que ses 3 amis portaient des airs si sérieux finit par se faire à mesure qu'elle observait le petit numéro théâtral de Satoru.

– Oh, très cher, mais comment allez-vous faire seul devant tant de difficultés ? Vous me donnez tant de peine, répondit Anaya touchant la joue de Satoru, effaçant une fausse larme.

Les deux compères partirent dans un effroi de rire, comme si leurs deux amies à côté n'étaient plus présentes, puis, dans un regard assuré et compris, reprirent leur sérieux.

Dans un geste de bienveillance, les deux filles prennent une dernière fois la voyageuse dans leurs bras. Surpris dans ce dernier acte, elle resserre leurs prises. Se détachant de ces dernières et se rapprochant de Satoru, ce fut dans un calme olympien que les deux adolescents disparurent de l'enseigne de l'école pour se retrouver devant ce grand bâtiment menant à sa future destination.

– Je vois que le Gojo Express a repris du service. La grève fut assez longue, Rigola-t-elle.

– Qui sait peut-être que le Gojo Express va étendre ses lignes vers l'étranger ? Répondit-il ?

Une lueur d'espoir se fit découvrir dans les iris bleus de cette dernière, laissant se dessiner un doux sourire sur son visage.

– Ce n'est donc pas totalement un adieu, demanda la jeune fille.

– Ce n'est qu'un au revoir. Anaya Répondit du tac au tac le lycéen.

Elle releva la tête vers lui et encra ses yeux dans ses iris azur où elle s'était tant perdue durant cette année, mémorisant cette vision dans sa mémoire, profitant une dernière fois de cette magnifique vue qui se présentait devant elle. Le sourire taquin de Satoru trahissant sa prochaine action, se rapprochant dangereusement de sa bien-aimée, il prit son visage en coupelle et il déposa ses lèvres s'offrant leur dernier et langoureux baiser.

Alter-Ego, Satoru Gojo x Anaya ZeninOù les histoires vivent. Découvrez maintenant