Chapitre VII

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La soirée se déroula sans accroc, rythmée par des rires et de nombreuses victoires de ma part sur Suguru à Mario Kart. Elle s'acheva sur les ronflements mélodieux de Suguru, affalé contre le canapé, tandis qu'Anaya s'était étendue sur le sofa.

C'était ainsi que ces soirées se succédaient pour le brun, appréciant la présence naturelle de la jeune fille qui se laissait vivre au jour le jour. Il aimait ce côté d'elle.

Au début, elle avait laissé les soirées entre hommes lorsque Satoru revenait de ses missions. Ces deux-là se tiraillaient, se chamaillaient, pour finalement finir en éclats de rire, le côté enfantin de Satoru ayant un effet contagieux sur Anaya. De temps en temps, Satoru les rejoignait pour partager ces moments à trois, ayant compris le rôle qu'Anaya jouait auprès de son meilleur ami.

Ce soir-là, c'était l'un de ces soirs où Satoru fit irruption dans la chambre d'Anaya.

— Satoru, je t'apprécie, mais tu pourrais frapper, au moins... J'ai encore un peu d'intimité, dit-elle en ajustant sa serviette de bain.

— Et rater cette vue ? Pas question de frapper, répliqua-t-il en lui lançant un clin d'œil.

Anaya lâcha un soupir exaspéré et se dirigea vers sa salle de bain, mais Satoru stoppa sa démarche en lui saisissant la main.

— Je n'ai jamais dit que la vue me déplaisait, au contraire.

— Je devrais comprendre que le grand Gojo Satoru me trouve à son goût ? lâcha-t-elle, piquant son égo.

— Avec ce bout de tissu, tu ferais tourner la tête à n'importe quel homme.

Bien que flattée, Anaya ne prit pas ses mots pour un compliment. Satoru était un homme à femmes, et elle savait qu'elle ne voulait pas souffrir d'une relation. Elle se détacha de ses avances.

— Tu n'as pas répondu à ma question, Don Juan.

Satoru s'approcha, piqué dans son orgueil par ses paroles. Il l'enveloppa dans ses bras musclés, surprenant Anaya par ce changement d'attitude.

— Je l'étais peut-être à un moment, mais je suis sincère avec toi. Je vois ce que tu fais pour Suguru, et j'apprécie tout ce que tu fais pour nous deux. J'aime te taquiner, ta répartie, et le fait que tu ne te prends pas la tête, même quand il le faut.

— Qui es-tu, Gojo ? Rends-moi mon arrogant égoïste ! T'es malade ? Elle pencha son front contre le sien.

— Rien à signaler, répondit-elle en fixant ses magnifiques iris.

Puis, sur un élan, elle se mit sur la pointe des pieds et lui vola un baiser furtif, une réponse silencieuse à ses mots. Satoru en profita pour approfondir le baiser, jouant à chat et à la souris depuis des mois.

La chaleur de leurs corps se mêlait à leur envie de jouer, partageant une complicité évidente.

— Tu préfères que je sois arrogant et méprisant, alors ? demanda-t-il.

— Tu es moins ennuyeux comme ça, et j'aime te remettre à ta place, répondit-elle avec malice.

— Je peux te faire d'autres choses plaisantes, tu sais ?

— Comme quoi ? s'enquit-elle, pleine de sous-entendus.

Le téléphone de Satoru sonna à plusieurs reprises, interrompant leur moment.

Il soupira et se détacha d'Anaya.

— Ouais, j'espère que c'est important... Oui, on arrive. Ne raconte pas n'importe quoi, on se protège quand même.

Alter-Ego, Satoru Gojo x Anaya ZeninOù les histoires vivent. Découvrez maintenant