Autorisation parentale

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Bonjour chers tous. Ça fait un bail.

Ma contribution pour le 8 mars 2024

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Ma contribution pour le 8 mars 2024.

L'autorisation parentale : un cadenas sur l'avenir des femmes et des familles monoparentales


Nous n'avons pas les mêmes routes qu'il y a 20 ans, nous n'avons pas le même paysage qu'il y a 20 ans, nous n'avons peut-être pas les mêmes rêves qu'il y a des années auparavant. Pourtant, nous avons le même problème avec le Code de la Famille depuis plus de 50 ans.

Avec cet outil, la mère se retrouve reléguée à un rôle secondaire, subordonnée au père.

C'est comme si le système juridique avait décidé de transformer les mères en marionnettes, avec le père comme seul détenteur des ficelles.

Les mères célibataires, l’objet de ces propos, doivent également obtenir l'autorisation du père pour des décisions importantes concernant leurs enfants, même si le père est absent ou inerte.

"Ah, tu veux partir en vacances avec ton enfant ? Mais bien sûr, demande juste au père’’, leur dit-on.

Parce que oui, même si ce fameux père ne fait rien pour l’enfant, et qu’il est trop occupé à jouer à cache-cache avec ses responsabilités, c’est à LUI de DECIDER de ses déplacements.

C'est vrai, après tout, pourquoi s'embêter avec des détails comme le fait d'assumer la responsabilité financière et émotionnelle de l'enfant ? Le plus important, c'est d'avoir le dernier mot, n'est-ce pas ? ‘’Tiens, ta mère ne te fera pas voyager sans mon accord.’’

Alors que le monde progresse et que les droits des femmes sont de mieux en mieux reconnus, il est ironique que la loi les place dans une situation qui handicape leur autorité sur leurs enfants lorsque le père choisit de se comporter en simple géniteur. Il est surtout inconcevable de les infantiliser de la sorte.

En cette journée du 8 mars 2024, journée internationale des droits des femmes, rappelons-nous que la lutte pour l'égalité est loin d'être achevée. Engageons-nous à poursuivre le combat pour un avenir où chaque femme est traitée avec dignité et équité devant la loi.

N’est-ce pas la Constitution sénégalaise qui stipule dans l'Article 7, paragraphe 4 : « Tous les individus sont égaux devant la loi. Les hommes et les femmes jouissent des mêmes droits. »

N'est-ce pas également le Sénégal qui a ratifié le Protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) dont l’article 6 dispose : « La femme et l'homme contribueront conjointement à la sauvegarde des intérêts de la famille à la protection et à l'éducation de leurs enfants.»

Il serait donc temps d'agir en cohérence avec ces principes.

Ce qu'il convient de retenir :

-Réexaminer le code de la Famille afin de garantir aux mères célibataires la pleine responsabilité de leurs enfants relativement à l’autorisation parentale.
-Reconnaître la réalité des familles monoparentales et leur accorder les mêmes droits et protections que les familles traditionnelles.

Je vous souhaite un bon 8 MARS !

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