Du silence et du bruit. TOME 1 : Prélude.

Chapitre 6 : Frivolités et Désillusions.

Main dans la main, Aro et Elio se regardent droit dans les yeux :
- « Des fois on peut avoir l'impression d'être infiniment seul, mais quand on regarde bien, quelque part sur Terre il y a toujours quelqu'un qui vit ce qu'on vit, qui ressent ce qu'on ressent et je pense qu'il suffit juste de trouver cette / ces personne (s). Alors naviguons ensemble. »
Aro pleure. Il se laisse aller et pleure mais ne répond pas. Parce qu'il n'en n'a pas envie, parce qu'il n'en n'a pas la force. Il pleure parce qu'il a peur d'être abandonné. Il pleure parce qu'il est heureux. Il pleure parce qu'il est amoureux.

Du silence et du bruit.
Chapitre 6 : Frivolités et désillusions.
(Frivolités et des illusions.)

Elio le prend dans ses bras et le console avant qu'ils ne finissent par s'endormir tous les deux.

[ 15h57, sous le saule pleureur. ]
Aro se réveille doucement et voit les feuilles orangées de l'arbre. Il lève la tête et voit Elio qui le regarde et comprend assez vite qu'il était allongé sur son torse. Il se relève rapidement mais pas trop pour ne pas laisser paraître la gêne qu'il ressent.
- « Rentrons. » conclue Aro.

[ 17h12, chez Aro. ]
Aro a raccompagné Elio jusque chez lui et est rentré sans perdre de temps. En rentrant il a fait un bisou à sa mère, échangé quelques mots avec elle avant de retourner s'exiler dans sa chambre. Il se jette sur son lit avec ses pensées pour seul compagnon ; ses pensées parasites, qui sont comme un bourdonnement en arrière plan... Aro en a marre alors il prend ses écouteurs :
- « Si vous ne voulez pas vous taire, cesser de faire du bruit dans ma tête, alors je vous y forcerai... » qu'il soupire. Une larme perle sur sa joue alors qu'il prie que ce bruit s'arrête en répétant en boucle cette même phrase : « Je vous y forcerai. » De ces voix il en avait marre, parce qu'il voulait y croire alors il enfonce ses écouteurs dans ses oreilles comme pour se couper du monde et s'endort.

• [ Dimanche, 09h04, chez Aro. ]

Aro se lève, bien qu'il soit exténué de la nuit qu'il a passé. Il est fatigué mais est prêt à passer une bonne journée. Aujourd'hui c'est Aïden, Jade et Zohra qu'il s'apprêtait à rejoindre, il ne passe pas autant de temps avec eux qu'avec Elio parce qu'ils ne sont pas dans la même classe mais bon, cette sortie est une occasion de mieux les connaître et de renforcer les liens qui l'unissent au groupe. Et puis, un bon repas ne se refuse pas, encore plus si on peut le partager avec des gens que l'on apprécie. Ainsi, Aro va à la douche avant d'aller s'habiller. " Pas trop mal ( comme d'habitude ) " pense-t-il. Une fois bien apprêté, il part, ferme la porte et laisse la clé sous la botte.

[ 11h11. ]
Le groupe s'est donné rendez-vous à 11h15 devant le centre commercial mais Aro est parti tôt parce qu'il avait envie de marcher avant. Il semble avoir neigé dans la nuit et la ville est toute blanche d'eau gelée et de verglas. Il est assis sur un banc quand il aperçoit Aïden au loin, tout sourire.
- « Hey ! Aro ! Ça va ? »
- « Oui, et toi Aïden ? »
- « Ça va, ça va... Un peu fatigué mais ça va. »
- « Pourquoi ? »
Aïden hésite un peu avant d'ouvrir la bouche quand Jade apparaît dans leur dos en criant :
- « Bouh ! »
Aro se retourne presque en sursaut tandis qu'Aïden lance son bras en direction du visage de la fille qui manque de se prendre une gifle violente.
- « Mais d'où t'es aussi violent ?!? » rigole Jade, satisfaite de son office.
- « Et toi d'où t'es aussi garce ? surenchérit le jeune homme. T'as de la chance de ne pas t'être pris cette gifle, ça aurait été un juste retour des choses. » surenchérit-il.
- « Hé hé ! Enfin, vous allez bien ? »
- « Tranquille et toi ? » souffle Aro.
- « Tout allait pour le mieux jusqu'à ton irruption. »
- « Allez Aïden... » dit la fille avec un semblant de compassion. Zohra les rejoint rapidement et le groupe rigole avant d'entrer dans le centre commercial faire du léche-vitrine.
- « Dure vie de pauvre... » ricane Zohra en regardant un sac Louis Vuitton.