DEATH GAME

chapitre sept

MACKENZIE

Le réveil est extrêmement dur, c'est comme si on avait fracassé ma tête avec un marteau. Les yeux sont si collés que j'ai du mal à les ouvrir. Les rayons du soleil qui traversent le rideau m'éblouissent. Putain de merde, à quelle heure suis-je rentrée cette nuit ? Je me souviens de cette bagarre générale qui s'est éclatée dans le grand salon et puis plus rien.

La première chose que je fais en me levant, c'est de prendre mon téléphone et aller sur Instagram. Le compte de l'université n'a rien posté, en revanche, je connais 3-4 étudiants qui ont mis à jour leur story. Toutes comportent des extraits de vidéos sur l'embrouille de la veille. La honte ! Heureusement qu'on ne m'aperçoit que très peu, mais le personnage principal est surtout Hannah lorsqu'elle attrape mes cheveux. Je ressens encore cette douleur, ce qu'elle m'avait fait mal ! Elle a complètement vrillé.

Un bâillement surprend mes pensées. Je sursaute quand Amber bouge de son matelas. Elle a même dormi chez moi ?! Mon cerveau est en surchauffe, je me rappelle plus des souvenirs de la veille.

Amber : Waaaa, je suis claquée ! Il est quelle heure ?

Mackenzie : Midi.

Amber : Bordel, je dois rentrer chez moi ! Merci encore de m'avoir laissé dormir chez toi, on se voit demain !

Elle rassemble vite ses affaires et quitte ma chambre. Je me demande si elle va croiser mes parents sur le chemin mais ce n'est pas ma préoccupation.

Dans la cuisine, le repas était déjà prêt. Avec mes cheveux en bataille et mon visage pas lavé, je dois être lamentable. Le déjeuner se fait dans un silence de mort, mes parents n'ont toujours pas décidé de m'adresser la parole depuis que j'ai évoqué le sujet du Tournoi des Grands Champions. J'ose briser ce silence glacial.

Mackenzie : Je suis rentrée tard cette nuit. Désolée d'avoir causé autant de-

Maman : Mercredi soir, nous aurons des invités. Tu t'habilleras convenablement et devras être présentable.

Elle me toise du regard en coupant sa viande. Je rêve ou elle vient de me snober ? C'est comme si je n'existais pas ou comme si elle s'en fichait royalement de mes activités.

Mackenzie : Je vois que vous m'écoutez toujours pas.

Papa : Ce sont des personnes haut placées qui vont travailler avec nous, nous allons faire un partenariat. C'est important pour l'entreprise.

Mackenzie : Je m'en fous de votre entreprise ! Suis-je donc moins importante que votre travail à la con ?!

Je jette les couverts avant de monter dans ma chambre en prenant bien soin de claquer la porte pour montrer ma frustration. Mais merde, ils vont continuer à me faire la gueule comme des gamins jusqu'à ce que je leur supplie de me pardonner ? Je me laisserais pas faire. Jamais.

Le lendemain, premier jour de la semaine et avec ma tête affreuse, j'ai aucune envie et motivation de m'afficher à l'université, surtout après la soirée folle qu'on a toute passé ce week-end. Mon cerveau m'ordonne de faire des efforts alors j'opte des habits simples et confortables : jean et teeshirt Nike noir.

Devant les casiers, je retrouve Amber, Jenna et Dylan. Mes copains de l'exposé. Qu'on doit le présenter cette semaine. J'ouvre la petite porte et une enveloppe couleur rouge, une magnifique couleur qui attire l'attention, tombe entre mes mains. Des questions se promènent dans ma tête, je me dis que ça doit être un coup machiavélique de Hannah ou de Noah, mais je suis complètement hors sujet. C'est une lettre écrite à la main, comme une sorte de parchemin, provenant de l'université.